Devils-Rangers : un autre match sans lendemain... ou presque
NEW YORK - Les Devils du New Jersey ont gagné, samedi, un match qu'il pouvait difficilement se permettre de perdre lorsqu'ils ont battu les Rangers (2-1) en prolongation.
Ils se retrouveront dans le même genre de situation ce soir au Madison Square Garden de New York.
S'ils imitent ce que les Rangers ont accompli en lever de rideau du duel du fleuve Hudson et complètent un doublé sur la glace ennemie, les Devils relanceront la série. S'ils n'y arrivent pas, ils feront face à l'élimination.
« Les Rangers seront aussi enragés au lendemain de leur défaite que nous l'étions après avoir perdu les deux premiers matchs. On s'attend donc à un match très difficile. Il y aura de la pression. Ce sera bruyant. On aura leurs partisans sur le dos. Ce sera à nous de prendre les moyens pour jouer à la hauteur de notre potentiel. On a retrouvé nos moyens lors du dernier match. Il faudra être aussi bon que nous l'avons été d'une présence à l'autre. À commencer par la première », a indiqué Timo Meier, acquis à fort prix par les Devils le 26 février dernier.
Meier n'a pas de point après les trois premières rencontres. Il faut dire que les Devils n'ont marqué que quatre buts jusqu'ici en séries : deux par Jack Hughes, un par Erik Haula et un dernier marqué en prolongation samedi par le vétéran défenseur Dougie Hamilton.
Le Suisse âgé de 26 ans s'impose toutefois sur le plan physique. Il domine les Devils avec sept mises en échec. On l'a vu déranger Igor Shesterkin ce qui a valu au gardien des Rangers une pénalité en marge des coups qu'il a assénés en guise de réplique. L'une des quatre pénalités écopées par les BlueShirts aux dépens des Meier.
Les Devils n'ont toutefois marqué que deux fois en 11 attaques massives lors des trois premiers matchs.
Le jeu défensif des Rangers et la tenue exceptionnelle d'Igor Shesterkin (1,26 but alloué par match, efficacité de 95 %) compliquent de beaucoup le travail des Devils. À forces égales comme en avantage numérique.
L'inexpérience de ses joueurs pivots n'aide pas non plus. Après une saison de 27 buts et 56 points, Dawson Mercer est toujours en quête d'un premier point. À sa première expérience en séries dans la LNH, lui comme plusieurs de ses coéquipiers réalise que le niveau de jeu a grimpé d'un autre cran.
« C'est surtout le fait de jouer tous les soirs contre un même adversaire qui est différent. La rivalité est plus grande. Le niveau de compétition aussi. Nous avons gagné un gros match samedi et j'espère que nous serons en mesure de ramener ce soir les éléments qui nous ont permis de les battre lors du dernier match », a ajouté Dawson Mercer.
Lindy Ruff espère que son équipe saura tirer profit de la victoire de samedi. Mais l'ancien défenseur et vétéran entraîneur-chef sait très bien que le momentum est déjà difficile à transporter d'une période à l'autre. Il l'est d'autant plus d'un match à l'autre.
« Nous avons mieux joué samedi, mais ce qui m'encourage le plus est que nous n'avons pas encore offert notre meilleur hockey », que l'entraîneur-chef des Devils a indiqué.
Après avoir passé la nuit à Manhattan bien qu'ils ne soient qu'à une quarantaine de minutes de route du Prudential Center à Newark, les Devils se sont entraînés au Madison Square Garden lundi.
Akira Schmid, malgré ses 22 ans, sera de retour devant la cage des Devils. Le grand gardien suisse (6 pi 5 po 205 livres) a repoussé 35 des 36 tirs des Rangers samedi pour redonner vie à son équipe. Lindy Ruff reviendra avec la même formation devant lui.
Les Rangers ont patiné à leur centre d'entraînement en banlieue de New York.
Les BlueShirts ont gagné 15 de leurs 22 derniers matchs de saison régulière (15-6-1) disputés devant leurs partisans. L'an dernier en séries, ils ont signé huit victoires en dix matchs disputés au « MSG », dont huit consécutives après un revers aux mains des Penguins en première ronde et un autre face aux Lightning en finale de l'Est.
De bien mauvaises nouvelles pour les Devils. Mais on peut faire dire bien des choses aux statistiques avant les matchs. Il n'en demeure pas moins qu'il revient aux joueurs de leur donner raison, ou de les faire mentir...