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RÉSULTATS

Une défaite qui ne définit pas la sélection canadienne

Sophie Schmidt, Ashley Lawrence - Getty
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COLLABORATION SPÉCIALE

Vous dire que cette Coupe du monde ne s'est pas du tout déroulée comme nous le voulions n'est pas exactement une révélation. Pour plusieurs raisons, nous n'avons pas été à la hauteur. À la hauteur de notre talent, du travail que nous avons accompli au cours des deux dernières années dans le but suprême d'être l'équipe couronnée championne de cette Coupe du monde.

Je ne suis pas ici pour vous parler de ces raisons. Ce dont je veux vous parler, c'est des joueuses, des êtres humains derrière cet échec. À la télévision, vous avez été témoin d'une défaite aplatissante contre l'Australie, et du visage défait de 23 canadiennes. Ce que vous n'avez pas vu, ce sont les heures qui ont suivi, une attestation de la résilience et de la classe qui caractérise cette équipe.

Quelques heures à la suite de notre élimination de la Coupe du monde, nous nous sommes assises en demi-cercle dans notre salle de réunion, 23 joueuses réunies ensemble pour une dernière fois. Pour quelques minutes, personne ne bouge, personne ne parle. Un silence lourd. Puis, Sinc (NDLR : Christine Sinclair) prend la parole :

« En 2011, nous avons terminé bonnes dernières à la Coupe du monde. Impossible de faire pire. Un an plus tard, nous montions sur les marches d'un podium olympique. Cette défaite ne définit pas cette équipe, elle n'indique pas la fin. Utilisez ce que vous ressentez présentement pour vous propulser plus haut. »

Un autre moment de silence, puis c'est au tour de Sophie (NDLR : Sophie Schmidt) de s'exprimer :

« Une équipe gagne, une équipe perd. C'est la réalité du soccer. Ça ne change pas une chose : cette équipe est incroyablement talentueuse. Chacune d'entre vous est douée, et j'ai hâte de voir ce que vous allez accomplir dans le futur. »

Deux icônes du soccer au Canada, deux messages puissants. J'ai grandi en les regardant jouer, en voulant être comme elles. Leur génération a marqué l'histoire et a inspiré tellement de personnes à poursuivre leurs rêves. Cette défaite ne fait pas le poids fasse à tout ce qu'elles ont accompli, et leurs messages remplis de perspective et de sagesse en sont la preuve.

Pour une dernière fois, nous nous regroupons en cercle, mains au centre. D'une voix calme mais assurée, Kailen (NDLR : Kailen Sheridan) énonce :

« Canada on three: 1,2,3 »

En unisson, nous répondons :

« Canada »

Une promesse que cette équipe ne compte pas baisser les bras.