Alexsandr Golovin replace Monaco en tête; Rennes régresse
PARIS – Un doublé d'Alexsandr Golovin a permis à Monaco de dominer Metz (2-1) au Stade Louis-II et de rester en tête du championnat de France, dimanche lors de la 9e journée, alors que Rennes est passé totalement à côté du derby breton et a concédé une défaite inquiétante à Lorient (2-1).
Surpris par un magnifique lob de 58 m de Lamine Camara, les Monégasques s'en sont remis à deux coups de patte de leur milieu russe, une frappe enroulée à l'entrée de la surface de réparation et un coup-franc, pour se sortir d'un mauvais pas et sauvegarder leur position de meneur.
Meilleure attaque du championnat (23 buts), l'ASM poursuit ainsi son excellent début de saison et possède toujours un point d'avance sur Nice (2e) et deux sur le PSG (3e), eux aussi vainqueurs samedi à domicile, de l'OM (1-0) et de Strasbourg (3-0).
Corrigés à la maison par les Parisiens juste avant la trêve internationale (3-1), les Rennais n'ont eux pas réussi à réagir et ont subi au Moustoir un deuxième revers d'affilée qui fait tâche pour un club désireux de jouer les premiers rôles en championnat.
Le scénario de la partie résume parfaitement les difficultés de la formation rennaise avec un but contre son camp incompréhensible de Warmed Omari encaissé dès la 4e minute. L'égalisation de Ludovic Blas (21e) n'a pas eu le don de libérer les hommes de Bruno Genesio, de nouveau punis juste avant la mi-temps par Isaak Touré (45e+2).
Loin du podium espéré, Rennes se retrouve 9e au classement, de quoi faire sortir de ses gonds son entraîneur.
« Mentalement on n'est pas au niveau des ambitions du club pour l'instant. On ne peut pas faire des erreurs répétées dans le même genre de situations », a pesté Bruno Genesio.
Tout va bien en revanche pour le Losc, désormais 4e malgré un très court succès contre les Brestois. Après une entame de championnat en fanfare, les Bretons (5e) marquent singulièrement et logiquement le pas et n'ont plus gagné le moindre match depuis trois journées.
En bas de tableau, la situation se corse pour Montpellier (14e), battu à Nantes (2-0) juste avant d'éventuelles sanctions décidées mercredi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel après le jet d'un pétard lors de la réception de Clermont, le 8 octobre, qui avait provoqué l'arrêt définitif de la partie.
Les Canaris ont eux le vent en poupe (7e) et leur entraîneur Pierre Aristouy, un temps menacé, peut respirer.
Enfin, Toulouse (10e) et Reims (6e) se sont neutralisés au Stadium (1-1).
La débandade de Lyon se poursuit
Battu par Clermont (2-1) dimanche à domicile dans le match de la peur de la 9e journée, l'OL est cette fois bon dernier de la Ligue 1, à six longueurs du premier non-relégable, Lens.
Le chemin de croix se poursuit pour cet Olympique lyonnais à la dérive et dont les joueurs sont sortis sous les sifflets et les quolibets des ultras.
« On est en Ligue 2, on est en Ligue 2 », ont d'ailleurs chanté les 49.999 supporters présents après le coup de sifflet final, dépités.
Lyon, trois points au compteur, n'a toujours pas gagné cette saison et a subi sa 6e défaite en neuf journées. Les Clermontois remportent eux leur première victoire de la saison et passent devant leurs adversaires du soir en 17e position, avec deux points d'avance.
La première période lyonnaise a été d'une insigne faiblesse, notamment dans l'entre-jeu où les titularisations de Maitland-Niles et Paul Akouokou, complètement à côté de leur sujet, ont eu de quoi laisser perplexe.
Cela a permis à Clermont, qui a dominé le secteur du milieu de terrain sans trop de difficulté, de rejoindre les vestiaires avec un avantage de deux buts.
L'Autrichien Muhammed Cham a ouvert la marque en reprenant de la tête un centre de la gauche de Shamar Nicholson, même si les Lyonnais ont d'abord réclamé une main du Jamaïcain au départ de l'action, avant que la VAR ne valide le but (11e).
Yohann Magnin a ensuite porté le score à 2-0, grâce à une frappe délicieuse du droit qui s'est logée dans la lucarne d'Anthony Lopes (36e).
Mais les Auvergnats auraient pu compter une avance encore plus large si Lopes n'avait pas fait les parades nécessaires sur des tentatives de Nicholson (26e, 40e) ou Cham (35e), preuve de la passivité des Rhodaniens.
En face, Lyon n'a su se montrer dangereux que sur un tir d'Alexandre Lacazette heurtant la barre (43e) et sur une tentative d'Henrique, arrêtée par Mory Diaw (45e).
Les entrées à la mi-temps de Corentin Tolisso, Ernest Nuamah et Mahammadou Diawara à la place de Rayan Cherki, Akouokou et Maitland-Niles, ont néanmoins apporté une réelle plus-value au jeu de l'OL. Mais c'était déjà trop tard.
Les Lyonnais ont réduit l'écart sur un centre-tir de Tolisso dévié par Ogier qui a trompé Mory Diaw (52e) mais ne sont pas parvenus à combler leur retard, Diawara manquant le cadre de très peu (61e).
La large domination des Lyonnais en seconde période s'est avérée stérile face à une défense clermontoise arc-boutée devant son but, qui a souvent plié mais sans jamais céder, à l'image de l'ultime parade de Diaw sur une reprise de la tête de Tolisso (90e+2).
La dernière victoire de l'OL remonte à la 37e journée la saison dernière. Le club n'a remporté depuis aucun de ses dix derniers matches en championnat (7 défaites, 3 nuls).
C'est la pire série dans l'élite de Lyon depuis la saison 1965-1966 (11 rencontres sans victoire), qui s'enfonce encore dans la crise et se déplacera à Marseille le week-end prochain en position de lanterne rouge du championnat.
Les Auvergnats, de leur côté, gagnent enfin et attendent encore la décision de la commission de discipline mercredi prochain après l'arrêt définitif de leur rencontre à Montpellier alors qu'ils étaient menés 4-2. Ils pourraient récupérer alors les trois points d'une victoire sur tapis vert.