Neymar-Mbappé, grande réconciliation face à l'OM; Lyon et Blanc ne s'en sortent pas

 La première passe décisive de la saison de Kylian Mbappé, pour Neymar, a permis au Paris Saint-Germain de battre l'Olympique de Marseille (1-0) et aux deux stars d'afficher leur réconciliation en mondovision, dimanche.

Un centre précis de « Kyk » pour le « Ney », une superbe reprise décroisée poteau rentrant du Brésilien, la complicité retrouvée de deux de ses stars a offert l'avantage au PSG, juste avant la pause (45e+2).

Les deux joueurs ont fêté ce but dans les bras l'un de l'autre, enlacés, vite rejoints par Lionel Messi, le troisième membre de la « MNM ».

Jusqu'ici, cette saison, c'est surtout Neymar qui avait régalé Mbappé en passes décisives, deux pour le carton à Lille (7-1), et une, géniale, en louche, contre la Juventus Turin (2-1).

Le N.7 de son côté n'avait aucune "assist" à son actif, pour personne, lui qui avait pourtant, de son propre aveu, changé son jeu la saison précédente, terminant meilleur passeur de L1 (17 assists).

Mbappé a tout de même servi ses partenaires, mais cette saison, pas de passe décisive officiellement décomptée pour lui. Même si le but de Messi à Haïfa (3-1) lui devait beaucoup, son centre étant à peine dévié par un défenseur israélien.

En faveur du Ney, le Bondynois a aussi laissé passer entre ses jambes une passe d'Achraf Hakimi contre le Losc, une sorte de passe fantôme pour le Brésilien. Il lui a aussi laissé tirer le « péno » contre Monaco (1-1), le 28 août, pour solder l'épisode du "penaltygate".

Mais le plus gros coup d'éclat, avant ce classique, restait une non-passe contre la Juve, le Français oubliant totalement le Brésilien seul au centre, alors qu'il avait déjà marqué les deux buts du PSG, le premier sur une superbe offrande de son partenaire.

« Penaltygate »

Neymar avait préféré rire, jaune, de cet égoïsme.

Les deux stars n'étaient pas officiellement fâchées, mais leurs rapports s'étaient refroidis avec le "penaltygate" dès le deuxième match de la saison, contre Montpellier (5-2).

Neymar avait d'autorité frappé des 11 m, après que Mbappé avait raté un penalty dans ce match. S'en étaient suivies des piques par réseaux sociaux interposés.

Début septembre, Mbappé s'était exprimé sur le sujet: "C'est la sixième année qu'on est ensemble et on a toujours eu une  relation comme ça, basée sur le respect", expliquait le champion du monde. "On a toujours eu des moments comme ça, des moments un peu plus froids, d'autres plus chauds".

Une période glaciaire diplomatique a suivi, pendant laquelle Mbappé se faisait remarquer hors-terrain.

En équipe de France, il a d'abord refusé de participer à une séance de photos avec des sponsors, avant d'obtenir gain de cause sur les droits d'image des internationaux et de revenir sur sa décision.

Après le match contre l'Autriche, Mbappé a pesté contre son rôle de « pivot », selon ses termes, au PSG, comparé à la liberté dont il jouit en bleu.

Pendant ce temps-là, interrogé sur le sujet en équipe du Brésil, Neymar a botté en touche: « Kylian, non ». C'est-à-dire: je ne veux pas en parler.

Dernier épisode en date, l'entourage de Mbappé a laissé filtrer un certain ras-le-bol de la star, prêt selon certains "proches" à quitter le club où il vient de prolonger.

Cette tendance à la jouer en solo a pu agacer le vestiaire parisien, et Neymar en particulier. Mais avec cette passe décisive dans un gros match, la relation s'est un peu réchauffée dimanche soir, sur les braises d'un Parc des Princes enflammé.

Lyon et Blanc ne s'en sortent pas

Tout juste nommé entraîneur de Lyon, Laurent Blanc n'a pas réussi à relancer l'OL à Rennes (3-2) pour son grand retour à la tête d'une équipe de Ligue 1, dimanche lors de la 11e journée.  

Les retrouvailles de Laurent Blanc avec un banc de L1, plus de six ans après son limogeage du PSG, n'a pas été fructueux à Rennes (3-2). Malgré un doublé d'Alexandre Lacazette, le successeur de Peter Bosz n'a pas trouvé la recette magique pour rebooster sa nouvelle équipe, en pleine crise, et voit la longue série sans succès de l'OL s'étendre à 6 matches.

Les choix de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, notamment le retour en défense de l'Allemand Jerome Boateng, n'ont pas donné entièrement satisfaction et le club de Jean-Michel Aulas pointe désormais à une inquiétante 10e place. Autre souci, Blanc a dû composer avec la sortie prématurée sur blessure de son champion du monde Corentin Tolisso peu avant la pause. 

Tout roule au contraire pour Rennes, assuré d'être au moins barragiste en Ligue Europa et qui se retrouve 5e du championnat. 

Nantes a eu chaud

Les Canaris et leur entraîneur Antoine Kombouaré sont passés tout près de la catastrophe à la Beaujoire contre Brest (4-1), trois jours après leur déroute en Ligue Europa face à Fribourg (4-0).

Menés au score d'entrée et incapables de transformer un penalty, ils ont tout de même réussi à refaire surface de manière spectaculaire pour stopper l'hémorragie après six rencontres sans victoire et donner un peu d'air à Kombouaré (14e). 

Les Brestois, qui avaient perdu leur entraîneur Michel der Zakarian dans la semaine, restent bons derniers.

Lorient échoue, pas Lens

Avant le Classique de la Ligue 1 entre le PSG et l'OM, dimanche soir au Parc des Princes, Lorient (2e) avait l'occasion inespérée de basculer provisoirement en tête en cas de succès contre Reims. Mais les Merlus, peut-être tétanisés par l'enjeu, ont manqué cette énorme opportunité en étant tenus en échec par les Champenois au Moustoir (0-0).

La frustration est d'autant plus grande que les Rémois, qui ont vu leur entraîneur Oscar Garcia être limogé jeudi et remplacé par son adjoint William Still, ont terminé la partie à 9, leurs 7e et 8e exclusions depuis le début de saison. Pour ne rien arranger, Lorient devra sans doute composer plusieurs semaines sans son meilleur buteur, Terem Moffi, touché à la cheville en première période. 

Lens a en revanche bien négocié la venue de Montpellier à Bollaert (1-0) pour se positionner sur le podium (3e). Sans être convaincants au cours d'une rencontre assez terne, les Sang et Or ont assuré l'essentiel grâce à un but de Wesley Saïd en seconde période.