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Au 200 m libre, Mary-Sophie Harvey passe en finale du 200 m libre

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La Québécoise Mary-Sophie Harvey était prête à lâcher la natation et même le faire le coeur en paix après avoir été incapable de se qualifier dans une épreuve individuelle pour les Olympiques en 2021.

Grâce à un appel bénéfique qui a mené à sa participation à un relais aux Jeux de Tokyo, Harvey a continué sa carrière. Et trois ans plus tard, elle est devenue dimanche soir la première Québécoise à se qualifier pour une finale individuelle de natation aux Olympiques depuis 1996.

« Je pense que ça met tout en perspective, a dit Harvey. Ça représente aussi la résilience dont j'ai fait preuve durant les dernières années et la persévérance au quotidien pour arriver ici. »

Dimanche au Paris La Défense Aréna, Harvey a d'abord franchi avec aisance les préliminaires en matinée, avant de vivre quelques moments stressant en soirée lors des demi-finales.

Harvey a alors inscrit un chrono de 1 minute 56,37 secondes pour prendre le troisième rang de sa vague. Sachant que le deuxième groupe serait plus rapide et que seulement les huit meilleures nageuses au classement cumulatif accédaient à la finale, la Trifluvienne âgée de 24 ans a patiemment attendu en bordure de piscine avant de voir qu'elle avait son billet pour la finale, présentée lundi.

« Je ne veux pas revivre ça, c'est stressant!», s'est-elle exclamée après avoir terminé au huitième rang cumulatif.

« Je crois que ça demeure mon troisième meilleur temps, donc ce n'est pas 'dégueu', mais il y a place à amélioration. Je m'attendais à mieux parce que ce matin, ç'avait bien été », a-t-elle ajouté.

En matinée, Harvey avait réussi un temps de 1:56,21 pour remporter sa vague et terminer deuxième au classement cumulatif. Les 16 premières nageuses obtenaient leur billet pour les demi-finales.

Harvey avait même battu dans sa vague l'Australienne Ariarne Titmus, championne olympique en titre de l'épreuve et médaillée d'or la veille au 400 m style libre.

« Ça donne confiance. J'ai travaillé la confiance au 200 mètres libre toute l'année. Pendant les essais olympiques, j'ai réalisé que je pouvais me battre avec Summer (McIntosh). Et si je peux me battre avec Summer, je peux me battre avec Mollie (O'Callaghan) et Titmus. C'est ça ma mentalité », avait raconté Harvey après les préliminaires.

O'Callaghan, une autre Australienne, a été la plus rapide des préliminaires avec un temps de 1:55,79. Titmus a suivi Harvey par deux centièmes de seconde.

En soirée, Titmus a été la plus rapide en 1:54,64, seulement six centièmes de seconde devant O'Callaghan.

Bien rebondir

Le 200 m style libre est la seule épreuve individuelle à laquelle Harvey participe aux Jeux olympiques de Paris. Harvey avait rayé le 100 m papillon et le 400 m style libre de son horaire pour se concentrer sur les relais.

Elle était déçue de sa performance lors des préliminaires au relais 4x100 m style libre samedi, alors qu'elle a été la plus lente des quatre Canadiennes. Cette contre-performance avait mené à son exclusion du quatuor pour la finale, et le Canada s'est contenté du quatrième rang.

Harvey avait vécu le même scénario aux Jeux de Tokyo en 2021, quand elle avait participé aux préliminaires au relais 4x200 m style libre avant d'être laissée de côté pour la finale. Elle avait également vu ses coéquipières prendre le quatrième rang en finale.

« Je ne vais pas mentir, j'étais vraiment déçue, a reconnu Harvey en revenant sur les aléas de samedi. Les filles comptaient sur moi et je devais avoir un rôle important dans le groupe. J'étais déçue de ma course du matin, mais une fois que la course est faite, vous ne pouvez pas changer le résultat.»

« Je sais qu'une mauvaise course ne veut pas dire que je ne suis pas en forme ou que je vais avoir de mauvais Jeux olympiques, a-t-elle ajouté. Avant, j'avais cette mentalité où je me disais qu'une mauvaise course signifiait que tout irait mal. Maintenant, je sais que ça ne reflète pas le travail accompli à l'entraînement et je m'assure que ce sera mieux le lendemain. »

Son entraîneur Greg Arkhurst n'a pas eu à faire de grands discours pour aider Harvey à retrouver le moral samedi soir.

« Avec les années d'expérience, on s'habitue, a dit Harvey. Si la première journée n'est pas à la hauteur, il y a quand même du travail à faire le lendemain et vous devez être prête sur le bloc. »

La nageuse québécoise devrait de nouveau être du relais 4x200 m style libre à Paris, jeudi. Il est aussi possible qu'elle participe au relais 4x100 m quatre nages, samedi.

En attendant, elle sera la première Québécoise à participer à une finale individuelle en natation aux Olympiques depuis 1996, quand Guylaine Cloutier avait pris le sixième rang au 100 m brasse aux Jeux d'Atlanta.

« Let's go! », a crié Harvey après avoir été informée de son exploit.

« Je me sens bien ici, je sens que le Québec est derrière moi. Ça fait chaud au coeur de le représenter sur la scène internationale, en espérant inspirer un peu les jeunes », a-t-elle conclu.