« La fenêtre pour le hockey féminin, c'est là »
Marie-Philip Poulin continue de travailler pour la création d'une ligue professionnelle de hockey féminin et la vedette de l'équipe nationale canadienne ne cache pas que le moment serait idéal pour que le projet se concrétise.
« Ça fait plusieurs années qu'on parle et souhaite que ça arrive. L'urgence est là et oui la fenêtre pour le hockey féminin est là », a souligné Poulin lors de son passage à l'Antichambre lundi.
« Les Jeux olympiques viennent d'arriver, il y a les Championnats du monde aussi. Si on peut avoir aussi les équipes de la LNH qui embarquent, comme le Canadien quand nous sommes à Montréal, à Toronto avec les Leafs. D'avoir ces organisations derrière nous, c'est super important. »
« On en voudrait une depuis hier. Avec la PWHPA (Association des joueuses de hockey professionnel), quand notre ligue a fermé ses portes, on voulait une ligue qui serait là pour plusieurs années et avoir les ressources. On ne demande pas des millions. On veut être payé oui pour que ce soit notre travail et avec les bonnes ressources et personnes derrière nous », a-t-elle expliqué, espérant qu'une ligue à six équipes puisse être lancée l'automne prochain.
Au cours des dernières années, les joueuses ont d'ailleurs été invitées à participer à des activités entourant le match des étoiles de la LNH. Lors du dernier concours d'habiletés, Alex Carpenter, Hilary Knight, Emily Clark, Rebecca Johnston et Sarah Nurse ont participé à la compétition ce qui est encourageant pour Poulin, mais il faut que ça devienne une habitude et non pas un élément hors de l'ordinaire.
« On espère que ça va continuer. Ça ne devrait pas être une surprise chaque année de voir le hockey féminin. Il y a quelques années, il y avait eu le trois contre trois qui c'était bien passé. Qu'il y ait plus de monde qui peut le voir en direct, c'est important. »
En plus de son chapeau de joueuse, Poulin porte également depuis juin dernier celui de consultante au développement des joueurs chez les Canadiens de Montréal. La principale intéressée apprécie de pouvoir partager son expérience avec les jeunes joueurs de l'organisation.
« Quand tu vas parler avec un Joshua Roy, c'est sûr entre Beaucerons, c'est plaisant de communiquer. Il y a aussi Owen Beck, Lane Hutson, Sean Farrell, mais c'est bien de voir côté personnel aussi comment ils sont. »
« On voit Owen Beck qui est mature dans sa façon de jouer. Oui, Lane Hutson est petit, mais tu vois qu'il peut apporter quelque chose. Il joue avec du cœur et intensément ce qui est beau à voir », a-t-elle retenu à leur sujet.
Poulin et les joueuses canadiennes seront en action au Québec pour deux matchs de la série Rivalité. Tout d'abord le 20 février prochain à Trois-Rivières et deux jours plus tard du côté de Laval pour des affrontements avec leurs grandes rivales américaines.