Après une victoire durement acquise, Kori Cheverie s'est attardée aux points positifs

LAVAL – Lorsqu'elles ont fait leur entrée dans la salle de conférence de presse samedi, l'entraîneuse-chef Kori Cheverie, la gardienne de but Ann-Renée Desbiens et l'attaquante Maureen Murphy affichaient toutes de radieux sourires. Après tout, leur équipe venait d'ajouter une victoire à son dossier. Mais dans leur for intérieur, elles ne pouvaient pas ignorer que le chemin emprunté pour l'obtenir n'avait pas été idéal. Loin de là.

Si l'équipe de Montréal avait réussi à arracher un gain de 2-1 en prolongation contre la formation d'Ottawa quelques minutes auparavant à la Place Bell, c'est d'abord et avant tout grâce aux 43 arrêts de Desbiens.

Tout comme, trois jours plus tôt, Elaine Chuli avait repoussé 45 rondelles dans une autre victoire de 2-1, celle-là acquise en temps réglementaire, au Minnesota.

Ça ne s'arrête pas là. Le samedi précédent à Verdun, Desbiens avait de nouveau dû afficher son beau talent pour permettre à Montréal de récolter un point additionnel au classement dans un revers de 4-3 en tirs de barrage contre Toronto.

À ses quatre dernières parties, la formation montréalaise a amassé neuf points au classement sur un maximum possible de 12 (la LPHF a adopté le système qui fait que chaque match vaut trois points).

Ces points, elle les a récoltés malgré un imposant déficit de 161-104 au chapitre des tirs au but. On parle d'un écart d'environ 14 tirs par partie.

« Nos gardiennes de but sont bonnes. J'en suis heureuse », a déclaré Cheverie.

« Évidemment, vous ne voulez pas accorder autant de tirs lors d'autant de matchs consécutifs. Mais nous essayons de nous concentrer sur les choses à faire pour au moins limiter les chances de marquer de qualité A dans l'enclave », a-t-elle précisé.

Cheverie s'est ensuite lancé dans une analyse on ne peut plus positive du rendement de son équipe, qui partage le premier rang du classement avec Minnesota avec 15 points en huit matchs.

« En ce moment, je suis pas mal fière de notre groupe. Continuellement, nous nous en sortons même lors des moments difficiles, même lorsque nous recevons beaucoup de tirs, même lorsque nous nous trouvons en difficulté à cause des punitions », a fait remarquer Cheverie.

« Donc, pour nous, du personnel d'entraîneurs et de l'organisation, nous sommes très satisfaits de notre position actuelle. Ça fait partie du processus visant à apprendre comment jouer à ce niveau et comment garder les rondelles à l'extérieur de l'enclave. »

Cela dit, Murphy, qui a mis fin à la partie en marquant le but victorieux en prolongation, a admis que l'équipe montréalaise doit solidifier sa couverture en territoire défensif.
Selon Cheverie, une réduction de l'écart entre les tirs accordés et les tirs obtenus passe par un meilleur travail des Montréalaises avec leur bâton. C'est primordial, a ajouté l'entraîneuse-chef.

« Outre cet aspect, nous avons d'excellentes joueuses pour revenir en territoire défensif, nous avons des joueuses qui protègent l'enclave », a noté Cheverie.

« Souvent, en toute honnêteté, lorsque les choses vont moins bien, c'est une question d'attention individuelle aux détails et pas nécessairement la structure en place. L'attention sera portée sur le travail avec les bâtons. »

Le cas Dubois

Le match de samedi a par ailleurs permis à la Québécoise Catherine Dubois de faire partie de l'alignement grâce à un deuxième contrat de 10 jours.

Dubois s'est retrouvée dans la formation en raison d'une blessure à Tereza Vanisova dont on ne sait rien de la nature.

Vanisova avait raté l'entraînement de vendredi à l'Auditorium de Verdun, mais la directrice générale Danièle Sauvageau avait mentionné, lors d'une conversation à bâtons rompus avec les journalistes, que son attaquante tchèque s'était soumise à une journée de traitements. Ses propos laissaient aussi sous-entendre que Vanisova serait en uniforme contre Ottawa.

Dubois a donc pris sa place et a même commencé le match au sein du premier trio, avec Marie-Philip Poulin et Murphy.

En quelques occasions en première moitié de l'engagement initial, Dubois a fait sentir son imposante présence devant le filet adverse.

Dubois s'est aussi fait remarquer pour de moins bonnes raisons en fin de première période en écopant deux pénalités mineures en un peu plus de deux minutes.

La Québécoise a terminé le match auprès de Kennedy Marchment et Jillian Dempsey, ce qui n'a pas empêché Cheverie de parler de Dubois en bons termes.

« Chaque fois qu'une joueuse écope deux punitions, c'est difficile pour l'équipe. Mais elle continue, de manière régulière, à apporter ce niveau d'énergie qui permet de déranger et de créer de l'espace pour les autres », a analysé Cheverie au sujet de Dubois.

« Elle est tellement une bonne personne pour notre équipe, tellement une bonne joueuse pour notre équipe. C'est vraiment plaisant de l'avoir dans la formation quand nous le pouvons. »