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Samuel Piette, de Repentigny à Doha

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COLLABORATION SPÉCIALE

 

Samuel Piette n'aura que 28 ans lors du coup d'envoi de la Coupe du monde au Qatar. Le milieu de terrain du CF Montréal vient pourtant de célébrer une décennie en équipe nationale.

 

Le 4 juin 2012, il faisait ses débuts face aux États-Unis. Stephen Hart lui a donné 4 minutes en fin de match. C'était le premier des six sélectionneurs qu'il a connus jusqu'à maintenant.

 

Bien de l'eau a coulé sous les ponts Jacques-Cartier et Charles-De Gaulle depuis cette époque où il était sur le point de quitter les U19 du FC Metz pour rejoindre les U19 de Düsseldorf.

 

Cette semaine, on lançait notre série d'épisodes spéciaux du balado Loin de s'en Foot dédiés à la Coupe du monde. J'y faisais allusion au doute qui a pu planer sur la sélection de Piette pour novembre.

 

Le collègue Sydney Fowo est catégorique. Il n'a jamais douté de sa présence au Qatar.

 

Pour ma part, basé sur son utilisation dans l'octogonal, sa blessure en début d'année et les lapins que John Herdman peut sortir de son chapeau, j'avoue m'être posé la question.

 

Heureusement, la question ne se pose plus.

 

Autre niveau


Un des aspects les plus impressionnants chez Piette est sa capacité à atteindre de nouveaux paliers.

 

Les deux derniers mois de sa saison MLS en sont l'exemple parfait.

 

Sa rigueur défensive et sa capacité à récupérer des ballons resteront toujours son pain et son beurre. En ce sens, le travail en gymnase pendant sa blessure et un travail étroit avec une nutritionniste l'ont rendu encore plus vif et percutant dans les duels.

 

C'est cependant avec le ballon que Piette est passé à un tout autre niveau. Son influence en possession a évolué. À l'image du XI montréalais, on sent une plus grande urgence dans son jeu et un éventail de passes plus varié. Sans pour autant perdre en qualité technique.

 

Voilà pourquoi il devient indispensable au Qatar. Il restera un milieu à vocation défensive, mais ses habiletés avec le ballon le rendent utile dans un plus grand nombre de scénarios. Un profil incontournable pour un coach qui se prépare toujours à toute éventualité.

 

Plus frais

 

Blessé face au Honduras le 28 janvier, Piette a passé les trois mois suivants à se rétablir d'une blessure à la cheville.

 

C'est à ce moment où je me suis interrogé. Victor Wanyama allait-il lui prendre tout son temps de jeu avec le CF Montréal? Allait-il réussir à se rétablir d'une blessure en apparence anodine qui n'en finissait plus de guérir?

 

Ironiquement, ce qui m'a fait douter de sa sélection pour la première Coupe du monde canadienne en 36 ans semble finalement avoir joué en sa faveur.

 

Cette pause forcée lui a d'abord permis de régénérer un corps qui a eu très peu de repos depuis le début la pandémie.

 

Elle lui a aussi (de son propre aveu), donné une plus grande appréciation pour le privilège qu'il a. Celui de gagner sa vie à pratiquer un sport qui connait la période la plus excitante son histoire au Canada.

 

Piette n'a jamais tourné les coins ronds, mais question de ne vraiment rien tenir pour acquis, c'est une piqure de rappel qui arrive à point.

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