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« C'est magique d'être ici » : un camp sous le signe du positivisme pour les Montréalaises

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L'équipe montréalaise de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) a lancé le premier camp d'entraînement de son histoire mercredi à Verdun. La formation est toujours sans nom, sans logo et sans calendrier définitif en vue de la saison qui devrait prendre son envol au début du mois de janvier, mais la directrice générale Danièle Sauvageau n'y voit aucun problème.

Comme l'avait fait la veille Stan Kasten, membre du conseil d'administration de la Ligue, Sauvageau a plutôt souhaiter orienter la conversation vers les nombreuses réalisations qui représentent aujourd'hui les fondations du circuit créé l'été dernier.

« Il faut se rappeler toutes les choses qui ont été faites. Lorsqu'on travaille sur une ligue qui est en démarrage, sur une équipe qui est en formation, parfois on est tentées de dire "on n'a pas ça, on n'a pas ça, on n'a pas ça..." Oui, peut-être, mais on a aussi tout ça », a relativisé la dirigeante.

« C'est là-dessus qu'on a invité les joueuses à réfléchir ce matin, à regarder où on est rendues. D'être ici ce matin, c'est magique. Ça fait partie de l'histoire et on va grandir sur ce moment-là. »

« Je me sens comme une enfant à Noël, s'est enthousiasmée la joueuse étoile Marie-Philip Poulin, qui n'avait clairement pas besoin d'être convaincue par sa patronne. Finalement, c'est là. Ça fait tellement d'années qu'on travaille pour ce moment-là. »

« Beaucoup de gens vont avoir des opinions sur comment ça s'est fait. Oui, c'est plus long, on est toutes conscientes de ça. On voudrait toutes que ça soit fait depuis plusieurs années. Mais toutes les grandes choses, ça prend du temps », a philosophé celle qui sera sans doute la première capitaine de l'organisation.

Pour la première fois, Sauvageau a pu s'adresser d'une même voix et en personne au groupe qu'elle a assemblé en vue de la saison inaugurale de la LPHF. Les 31 joueuses convoquées au Centre 21.02 devaient ensuite se prêter aux examens médicaux d'usage et à une série des tests physiques. Les entraînements sur glace débuteront à la fin de la semaine.

Lors de la première rencontre d'équipe, Sauvageau dit avoir rassemblé devant les joueuses les membres du personnel d'entraîneurs, mais aussi tous les employés qui se sont greffés à l'organisation depuis le premier jour. La DG souhaitait que ses athlètes visualisent tout le travail qui avait été fait en coulisses pour faire rouler la machine dont ils seront désormais les visages.

« On n'apprécie pas toujours ce qu'on a si on ne sait pas comment c'est fait et par qui ça a été fait. Mon intention, c'était de le leur montrer. C'était important de savoir, de reconnaître et d'apprécier. Je voulais leur dire qu'on est là pour elles, avec elles et que c'est ensemble qu'on va continuer. »

Un effectif en construction

En cours de journée, l'équipe montréalaise a annoncé la mise sous contrat des attaquantes Ann-Sophie Bettez et Sarah Bujold. Bettez, 36 ans, avait été un choix de 14e ronde, le 79e au total, au repêchage de la LPHF en septembre. La Néo-Brunswickoise Bujold avait été invitée au camp montréalais après avoir été ignorée au repêchag

Ces deux signatures portent à dix le nombre de joueuses qui sont arrivées au camp avec un contrat en poche.

Il est probable que d'autres ententes aient déjà été conclues et n'attendent qu'à être révélées au grand jour. N'empêche, qu'elle en soit une de communication ou de construction d'effectif, la stratégie montréalaise détonne de ce qu'on voit ailleurs dans la Ligue. Au moment de publier, Boston avait obtenu la signature de 19 joueuses, Ottawa de 17, New York de 15 et Toronto de 13. Seule l'équipe du Minnesota (7) avait confirmé moins d'embauches que Montréal.

Quatorze des 15 joueuses repêchées sont présentes au camp. Selon le journaliste Jared Book, l'attaquante de 22 ans Lina Ljungblom est restée en Suède, où elle s'aligne pour le club de MoDo. Ses droits en LPHF continueront d'appartenir à Montréal.

Outre Bujold, 13 autres joueuses se sont pointées au camp à titre d'invitées. Au total, 18 attaquantes, huit défenseuses et cinq gardiennes batailleront pour les 23 postes permanents et les deux postes de joueuses réservistes disponibles.

Les équipes devront réduire leur effectif à 27 joueuses au plus tard le 29 novembre. Du 3 au 7 janvier, la LPHF tiendra un camp d'évaluation ponctué de neuf matchs préparatoires à Utica, dans l'État de New York. Les dernières coupes devront être effectuées à la conclusion de l'événement.

Les membres de l'équipe nationale canadienne quitteront ensuite pour participer aux troisième et quatrième volets de la Série de la rivalité, prévus pour les 14 et 16 décembre en Ontario.

La saison de la LPHF devrait être lancée tôt en 2024.