Match de deux buts et deux passes pour Logan Mailloux
Lorsqu'il a rencontré les journalistes au lendemain de la décision de l'état-major du Canadien de Montréal de le céder au Rocket de Laval en début de semaine, le défenseur Logan Mailloux avait déclaré qu'il allait diriger sa concentration vers la fin de semaine inaugurale de la saison de la Ligue américaine de hockey. Vendredi soir à Providence, il a livré la marchandise avec panache.
Mailloux a connu le meilleur match de sa carrière dans l'uniforme du Rocket avec une récolte de quatre points, dont deux buts, dans une victoire de 5-2 contre les Bruins.
Le jeune défenseur a été l'artisan d'une poussée de cinq buts sans riposte de la formation lavalloise à compter du milieu du premier vingt lorsqu'il a participé au but d'Adam Engström.
Il a ajouté l'éventuel filet victorieux au milieu de la deuxième période, et a inscrit le dernier but de la rencontre, au troisième vingt.
Avant de s'éclater face aux Bruins, Mailloux avait livré sa meilleure performance dans la Ligue américaine le 10 février 2024 face aux Marlies, à Toronto, avec une récolte d'un but et deux aides.
Savait-il qu'il avait réalisé un sommet personnel en carrière? Peut-être pas. Mais peu importe, car ce n'est pas ce qui comptait à ses yeux.
« Ça fait du bien, c'est sûr. Ça fait du bien de gagner, aussi », a répondu Mailloux après sa soirée de travail.
À l'instar de Mailloux, l'entraîneur-chef Pascal Vincent aurait eu de bonnes raisons de célébrer un tour de force individuel, puisqu'il a entamé sa carrière derrière le banc du Rocket avec un triomphe.
Mais tout comme Mailloux, également, Vincent s'est surtout attardé sur le collectif.
« C'est sûr que la victoire est satisfaisante. Mais au-delà de ça, c'est comment on a gagné. Le processus était bon du début à la fin, l'effort était là, les gars ont joué l'un pour l'autre. Évidemment, on adore le résultat, mais jusqu'à la dernière présence, on a joué de la bonne façon. »
Filip Mesar, avec un but et deux aides, et Lucas Condotta — le nouveau capitaine du Rocket —, avec deux mentions d'aide, ont également connu un fort match.
William Trudeau a été l'autre marqueur du Rocket, qui a largement dominé ce match, comme le démontrent ses 39 tirs vers Brandon Bussi, soit 13 par période, contre seulement 14 pour les Bruins vers Jakub Dobes.
Vinni Lettieri et Patrick Brown ont réussi les buts des Bruins.
Piètre départ
On ne peut pas dire que le Rocket a amorcé la rencontre de la meilleure des manières.
Il n'y avait pas encore trois minutes de jouées au match que le Rocket s'est retrouvé en désavantage numérique quand le défenseur Chris Jandric était pris en défaut pour avoir retenu.
Seulement 12 secondes plus tard, à 3:06 et sur la première rondelle dirigée vers lui cette saison, Dobes cédait sur le tir de Lettieri.
Malgré ce but, les joueurs du Rocket ont réussi à dicter le tempo du match, sauf que ce sont les Bruins qui ont marqué le but suivant, celui de Brown, à l'aide d'un tir d'un angle très fermé que Dobes aurait peut-être aimé revoir, à 10:36.
« Ils ont marqué en avantage numérique et ils ont eu ce but où le tir a trouvé une ouverture, mais j'ai trouvé que nous avons bien joué à cinq contre cinq. Nous avons continué de travailler et nous avions hâte à chacune de nos présences sur la patinoire », a noté Mailloux.
Le Rocket est revenu dans le match moins de trois minutes plus tard grâce à Engstrom, qui a complété un jeu de Condotta et de Mailloux.
Les hommes de Pascal Vincent ont profité d'une punition à Lettieri pour créer l'égalité grâce au but de Mesar à 7:32 de la période médiane avant que Mailloux n'ajoute son troisième point du match, et son premier filet de la saison, environ six minutes plus tard.
« À 0-2, il n'y avait pas de panique parce qu'on avait le dessus, on ne donnait pas grand-chose », a fait remarquer Vincent.
« On le sentait, il y avait cette confiance sur le banc qu'on pouvait revenir. Oui, on perdait 2-0, mais en même temps, on se sentait en contrôle du match. C'était juste une question de temps. La façon dont l'équipe a joué ce soir (vendredi), c'était impossible qu'on perde », a ajouté l'entraîneur-chef du Rocket.
Trudeau a doublé l'avance des visiteurs à 2:36 de la troisième période.
Le défenseur du Rocket a complété une incursion profondément en zone adverse en contournant le filet et en battant Bussi de vitesse pour loger la rondelle derrière le gardien des Bruins.
Mailloux a ajouté la cerise sur le sundae avec son deuxième but du match, un jeu de toute beauté lors duquel il a déjoué deux adversaires avant de loger un tir du revers dans la partie supérieure du filet avec un peu moins de sept minutes à écouler à la troisième période.
Le Rocket complétera ce court périple de deux matchs à l'étranger demain soir à Springfield, face aux Thunderbirds.