Un soupir de soulagement pour James Savard-Ferguson
James Savard-Ferguson a été hanté par des quatrièmes places tout au long de la saison dans le circuit nord-américain de snowboard cross. Mais terminer au pied du podium à des Championnats du monde juniors, c'est bien différent.
« J'avais besoin de ce résultat-là pour être heureux de ma saison. Je n'ai pas mal performé cette année, mais ma tendance à finir quatrième me dérangeait un peu. Je ne peux pas décrire avec des mots à quel point ça me rend heureux d'obtenir un aussi bon résultat aux mondiaux juniors », a commenté Savard-Ferguson, en entrevue avec Sportcom.
L'athlète de 18 ans voulait d'ailleurs élever son jeu d'un cran à San Pellegrino, en Italie, afin de finir sa saison de belle façon. Il a approché chacune de ses courses avec une stratégie bien précise qui l'a mené jusqu'à la grande finale.
« Le parcours est assez plat, mais il faisait très chaud en Italie, ça nuisait un peu à la qualité de la neige. Tout ça faisait en sorte que c'était vraiment important de se placer à l'avant assez rapidement. C'était essentiellement ma stratégie pour toutes mes courses. La finale était très relevée et je n'ai pas réussi mon plan. Je suis tellement satisfait de ma performance », a-t-il ajouté, entre deux cours au Collège Champlain St. Lawrence.
La motivation était d'autant plus grande pour Savard-Ferguson, lui qui souhaite se familiariser davantage sur les parcours européens qui se distinguent de ceux auxquels il est habitué dans le circuit Nor-Am.
« Les parcours sont plus longs en Europe, il y a plus de place pour de la stratégie, j'ai presque l'impression que ce sont deux sports différents entre là-bas et ici. L'expérience en Europe va certainement me donner un gros coffre d'outils qui va m'être très utile dans les prochaines années. »
Après la pluie, le beau temps
Le dernier mois a été plutôt dur à encaisser pour James Savard-Ferguson qui a subi une commotion cérébrale au Mont-Orignal lors de la dernière épreuve de la saison en Nor-Am. Cette commotion l'a privé d'une participation à la Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne, événement que le natif de Baie-Saint-Paul attendait depuis très longtemps.
« C'était très difficile sur le moral, tout le monde autour de moi attendait ce moment-là depuis longtemps. Il n'y a jamais de bon ou de mauvais moment pour se blesser, mais c'est clair que c'est très dommage que ce soit arrivé à ce moment-là. Ça fait partie du sport, je savais que j'allais pouvoir me reprendre aux mondiaux juniors, mais c'était crève-cœur », a confié le Québécois.
Même s'il avoue avoir trouvé difficile de voir ses coéquipiers en action à la maison sans pouvoir les rejoindre sur la neige, Savard-Ferguson est heureux du dénouement de sa saison, d'autant plus que ses coéquipiers lui ont envoyé une grosse vague d'amour après sa performance à San Pellegrino.
« Avoir du soutien comme ça de la part des coéquipiers, c'est essentiel dans le sport. Je suis vraiment heureux d'avoir une équipe aussi aimante autour de moi. Je savais qu'ils allaient toujours être là pour moi et j'en ai eu une belle preuve. Ça fait vraiment du bien. »
En Italie, Tristan Bell et Lily Bellaar Spruyt se sont démarqués en atteignant tous les deux les quarts de finale des épreuves individuelles. Bell et Bellaar Spruyt ont également uni leurs forces pour prendre le 13e rang de l'épreuve par équipe.
De son côté, Noah Royz a atteint les huitièmes de finale en individuel et en équipe, où il formait un duo avec la Britanno-Colombienne Nicola Dempsey.
James Savard-Ferguson n'a pas encore établi son plan de match pour la prochaine campagne. Il ne peut toutefois pas cacher sa volonté de participer à quelques épreuves en Coupe du monde. Il espère de tout cœur que le circuit sera de retour au Mont-Sainte-Anne dès l'an prochain.
« Je ne connais vraiment pas mon plan pour l'an prochain, c'est certain que j'ai quelques objectifs comme participer à des Coupes du monde. Je vais probablement être plus souvent en Nor-Am, mais le but n'est pas d'être le meilleur en Amérique du Nord, c'est de connaître du succès en Coupe du monde », a-t-il conclu.