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RÉSULTATS

Pas de maîtres en Ligue des Champions, mais beaucoup de buts

Manchester City Les joueurs de Manchester City célèbrent un but. - PC
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Mené deux fois au score, le Real Madrid a arraché le nul (3-3) mercredi contre Manchester City en quart de finale de la Ligue des champions, dans un choc au sommet qui s'est joué avec un dispositif de sécurité renforcé suite aux menaces de l'Etat islamique.

Ce nouveau « classique européen, » sans alerte ni incident avec une présence policière renforcée aux abords de l'enceinte madrilène, a tenu toutes ses promesses, avec six buts et trois renversements de situation spectaculaires.

Les deux derniers vainqueurs de la compétition, qui se retrouvaient pour la quatrième fois sur les cinq dernières saisons, se sont livrés une bataille de tous les instants, pour finir par se séparer sur un score nul, préservant le suspense pour le match retour.

Paré de ses habits de lumière, avec un sublime tifo aux couleurs du club déployé sur toutes les tribunes, le mythique stade de la capitale espagnole a été douché dès la 2e minute de jeu, laissant présager une soirée riche en buts, comme souvent entre Merengues et Citizens.

Sur la première action du match, le milieu français Aurélien Tchouaméni, à nouveau aligné en défense centrale, a stoppé irrégulièrement Jack Grealish, offrant aux champions d'Europe en titre l'opportunité de frapper les premiers.

Valverde répond à Foden et Gvardiol

Héros de la gifle en demi-finale retour l'an passé (4-0), l'ancien monégasque Bernardo Silva a saisi sa chance et parfaitement enroulé son coup franc avec un rebond pour tromper Lunin et refroidir les supporters madrilènes (2e, 1-0).

Les hommes de Pep Guardiola auraient alors pu faire le break quelques minutes plus tard, le portier ukrainien se rattrapant de sa faute de main en s'imposant devant Haaland, avant que Carvajal ne se jette pour dévier celle de Grealish (7e).


Mais les Merengues, experts des retournements de situation, se sont totalement relancés en deux minutes avec un peu de réussite, d'abord sur une frappe lointaine d'Eduardo Camavinga déviée par Ruben Dias (12e, 1-1) puis un rush de Rodrygo, parti de sa moitié de terrain dans le dos d'Akanji pour donner l'avantage au Real (14e, 2-1).

La partie a ensuite basculé dans l'irrationnel au retour des vestiaires, alors que les Madrilènes poussaient pour enfoncer le clou.

En l'espace de cinq minutes, Manchester City a repris le dessus grâce à un bijou de son prodige Phil Foden en pleine lucarne à l'entrée de la surface (66e, 2-2) et à un autre, plus inattendu, du défenseur croate Gvardiol, qui a parfaitement enroulé du droit, son mauvais pied, à l'opposé (71e, 3-2).

Mais le Real n'abdique jamais, et City en a déjà fait les frais en 2022, où les Merengues avaient arraché leur place en finale en prolongation après deux buts en deux minutes de Rodrygo à la 90e et 91e minute.

C'est cette fois l'Uruguayen Federico Valverde qui a ramené les Madrilènes à hauteur d'une puissante volée du droit sur un centre de Vinicius (79e, 3-3), pour empêcher les Citizens d'aborder le match retour avec un avantage d'un but.

Tout se jouera donc mercredi prochain à l'Etihad, où le géant espagnol avait sombré 4-0 la saison passée en demi-finale, sur la route du premier sacre européen des Skyblues.

Arsenal et le Bayern Munich se neutralisent

Arsenal, longtemps mené, a réussi à accrocher le Bayern Munich (2-2), son épouvantail, grâce à l'apport de ses remplaçants à Londres, une semaine avant un quart retour à grand suspense.

L'avant-match a été perturbé par les menaces du groupe jihadiste Etat islamique à l'encontre de la compétition européenne reine, mais le football a vite repris ses droits à l'Emirates, théâtre d'une affiche animée, riche en rebondissements et tendue, jusqu'à la dernière seconde.

Chez lui, le leader de Premier League en a fait voir de toutes les couleurs aux "Gooners", le surnom de ses supporters. Ces derniers sont passés de l'extase avec l'ouverture du score de Bukayo Saka (12e, 1-0), au doute après avoir été renversés en vingt minutes (18e, 32e), puis à la folie d'une égalisation méritée (76e).

Annoncés favori en vertu d'une dynamique bien plus vertueuse, face à un adversaire qui l'a éliminé à chaque confrontation dans la compétition (2013, 2014 et 2017), Arsenal a poussé de bout en bout mais a été trahi par sa défense, pourtant la meilleure du royaume.

Il ne faut toute façon jamais enterrer le Bayern Munich, géant allemand aux six titres en Ligue des champions, même si son étoile a fortement pâli au courant d'une saison ratée en Allemagne.

Le Rekordmeister place ses derniers espoirs dans la C1 pour éviter une saison blanche (sans trophée) qu'il n'a plus connu depuis 2012. Et cela passe par une victoire contre Arsenal, présent en quarts pour la première fois depuis quatorze ans.

Les Londoniens ont pris le dessus d'entrée, mardi, et leur domination s'est concrétisée sur une frappe brossée de Saka qui a contourné Eric Dier et Manuel Neuer, le gardien vétéran tout juste revenu de blessure (12e, 1-0).

Kane, encore lui

La performance de l'ailier anglais, impliqué sur huit buts (quatre marqués et quatre passes décisives) en huit matches de Ligue des champions cette saison, a cependant été rapidement effacée.

Est-ce dû à la réussite des attaquants bavarois? Ou plutôt à la faillite de la défense anglaise? Toujours est-il que cette dernière a cédé deux fois en un quart d'heure, alors qu'elle n'avait pas encaissé le moindre but jusqu'ici à domicile en C1.

Les deux défenseurs centraux, Gabriel et William Saliba, ont commis des erreurs fatales, à rebours des louanges qu'ils reçoivent constamment au royaume.

Le Brésilien a d'abord manqué une relance, la balle est revenue à Leon Goretzka qui a trouvé Serge Gnabry (18e, 1-1), ailier dont la carrière a été lancée sous le maillot d'Arsenal.

Saliba, trop statique, a ensuite fait tomber Leroy Sané d'un croche-pied dans la surface. Harry Harry Kane, l'ex-gloire de Tottenham, club ennemi d'Arsenal, s'est chargé de transformer le pénalty sans souci (32e, 1-2).

Les Gunners ont pourtant continué courageusement à attaquer les lignes adverses et cette détermination a fini par payer, assez tardivement.

La libération est venue des pieds de deux remplaçants: Gabriel Jesus a dribblé dans la surface avant de servir Leandro Trossard (76e, 2-2), également entré dix minutes plus tôt.

Le banc du Bayern a failli répliquer par Kingsley Coman, mais la tentative du Français s'est heurtée à un poteau de David Raya (90e).

Le stade s'est levé comme un seul homme dans le temps additionnel quand Saka s'est effondré dans la surface, touché par Neuer, mais l'arbitre a visiblement estimé que l'ailier anglais avait laissé traîner sa jambe pour obtenir un pénalty.

Le suspense n'en sera que plus grand au retour le 17 avril à Munich.