Un championnat pour Messi à Miami, une bonne chose?
Cette semaine, le cirque Messi a déployé son chapiteau à Miami et la nouvelle aventure du célèbre Argentin débutera sous peu en MLS.
Mais avant la MLS, il y a la Leagues Cup pour l'Inter Miami et, aussi, il y a la nécessité de lancer la machine maintenant que le visage de l'équipe a changé du tout au tout.
Parce qu'en plus de Lionel Messi, Sergio Busquets a rejoint la formation de la Floride. Un ancien entraîneur du FC Barcelone est aussi à la barre du projet et les rumeurs parlent de faire l'acquisition de Jordi Alba pour venir rejoindre ses anciens coéquipiers du Camp Nou.
Cette version « 35 ans et plus » du FC Barcelone pourrait, rapidement, connaître du succès en MLS.
Mais à quel point ?
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Des succès rapides pour Messi?
Cette semaine, lors de la balado Loin de s'en foot avec Olivier Brett, Sydney Fowo et Jean Gounelle, on a terminé l'émission avec une question quand même directe : « est-ce que ça serait bon pour la MLS si Lionel Messi remporte le championnat avec Miami? »
Sans spécifier de temporalité dans la question, il faut quand même souligner que la fenêtre de Miami avec Messi est quand même étroite.
À 36 ans, l'excellence de Lionel Messi va forcément s'effriter avec le temps. Même chose pour Sergio Busquets à 35 ans et Jordi Alba, s'il rejoint le groupe, à 34 ans.
Déjà que Messi est le joueur le mieux payé de la MLS, l'équipe ne pourra pas faire mille entorses à la réglementation de la ligue afin d'offrir à Messi des coéquipiers d'exception.
Alors on se demande si un « championnat acheté » par l'Inter Miami serait bénéfique à long terme pour le circuit Garber.
Plus encore, on se demande si la venue de Lionel Messi à Miami viendra chambouler la parité maintenue en MLS depuis toutes ces années.
En fait, la véritable question à poser, c'est qu'elle sera la différence entre la MLS « avant Messi » et la MLS « après Messi ». Le succès, immédiat ou non, de la formation de la Floride ne sera pas historiquement importante. Mais, si la venue de Lionel Messi ouvre les valves comme celle de Ronaldo en Arabie Saoudite, peut-être que la MLS changera drastiquement lors des prochaines années.
Les animateurs de l'émission poussent aussi la réflexion puisque d'autres grands noms sont venus en MLS, comme Bastian Schweinsteiger récemment, ou encore Didier Drogba à Montréal il y a quelques années, et le championnat ne s'est pas matérialisé. On ne parle pas du même calibre de joueurs, individuellement, et ça demeure avant tout un sport d'équipe.
La proposition audacieuse, ici, sous forme d'un scénario souhaité pour maximiser la visibilité de la ligue, serait de voir Miami atteindre la finale, mais s'incliner contre le Real Salt Lake, par exemple.
Une collision entre une équipe fortunée et une équipe bien menée. David contre Goliath pour la suprématie de la MLS.
Quoi qu'il en soit, même si Miami pointe actuellement au 15e et dernier rang dans l'Est, ils sont à 12 points d'une chance de jouer pour une place en séries avec le 9e rang. Le CF Montréal, en comparaison, pointe au 10e rang derrière DC United. 12 points en MLS, c'est énorme, mais avec trois points pour chaque victoire et encore douze matchs à jouer avant la fin de la campagne, ce n'est pas impossible pour Miami.
C'est improbable, mais ce n'est pas impossible.
Reste à voir si l'effet Messi sera instantané à quelques jets de pierre de South Beach.