Le remède pour le CFM, un derby contre Toronto?
Après un début de saison encourageant, le CF Montréal connaît un passage à vide. Sans victoire à ses cinq dernières sorties et après trois revers consécutifs, le derby contre le Toronto FC est-il exactement ce dont il avait besoin pour se relancer? C'est bien possible.
Les hommes de Laurent Courtois (3-6-3, 12 points) affronteront le TFC (6-6-1, 19 points) samedi, au BMO Field, avant de se frotter au Forge d'Hamilton mercredi, à domicile, en Championnat canadien. L'entraîneur-chef sent que ces deux duels enchantent son groupe.
« Il ne faut jamais se voiler le visage sur les éléments qui ne sont pas acceptables et sur lesquels on veut continuer de travailler. Mais il y a du positif. On est conscients de ces deux facettes, a dit Courtois vendredi, en visioconférence. Les gars sont très motivés pour le derby et le match de coupe. Ils ont hâte d'en découdre. »
Le milieu Dominic Iankov est d'avis que le groupe ne panique pas, qu'il est conscient de ses bons coups comme des erreurs à corriger afin de faire tourner le vent.
« Je pense qu'en attaque, il y a beaucoup de positifs. Dans plusieurs matchs, on marque des buts, mais donnons aussi des buts faciles, a-t-il analysé. Il faut travailler là-dessus, ça viendra avec le temps et l'expérience.
« Nous tentons de demeurer positifs. Nous devons corriger certaines erreurs que nous commettons. Nous allons continuer de pousser. Cette équipe est comme une grande famille. On doit continuer de se serrer les coudes et demeurer positifs. »
« Ça prend une meilleure concentration, surtout sur les phases de jeu arrêté, a pour sa part mentionné le défenseur Ruan. Il faut retrouver la sensation de victoire et de compétition. »
Gérer les émotions
Habitué des derbys, ces matchs disputés contre des rivaux géographiquement très près, parfois dans la même ville, Courtois estime avoir la recette pour que le CF ne se laisse pas gagner par l'émotion ce samedi.
« Il faut gérer les émotions. Même si je suis habitué à la notion de derby dans plusieurs pays, ce n'est jamais de l'émotion envers l'adversaire, a-t-il noté. Il faut gérer ces émotions, qui sont davantage pour les partisans. Il ne faut pas se laisser attirer là-dedans. Il faut trouver l'équilibre entre l'émotion et l'animosité malsaine. Il ne faut jamais l'approcher dans cette direction-là. »
Ça n'empêchera pas certains de ses troupiers qui vivront cette rivalité pour une première fois d'apprécier le moment.
« C'est une première pour moi, a rappelé Iankov. Je sais que c'est spécial, plus personnel pour les partisans. J'espère qu'on pourra les rendre heureux. »
Après deux nuls et trois revers, ils ne demandent sûrement qu'à retrouver le sourire.