Avec une récolte de cinq points en vingt-neuf matchs dans la LNH, Lucas Lessio ne s’est pas présenté dans l’entourage du Canadien avec l’étiquette de sauveur, mais il a l’intention de remplir adéquatement les missions qui lui seront confiées.

Rappelé des IceCaps de St. John’s, l’attaquant obtenu via une transaction pourrait effectuer sous peu ses débuts avec le Tricolore. Après avoir rempli les attentes de l’entraîneur Sylvain Lefebvre dans la Ligue américaine, Lessio souhaite en faire autant avec le grand club.

« Je suis prêt pour tous les rôles que l’entraîneur voudra me confier, je veux procurer de l’énergie et supporter mes nouveaux coéquipiers. Je cherche à utiliser ma vitesse pour créer des chances de marquer », a décrit le gaucher repêché en deuxième ronde (56e au total) par les Coyotes en 2011.

Lorsqu’il il a appris son transfert au Canadien, Lessio s’est empressé d’aller consulter la formation de l’organisation et il se comptait chanceux de pouvoir retrouver une connaissance, mais il a rapidement eu une surprise.

« Quand j’ai été échangé, je ne savais pas contre donc j’étais content de voir le nom de Christian Thomas, c’était le seul joueur que je connaissais. J’ai vu quelques minutes plus tard sur Twitter que j’avais été échangé contre lui. C’était plutôt ironique », a-t-il raconté en souriant.

Lundi, Lessio – qui portera le peu populaire numéro 53 - s’est entraîné avec alternance sur le quatrième trio.

Le coup de barre doit survenir maintenant

Comme dans n’importe quel groupe, il y a des membres qui attendent avec impatience de décrocher quand une période noire frappe. Mais ne comptez pas Brendan Gallagher dans cette catégorie.

« C’était bien de décrocher, mais on a quand même hâte de reprendre le collier pour corriger le tir et aller dans la bonne direction jusqu’à la fin de la saison », a pris le temps de souligner le pimpant ailier.

De son côté, le capitaine Max Pacioretty n’a pas caché que l’air de la Floride lui a fait le plus grand bien.

« C’est merveilleux d’avoir une famille pour pouvoir décrocher ainsi quand on le souhaite », a-t-il confié en plus d’ajouter qu’il a fait semblant de ne rien connaître aux succès des Panthers quand le sujet était abordé autour de lui.

Sans surprise, Pacioretty a voulu donner le ton en insistant sur le fait que la remontée doit débuter dès mardi contre les Flyers.

« Bien sûr, c’est une grosse partie à Philadelphie. On doit comprendre que tous les points sont trop importants pour ne pas tout donner », a convenu le numéro 67 entièrement rétabli d'une rondelle reçue au visage à la dernière partie.

Ce sentiment d’urgence – et non de panique – est nécessaire en raison de l’ampleur du défi à relever.

« C’est vrai qu’il s’agit d’un virage à 180 degrés par rapport à notre début de saison et l’opinion des gens à propos de notre équipe », a commenté Pacioretty. « Mais ça s’est déjà fait auparavant de voir des équipes qui gagnent du rythme. »

Parmi les exemples qui viennent en tête, celui des Sénateurs d’Ottawa est difficile à oublier. En 2014-15, la formation ontarienne a réussi une poussée phénoménale sous l’impulsion du gardien Andrew Hammond pour accéder au tournoi printanier.

« L’étincelle peut venir de différentes sources, c’est le bon mot pour nous aider à retrouver le chemin de la victoire », a évoqué David Desharnais qui entend renouer avec son succès passé auprès de Pacioretty.

« Il faut le voir comme un nouveau départ pour replacer les choses. C’est certain que c’est difficile, mais on n’accuse pas un gros retard. Il n’y a pas de panique, l’idée demeure de gagner des matchs pour retrouver notre confiance », a enchaîné celui qui veut contribuer davantage offensivement.

Le parcours accompli par les Sénateurs n’arrive cependant pas très souvent et Gallagher se fie plutôt sur un autre facteur pour garder espoir.

« Je ne m’attarde pas à ces histoires, je me fie plus au caractère au sein de notre équipe. J’ai confiance en les joueurs et j’espère que c’est la même chose pour eux envers moi », a conclu le droitier qui n’aura pas besoin d’être convaincu par les entraîneurs.