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RÉSULTATS

Qualité de l'air : des difficultés pour les sports extérieurs

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MONTRÉAL - L'été s'annonce difficile pour les joueurs de tennis, de soccer ou les nageurs. . Un défi logistique pour les organisations sportives, qui disent suivre la situation « au jour le jour ».

« C'est une situation très préoccupante pour nous. On regarde ça aller, puis honnêtement on a des "flashback" de la pandémie », lance au bout du fil Elom Defly, directeur des communications et marketing de Soccer Québec.

Dimanche dernier, la fumée engendrée par les feux de forêt au Québec a dégradé la qualité de l'air dans plusieurs régions de la province, forçant la fermeture des installations sportives. Encore une fois, cette fin de semaine, des avertissements de smog sont en vigueur dans de nombreux secteurs.

Les feux continueront probablement de faire des ravages pendant encore plusieurs semaines, voire tout l'été.

« Considérant la mauvaise qualité de l'air qui sévit présentement un peu partout à travers la province, Tennis Québec recommande à ses membres et à l'ensemble des joueurs de tennis de suivre les consignes qui seront émises par la Santé publique et les consignes en place émises par les différentes villes et municipalités », avait d'ailleurs déclaré Tennis Québec par voie de communiqué, vendredi.

« Cette situation complique la vie de nos clubs, de nos associations régionales, et de nos gestionnaires », évoque M. Defly. Soccer Québec estime qu'au cours de la saison estivale, 1000 matchs de soccer sont disputés chaque week-end à travers la province. Il faut donc replanifier des centaines de matchs lors d'une journée où les terrains sont fermés, précise Elom Defly.

« Pour replanifier ces matchs-là, il faut trouver du temps, dans un calendrier déjà très chargé, puis s'assurer de la collaboration des parents », affirme-t-il.

Selon M. Defly, « c'est certain qu'il va y avoir des pertes financières » en raison des annulations des nombreux matchs. Par exemple, si une équipe de soccer de la Rive-Sud de Montréal est en route pour un match vers Québec, et que le match est annulé entre temps, il se pourrait que l'équipe ne puisse pas se faire rembourser son transport.

Selon différentes organisations sportives, il est difficile de prévoir des mesures pour pallier l'éventualité d'une mauvaise qualité de l'air.

« C'est tout nouveau pour tout le monde que ça affecte », affirme Isabelle Ducharme, directrice générale de Sports Québec, l'organisation qui met sur pieds les Jeux du Québec qui auront lieu du 21 au 29 juillet, à Rimouski.

Dimanche dernier, de grands événements sportifs ont été annulés en raison de la mauvaise qualité de l'air: l'Ironman de Mont-Tremblay, et le triathlon de Montréal.

Toutefois, les Jeux du Québec n'ont pas prévu de plan dans le cas où la qualité de l'air serait mauvaise lors de l'événement. Isabelle Ducharme a précisé que la situation est évaluée « au cas par cas », et que les décisions seront prises pour assurer la sécurité et la santé des jeunes athlètes.

« C'est vraiment au jour le jour, c'est impossible pour nous de nous projeter plus loin dans le temps », a aussi affirmé Elom Defly.

« Nous suivrons les recommandations de la santé publique selon les avis pour chaque région tout au long de l'été et ajusterons nos activités et événements en conséquence », a pour sa part affirmé le Réseau FADOQ, qui organise différentes activités de loisir destinées aux aînés, dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne.

Réflexion sur une compétition extérieure à la Fédération de natation

Vendredi, une compétition organisée par la Fédération de natation du Québec avait lieu à la piscine du parc Jean-Drapeau. Le début des épreuves a été retardé en fin d'avant-midi, puisque la piscine avait été fermée par la Ville de Montréal en raison de la mauvaise qualité de l'air.

« On réfléchit à l'avenir de notre compétition ici au parc Jean-Drapeau pour les années à venir », déclare en entrevue Francis Ménard, directeur général de la Fédération.

L'organisation songe à savoir si la réservation d'une piscine intérieure pourrait faire office de « plan B » dans le cas où la piscine du parc Jean-Drapeau serait fermée.

« Mais ça peut revenir quand même cher un plan B, souvent ils vont nous facturer même si on n'est pas présents dans la piscine. Donc, ce sont des questions et monétaires et logistiques qui vont se poser pour les années à venir », affirme M. Ménard, en disant que cette année en est une « d'apprentissage ».

Toutefois, il estime que l'impact sur les clubs de natation sera « minime » cet été, parce que le volume d'activité est « réduit » l'été, et plusieurs compétitions se déroulent dans des piscines intérieures.