C'est le caractère imprévisible du sport qui fait en sorte qu'on y revient. On avait l'impression au terme de la première journée de compétition en courte piste que l'équipe canadienne allait survoler cette compétition olympique et améliorer son résultat de Vancouver.

Deux jours plus tard, voilà que l'équipe de relais chez les hommes se voit exclue de la finale et que Marianne St-Gelais obtient une septième position, elle qui était grimpée sur le podium quatre ans plus tôt sur 500 mètres.

Est-il opportun de déjà anticiper le pire? Je ne crois pas. J'ai rencontré les trois filles qui étaient à l'œuvre aujourd'hui il y a quelques instants. Certes déçues, mais nullement abattues. Il nous reste passablement de choses à prouver d'ici la fin de la compétition ont-elles indiqué. Tel est en bref le message qu'elles ont livré après une conversation certes marquée par des regrets quant aux résultats de la journée, mais aussi orientée sur le travail qui reste à faire. Autant individuellement que collectivement. Comme si l'affront subi par leurs compagnons d'équipe masculins pouvait ainsi être vengé. Il nous reste le relais au 3000 mètres et du travail à faire, ont-elles ajouté. 

Et se profile aussi dans l'ombre Marie-Ève Drolet qui entrera en piste sur les plus longues distances et dont la présence tranquille pourrait certes calmer la mise en remettre tout ce beau monde en piste et dans le droit chemin.

Reste que chez les gars, le choc a été ressenti plus directement. L'échec est d'autant plus difficile à accepter que cela signifie qu'ils ne pourront pas dans le cas de trois d'entre eux défendre un titre si chèrement acquis en 2010.

La suite s'avérera intéressante pour Charles Hamelin qui n'a pas connu sa meilleure sortie au 1000 mètres et qui s'en est sorti malgré tout. Mais il n'y a pas que lui puisque Charles Cournoyer et Olivier Jean se sont bien comportés à leur première sortie au 1000 mètres. Le rêve d'une double présence au podium sur cette distance et tout, ou presque tout, serait effacé. On ne peut reprocher à qui que ce soit de rêver.

La récidive de Vancouver quant au nombre de médailles est peut-être mise en doute. Mais aux dernières nouvelles, les patineurs canadiens n'ont pas abdiqué, loin de là. On sait très bien que dans cette discipline sportive, rien n'est jamais acquis. Surtout pas les victoires. Et souvent, le simple fait de bien gérer une défaite peut s'avérer le meilleur remède pour passer à l'étape suivante.

Un mot sur l'organisation générale des Jeux. Ce fameux parc où se retrouvent quatre stades d'importance et la place centrale de la Victoire risque de faire réfléchir plusieurs responsables pour les prochaines éditions. Le concept est certes très intéressant et permet de réunir les spectateurs, les athlètes, les entraîneurs et les journalistes. On ressent dans cet espace un bourdonnement et une animation qui gagne des adeptes de jour en jour. Mais il reste que de telles installations devront éventuellement servir à d'autres fins. Pas facile.

Par ailleurs, la présence de palmiers semble encore curieuse dans un décor de Jeux d'hiver, mais pour ceux qui sont originaires ou qui habitent à Montréal, le design de la vasque où brûle la flamme depuis le début des Jeux nous porte encore plus à réfléchir. Non pas que l'idée n'était pas bonne au départ. C'est juste que les Russes ont eu l'avantage de compléter le travail, en tout cas celui-là, avant de le présenter au monde entier.