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RÉSULTATS

« C'est vraiment un rêve d'être ici »

Jacob Perreault Jacob Perreault - Laurent Corbeil - Rocket de Laval
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Mise à jour

La date limite des échanges peut être stressante pour bien des sportifs, mais dans le cas de Jacob Perreault, elle a contribué à réaliser un rêve de jeunesse.

Quelques jours après avoir été acquis par le Canadien de Montréal en retour de Jan Mysak, Perreault a rapidement appelé son père pour lui annoncer qu'il quittait le chaud soleil de la Californie et qu'il rentrait à la maison.

« J'ai reçu l'appel et je ne savais pas trop ce qui se passait. Je n'aurais jamais pensé être échangé au Canadien. La première personne que j'ai appelée, c'est mon père. Je lui ai dit que je revenais à la maison et il était très heureux. C'est vraiment un rêve d'être ici », a-t-il indiqué après avoir disputé son premier match dans l'uniforme du Rocket de Laval, samedi après-midi.

C'est que le père en question connaît très bien le Tricolore et Montréal. Yanic Perreault a porté les couleurs du Canadien de 2001 à 2004 et il a été au cœur de deux victoires surprises en séries aux dépens des Bruins de Boston.

Yanic a déjà été impliqué dans quelques transactions dans la LNH, mais celle qui a envoyé son fils au Bleu-blanc-rouge en a surpris plus d'un, jeudi.

Sélectionné par les Ducks d'Anaheim en première ronde du repêchage de 2020, au 27e rang, Jacob faisait partie d'un imposant bassin d'espoirs de qualité. Après trois saisons et demie avec les Gulls de San Diego, dans la Ligue américaine de hockey, il était bien installé pour cogner à la porte de la LNH.

La formation d'Anaheim a cependant continué à faire le plein d'attaquants depuis sa sélection et Mason McTavish, troisième choix au total en 2021, et Leo Carlsson, deuxième au total en 2023, ont récemment fait le saut avec les Ducks. Perreault semblait donc pris dans une congestion de plus en plus difficile à négocier.

« Je faisais mes choses et je travaillais le plus fort possible. J'essaie d'être meilleur chaque jour et je veux aussi en apprendre à l'extérieur de la patinoire, a mentionné l'ailier droit de 21 ans. Je suis maintenant à Laval et le reste est dans le passé. Je suis vraiment heureux de recommencer les choses ici. »

En faisant l'acquisition de Perreault, le directeur général du Canadien, Kent Hughes, espère sans doute qu'il puisse retrouver la touche de marqueur qu'il avait montrée dans la Ligue de l'Ontario.

Perreault a inscrit 69 buts en 120 parties avec le Sting de Sarnia, de 2018 à 2020, mais son passage chez les professionnels a été moins remarqué. Sa meilleure saison dans la Ligue américaine est survenue en 2021-22, lorsqu'il a amassé 14 buts et 37 points en 55 matchs avec les Gulls. Cette saison, il avait récolté sept buts et 18 points en 31 parties avant de changer d'adresse.

Le Québécois a reconnu que la production offensive est plus difficile à obtenir au niveau suivant, mais il continue à travailler sur ses aspects à améliorer. Il reçoit également l'aide de son père, lorsque le besoin y est.

« Dans le junior, je marquais des buts et je pense que je tirais plus, mais les gardiens étaient plus petits. Quand tu arrives chez les professionnels, ils sont plus gros et dans beaucoup de cas, les joueurs sont d'anciennes vedettes dans leur club junior, a souligné Perreault. À San Diego, je travaillais sur tout, mais je voulais devenir plus fort physiquement. L'été, je travaille avec mon père et il prépare des exercices techniques. Mon frère (Gabriel) y est aussi. C'est plaisant. »

Il est trop tôt pour donner une évaluation complète du premier match de Perreault, mais l'entraîneur-chef Jean-François Houle a aimé ce qu'il a vu. Il y aura bien sûr une période d'adaptation, mais Houle voit déjà une possibilité de l'utiliser en avantage numérique pour maximiser sa qualité de tireur.

« Il a de la vitesse et des mains rapides. Je pense qu'il va bien s'insérer dans notre formation, a-t-il noté. Je pense que nous allons l'utiliser en avantage numérique avec le temps. Nous n'avons pas beaucoup d'attaquants droitiers dans notre équipe alors ça en fait un de plus. Ça aide d'avoir un droitier en avantage numérique, pour exécuter des jeux préparés lors des mises en jeu. »

Si les conseils de son père peuvent permettre à Perreault de trouver sa place au sein de la formation du Rocket et d'éventuellement atteindre la LNH de façon régulière, après qu'il eut disputé un match avec les Ducks en janvier 2022, les conseils de sa mère ne sont pas en reste non plus.

« Elle m'a montré à cuisiner, à me coucher tôt, à faire mon lit et le lavage. Des choses comme ça », a-t-il lancé en riant.

Comme quoi, il y a aussi la vie de tous les jours entre les matchs de hockey.