MONTRÉAL - Il n'y aura pas de rédemption pour le relais masculin canadien en fin de semaine à Montréal.

Le bronze pour Hamelin au 500m

Stupéfaite par une chute qui avait causé son élimination en demi-finale lors des Jeux olympiques de Sotchi le mois dernier, Équipe Canada n'a pu remplir ses promesses de rétablir ce qu'elle jugeait comme l'ordre logique des choses aux Championnats du monde.

Et cette fois, la malchance n'est pas en cause. Installé en première place avec neuf tours à faire au parcours de 5000 mètres, le quatuor canadien a été ralenti dans la circulation lourde, a gaffé sur un échange et s'est perdu dans une confusion d'où se sont rapidement envolées ses chances de défendre un titre qui lui appartenait depuis 2011.

« Le courte piste, c'est un sport de fou, un sport qui brasse tout le temps. C'est dommage, mais ce sont des choses qui arrivent », a résumé Charle Cournoyer avec toute la philosophie de ses 22 ans.

C'est Olivier Jean qui était en piste quand le malheur s'est invité dans le camp de l'équipe locale. Un tour après avoir été doublé par un Chinois, celui qui fêtait ses 30 ans a été incapable de repérer Charles Hamelin lors du transfert des pouvoirs.

« Nous n'avons pu faire notre échange qu'un tour plus tard, alors que les autres équipes s'étaient déjà exécutées, et à partir de ce moment il était clair que nous étions cuits », a bien résumé Michael Gilday.

« Je suis fatigué de le répéter, mais ça décrit bien le sport que nous pratiquons. Peut-être qu'on a utilisé tous nos porte-bonheur en début de saison, je ne sais pas... », s'est désolé Gilday, impuissant.

Victime de la chute qui avait mené à l'élimination du Canada à Sotchi, François Hamelin ne s'est pas vu offrir la chance de se racheter par l'entraîneur Derrick Campbell.

La Russie et la Grande-Bretagne ont remporté la vague dont faisait partie le Canada. La Corée, championne à Sotchi, et les Pays-Bas les ont rejoint quelques minutes plus tard. La finale clôturera le week-end en fin d'après-midi dimanche.