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Le torchon brûle encore à Canada Soccer; « malheureux » et « frustrant », dit Piette

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Samuel Piette ne cache pas sa frustration face à la décision de Canada Soccer de ne pas organiser de matchs amicaux pour son équipe masculine lors de la prochaine fenêtre internationale de la FIFA en septembre.

Il y a dix jours, le secrétaire général par intérim de Canada Soccer, Jason deVos, expliquait dans une entrevue à la Presse Canadienne que la situation budgétaire de la fédération ne lui permettait pas de courtiser des adversaires de qualité pour les hommes qui ont représenté le pays à la plus récente Coupe du monde. La troupe de John Herdman devra se contenter d'un match contre le Japon en octobre.

« C'est très dommage, s'est prononcé Piette avant l'entraînement du CF Montréal vendredi. J'ai vu le communiqué qui est sorti dans lequel Canada Soccer [prétend] que c'est impossible financièrement de faire des matchs. Pas que je ne suis pas d'accord, mais on est tellement dans un moment important pour la fédération que c'est important d'avoir des matchs. On est à quoi, deux mois de notre premier match de Ligue des nations? On a besoin de chaque opportunité pour être ensemble, pour travailler. C'est malheureux. »

Quelques heures après que Piette se soit exprimé publiquement, l'Association des joueurs de l'équipe nationale masculine a publié un communiqué incendiaire dans lequel elle évoque sa déception devant les décisions des gestionnaires de Canada Soccer.

Dans cette missive, les joueurs de l'équipe nationale disent n'avoir toujours rien reçu des primes de participation à la Coupe du monde qui leur sont dues. Ils prétendent aussi que Canada Soccer a menacé « d'arrêter d'organiser des matchs, incluant notre quart-de-finale de la Ligue des nations, nous privant ce faisant de l'occasion de se qualifier pour la Copa Libertadores de 2024. »

« Canada Soccer n'a pas perdu de temps pour nous pointer du doigt, nous faisant porter le blâme pour avoir refusé d'accepter une proposition qui aurait signifié une diminution de jusqu'à 70% de nos compensations financières, peut-on également lire. Canada Soccer nous demande d'accepter ces conditions tout en reconnaissant que cela ne permettrait pas de remettre de l'ordre de façon significative dans ses finances. »

Ce ne sont pas les premières critiques que Canada Soccer essuie pour la gestion de son équipe masculine depuis le début de l'année. En juin dernier, Herdman n'avait pas caché son agacement relativement aux économies de bout de chandelle avec lesquelles il devait composer pour préparer son équipe.

« On n'est pas sérieux. Notre pays accueillera la Coupe du monde et on n'est pas sérieux dans nos efforts pour la gagner », s'était découragé l'entraîneur.

Les différends de la sélection féminine avec Canada Soccer sont aussi bien documentés.

Dans la tourmente, Samuel Piette affirme qu'il a encore espoir que ses coéquipiers et lui puissent se rassembler dans quelque semaine pour éviter une inactivité qui pourrait s'avérer nuisible pour la suite des choses.

« Nous, les joueurs, on pousse pour qu'il y ait des matchs, au moins un match ou un camp d'entraînement qui soit organisé. On va voir comment on peut procéder. On met un peu de pression sur l'Association canadienne pour essayer d'avoir quelque chose, pour ne pas être un des seuls pays au monde qui n'a pas de match. Surtout quand tu es le prochain pays qui accueille la Coupe du monde. »

« C'est difficile à accepter pour les joueurs parce qu'on revient d'une participation à la Coupe du monde. On pourrait croire qu'il y a un bon momentum, que les standards seront au top. [...] Au lieu de ça, on est dans une bataille administrative. On doit faire autre chose que simplement faire notre travail sur le terrain et ça, c'est sûr que c'est un peu frustrant pour les joueurs. »