BOCA RATON – Malgré la glissade du dollar canadien par rapport à la devise américaine et les conséquences que cette baisse entraîne sur ses revenus, la Ligue nationale de hockey assure que le plafond salarial grimpera encore l’an prochain.

Selon les évaluations effectuées par les comptables de la LNH, le plafond qui est de 69 millions $ cette année devrait osciller l’an prochain entre 71 et 72 millions $.

« La première projection effectuée lors de la réunion des gouverneurs laissait miroiter un plafond à 73 millions $ », a mentionné le commissaire Gary Bettman.

Le dollar canadien valait alors 88 cents US. Depuis, il a plongé à 78 cents.

« Lors de la pause du Match des étoiles, nous avions révisé notre projection en vue du plafond et nous l’avons baissé à nouveau en effectuant des prévisions qui pourraient absorber une baisse du dollar canadien jusqu’à 75 cents. À cause de cette fluctuation de la devise canadienne, il est difficile de vous dévoiler le montant précis, mais nous sommes convaincu que l’effet de la fluctuation à la baisse du dollar sera moins néfaste que plusieurs le croient et que le plafond se situera quelque part entre 71 et 72 millions $ », a poursuivi le commissaire de la LNH.

Le fait que le plafond grimpera aidera des formations à renflouer leur formation en concluant une ou des transactions et en courtisant des joueurs autonomes. D’autres formations profiteront de cette légère hausse pour souffler un peu après avoir passé une saison à jongler avec les contrats pour éviter de défoncer le plafond.

Un plafond à 71 millions $ signifie que le plancher grimpera de 51 à 53 millions $.

Amendes plus salées

Dans les autres dossiers plus mineurs abordés par les directeurs généraux, l’état-major de la LNH a avisé les 30 clubs qu’ils devraient respecter les paramètres du congé de trois jours accordés pour la période des Fêtes.

« Nous avons décrété ce congé pour satisfaire une demande des joueurs. Nous avons été surpris de voir que certains d’entre eux étaient de retour sur la patinoire en dépit de nos directives. À titre d’organisation sportive, on ne peut permettre à des équipes de passer outre ces directives, car cela devient un avantage déloyal à l’égard des autres équipes. Nous avons instauré des amendes et si les équipes décident de simplement payer ces amendes pour contourner la règle, c’est qu’elles ne sont pas assez salées. Il faudra les revoir à la hausse, c’est aussi simple que ça », a mentionné Bill Daly le bras droit de Gary Bettman.

« Joe Thornton n'ira nulle part »

Wilson calme la tempête

Traité de menteur par son joueur vedette Joe Thornton qui a également invité son directeur général à se taire après qu’il eut adressé des critiques à son endroit, Doug Wilson a tenté de calmer la tempête à sa sortie de la salle de réunion mardi midi à Boca Raton. « Joe est un joueur émotif. Il veut gagner. Il aime notre formation et nos partisans et il n’aime pas la situation dans laquelle nous nous trouvons. Il a dit ce qu’il a dit. Il m’a ensuite appelé pour faire le point et s’excuser. Nous avons eu une bonne discussion. Des déclarations comme celles qu’il a faites arrivent parfois dans le cadre d’une saison. J’aurais préféré que cela reste en privé, mais l’important est que nous ayons réglé les choses entre nous rapidement et à la satisfaction des deux », a plaidé Doug Wilson.

Le directeur général des Sharks a aussi insisté sur le fait que Joe Thornton était un Shark et qu’il le resterait en dépit de ses déclarations. « Joe est ici pour rester. Il a une clause de non-transaction et je ne lui ai jamais demandé de passer outre cette clause pour conclure une transaction l’impliquant. Il connaît une autre saison remarquable. Il remplit un rôle de premier plan avec nos jeunes qui s’amènent dans le vestiaire. C’est un joueur important pour notre organisation et nous tenons à ce qu’il reste ici autant qu’il désire demeurer avec les Sharks », a conclu Wilson.

Il sera intéressant de voir si la tempête est vraiment passée ou si elle s’est simplement apaisée avant de reprendre de la puissance dans l’éventualité où les Sharks tomberaient en vacances dès la fin du calendrier régulier. Une histoire à suivre. À noter que Wilson a rejoint ses homologues sur le tard après qu’il eut raté la journée de lundi en raison de l’annulation du vol qui devait effectuer l’envolée San Jose–Fort Lauderdale. Quand ça va mal!