Éliot Grondin au pied du podium
Les nuages noirs commencent à se dissiper au-dessus de la tête d'Éliot Grondin. Jeudi, le spécialiste du snowboard cross a atteint la finale d'une Coupe du monde pour la première fois depuis l'étape des Deux Alpes, en France, en décembre, où il était monté sur la troisième marche du podium. Grondin a terminé au quatrième rang à Veysonnaz, en Suisse.
« C'est sûr que ça fait du bien, même si cette quatrième place est un peu décevante avec l'accrochage que j'ai eu. Je suis quand même super content de ma journée, de la façon que j'ai ridé et géré mes courses. »
L'Allemand et vice-champion du monde Martin Noerl s'est imposé devant l'Espagnol Alvaro Romero et l'Italien Lorenzo Sommariva.
Grondin, qui s'était classé cinquième samedi, à la première des deux étapes de Sierra Nevada, en Espagne, aurait même pu être sur le podium, sauf qu'un incident est survenu en début de course. En visioconférence, Grondin a raconté avoir été poussé à l'arrière par Sommariva dans le premier virage alors que le Québécois était en première place.
« Je savais que les gars allaient couper (le virage) plus bas, alors j'y suis allé. Il (Sommariva) est venu mettre ses mains dans mon dos et il m'a poussé jusqu'aux filets. À la vitesse que nous allions, je ne voulais pas rentrer dedans et me faire mal. J'ai réussi à rester debout, je ne sais pas comment, mais ça m'a coûté beaucoup de vitesse. [...] Je suis juste content de finir la course en un morceau. »
Deuxième à chacune de ses courses du tableau éliminatoire, le double médaillé des Jeux de Pékin sent qu'il était plus rapide que la fin de semaine dernière en Espagne. Grondin a changé de marque de planche cette saison et une adaptation est nécessaire dans tous les types de conditions de neige.
« Ça prend du temps à construire quelque chose qui est vraiment solide en matière d'équipement. Tranquillement pas vite, on commence à comprendre les nouvelles planches », a poursuivi le natif de Sainte-Marie-de-Beauce.
« Je suis en train de remonter tranquillement et je pense que je peux finir en force à la maison. »
Audrey McManiman a la vitesse nécessaire
Audrey McManiman s'est classée quatrième de la petite finale, un résultat bon pour le huitième rang. Elle n'a pu éviter l'Américaine Stacy Gaskill qui a chuté devant elle et les deux compétitrices ont ensuite dû reprendre de la vitesse et se battre pour la septième place.
L'athlète de Saint-Ambroise-de-Kildare, dans Lanaudière, classe cette journée comme un accident de parcours dans sa progression des dernières semaines.
« Aujourd'hui (jeudi), je me voyais déjà un peu en grande finale. J'étais confiante et je savais que j'avais une planche qui glissait bien », a-t-elle déclaré, ajoutant que sa troisième place aux qualifications de mercredi était une étape importante pour elle.
« C'était ma meilleure qualification, mais peut-être que ça venait avec un petit stress auquel je ne suis pas habituée », a reconnu la planchiste de 28 ans qui s'en voulait un peu après la course de demi-finale.
« Je savais que ce serait serré et que ce serait une bataille jusqu'en bas. J'ai fait quelques petites erreurs et fini à moins d'une demi-seconde de Josi Baff (pour la deuxième place). Je ne peux pas dire que c'était ma meilleure descente et j'étais capable de donner un petit peu plus. Je suis un peu déçue de ma performance. »
Deux fois gagnante aux Coupes du monde de Sierra Nevada la fin de semaine dernière, la Britannique Charlotte Bankes a poursuivi sa lancée et a une fois de plus été décorée de la médaille d'or. Elle a devancé la Tchèque et championne olympique de 2014, Eva Adamczykova, ainsi que l'Australienne et vice-championne du monde, Josie Baff.
La Québécoise sent qu'elle peut rivaliser de vitesse avec Bankes, comme elle a pu le constater dans les chronos des qualifications où elle a pris le troisième rang.
« Je commence à la talonner. Dans la section du départ, en qualification, j'étais à une demi-seconde de retard sur elle, mais dans celle du milieu, j'ai été la plus rapide et la deuxième dans la section finale. Quand je suis seule, ça va. Là, il faut que je le mette en pratique et que je trouve la tactique pour être encore solide et garder la vitesse. J'aimerais vraiment être en grande finale avec elle! »
Éliot Grondin et Audrey McManiman seront de retour à la maison avant de mettre le cap sur le mont Sainte-Anne qui accueillera la dernière étape de la saison à compter du 24 mars.