Match nul spectaculaire entre Allemagne et Angleterre
Une seconde période complètement folle avec six buts a abouti à un nul 3-3 lundi à Wembley, entre l'Angleterre et l'Allemagne qui a surtout mis en lumière leurs carences défensives, pour la dernière journée de la Ligue des nations.
Pour le dernier match avant le Mondial-2022, dans moins de deux mois ce nul est peut-être le meilleur résultat que pouvaient espérer les deux équipes, passées globalement à côté de leur Ligue des nations.
Le scénario haletant aura montré que leur encéphalogramme n'est pas totalement plat, sans rien masquer des nombreux points à rectifier si elles veulent être performantes au Qatar.
Reléguée avant ce match, l'Angleterre était la plus attendue au tournant avec un Gareth Southgate de plus en plus contesté mais toujours aussi déterminé à suivre la ligne qu'il a en tête, même si elle ne porte pas ses fruits.
Le 3-4-3 est maintenant bien installé comme système principal et les hommes varient peu, même si John Stones avait remplacé Kyle Walker comme axial droit en défense et Luke Shaw, joueur important à l'Euro-2020, était revenu en piston gauche à la place de Bukayo Saka.
Le problème, c'est que les mêmes causes produisent les mêmes conséquences: impuissance offensive et friabilité défensive.
Oui, les Three Lions ont marqué trois fois, mettant fin à 565 minutes sans marquer dans le jeu, par Shaw (1-2, 71e), Mason Mount (2-2, 75e) et Harry Kane, sur pénalty (3-2, 82e), qui pensait avoir donné la victoire aux siens.
Mais il a fallu pour cela attendre d'être menés 2-0 sur un pénalty d'Ilkay Gündogan (0-,1, 52e) et une frappe enroulée sublime de Kai Havertz (0-2, 67e).
Le fait que l'ouverture du score soit venue d'une énorme erreur de Harry Maguire, joueur que Southgate défend contre vents et marées, n'arrange évidemment rien, le défenseur de Manchester ayant donné directement la balle à Jamal Musiala avant de le crocheter après avoir pris un petit pont dans la surface.
Certes, l'avantage allemand était un peu contre le cours du jeu, André Ter Stegen ayant eu à s'employer devant Raheem Sterling (26e, 45e, 48e).
Mais face à l'Angleterre, on peut toujours croire au Père Noël et l'égalisation est venue d'un nouveau cadeau, une parade bien molle de Nick Pope sur une frappe de Serge Gnabry, que Havertz a été le plus prompt pour reprendre et offrir un nul aux siens (3-3, 87e).
Si la crise est évitée, les deux sélectionneurs vont devoir beaucoup cogiter pour retrouver certitudes et confiance.
L'Italie qualifiée pour la finale à quatre
L'Italie s'est un peu consolée de son absence au Mondial-2022 en se qualifiant lundi pour la finale à quatre de la Ligue des nations grâce à un succès en Hongrie (2-0) synonyme de première place dans un groupe relevé avec aussi l'Allemagne et l'Angleterre.
Giacomo Raspadori (27e), déjà décisif contre les Anglais (1-0) vendredi, et Federico Dimarco (52e), auteur du 1.500e but de l'histoire de l'Italie, ont assuré la victoire de la Nazionale face à des Hongrois qui n'avaient besoin que d'un nul finir en tête.
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Roberto Mancini peut aussi remercier un Gianluigi Donnarumma redevenu solide, auteur de deux « miracles » sur sa ligne juste avant le 2-0 italien devant Ádám Szalai (50e) puis juste après sur une tête de Callum Styles (55e).
L'Italie rejoint les Pays-Bas et la Croatie, premiers qualifiés du « Final 4 » prévu en juin 2023. L'Espagne ou le Portugal se disputeront mardi le dernier ticket pour succéder au palmarès à la France, non qualifiée.
L'Italie, retombée au plus bas en mars, moins d'un an après son titre à l'Euro, en ratant la qualification pour la Coupe du monde pour la deuxième fois de suite, a retrouvé un peu de mordant face à des Hongrois mal entrés dans la rencontre.
Le gardien Péter Gulácsi a d'abord été tout près de marquer contre son camp (5e) mais a été sauvé par un défenseur. Mais la deuxième approximation défensive a été de trop: sur une passe en retrait mal appuyée, Wilfried Gnonto a devancé la sortie du portier hongrois et Raspadori, à l'affût, en a profité pour ouvrir tranquillement la marque (27e).
Le jeune Néo-Napolitain, avec son cinquième but en Nazionale, confirme son ascension.
La Hongrie s'est alors enfin montrée un peu plus entreprenante mais Attila Szalai a été maladroit devant la cage désertée de Gianluigi Donnarumma (41e).
Après le deuxième but italien de Dimarco, son premier en sélection sur un centre de Bryan Cristante, la Hongrie a joué son va-tout avec le soutien de ses bouillants supporters. Mais sans faire trembler Donnarumma, à la confiance retrouvée. Le gardien du PSG a encore été parfait sur une nouvelle tentative de Styles déviée par Leonardo Bonucci (63e), écœurant pour de bon les Hongrois et offrant un peu de ciel bleu aux tifosi privés de Qatar.