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RÉSULTATS

Les attentes étaient élevées pour nos Canadiens

Félix Auger-Aliassime - PC
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Mise à jour

COLLABORATION SPÉCIALE

 

C'est certain que nos attentes étaient grandes pour nos Canadiens à ces Internationaux des États-Unis. Comment peut-il en être autrement alors que l'an passé, Leylah Fernandez se rend jusqu'à la finale alors que Félix Auger-Aliassime atteint la demie?

 

Pour Leylah, le mandat est trop grand parce qu'après cette vilaine blessure au pied, c'est évident qu'elle n'est pas tout à fait prête physiquement pour enchainer en simple match après match. Efficace devant l'irrégulière Océane Dodin, ce bon départ dans le tournoi lui permet au moins d'aller chercher un peu de confiance. Face à Liudmila Samsonova, qui se présente à ce dernier Grand Chelem de l'année dans une forme resplendissante car titrée à Cleveland et Washington, Fernandez n'arrive tout simplement pas à faire une place importante au coeur de l'action. La Russe est dominante en fond de terrain et au service, ce qui fait en sorte qu'elle est toujours devant au pointage et bouscule à qui mieux mieux notre Québécoise. Il faut lui donner du temps et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle en profite pour disputer le double féminin et le mixte avec Jack Sock! Wow, quel privilège! La bonne nouvelle c'est qu'elle ne glisse pas trop au classement car ce 2e tour devrait la placer dans le top-40. Cela lui assure au moins une place dans tous les grands tableaux. Elle pourra se reprendre d'ici la fin de l'année alors que les autres joueuses seront fatiguées, c'est certain.

 

Pour ce qui est de l'entrée en scène de Félix Auger-Aliassime, il se débrouille quand même assez bien face au Suisse Alex Ritschard, issu des qualifications. Les conditions sont rapides aux Internationaux des États-Unis, alors qu'en fin de 3e set, FAA perd le fil et la manche. Au meilleur des 5 sets, c'est facile d'avoir une petite baisse de régime, cela arrive même à de grands compétiteurs comme Rafael Nadal. La bonne nouvelle c'est que notre Québécois travaille d'arrache-pied pour sauver la mise début de 4e set. Soulagé, il se comporte bien jusqu'à la victoire.

 

À la ronde suivante, c'est Jack Draper qui l'attend de pied ferme. Âgé de 20 ans seulement, le Britannique avance à pas de géant au classement puisqu'il passe de la 252e place à la 46e en 8 mois! Sans pression, libre comme l'air et confiant comme un vétéran, le grand gaucher est le plus imposant des deux. Normal, il nous arrive de deux quarts de finale de suite à Winston Salem et Montréal. Les choses auraient pu être bien différentes si Félix profite de ses 3 balles de bris en fin de 1er set pour revenir à service égal et enfin posséder le momentum. Après cela, il commet trop de fautes et dans ce temps-là, il a le réflexe de vouloir assurer ses frappes en reculant trop loin derrière la ligne de fond. Décevant oui de perdre d'entrée à Wimbledon et au 2e tour à New York parce que les conditions à ces deux Grands Chelems sont idéales pour qu'il excelle. En même temps, pas de panique car même s'il sort du top-10 au classement technique, il est en ce jour 7e au classement de la course, un gros 540 points devant Cam Norrie et 590 de mieux de Carreno Busta, les deux joueurs les plus proches de lui et encore en lice. Faire partie du grand bal de fin d'année est encore possible.

 

Autre bonne nouvelle alors que Denis Shapovalov sort enfin de sa torpeur à New York, endroit mythique pour lui car c'est dans le « Big Apple » qu'il connait ses premiers succès de marque en Grand Chelem. Comme il fallait s'y attendre, cela se fait dans la douleur. La bonne nouvelle c'est qu'il s'accroche, mais oscille toujours dans le très bon et le pas mal moins bon. Il a besoin de 5 sets pour se défaire du Suisse Marc-Andrea Huesler, mais au moins il finit en force. Roberto Carballes Baena le torture en fond de terrain, mais encore là, le jeu de notre Shapo se place alors qu'il s'épanouit lors de la 2e partie de la rencontre. Finalement, Denis s'arrache jusqu'au super bris d'égalité de la 5e manche devant Andrey Rublev. Cruel de perdre un match comme celui-ci, mais c'est le plus confiant des deux qui l'emporte. Logique, Rublev se présente à New York avec 3 titres en poche cette année et 36 victoires tandis que Denis n'a gagné que 19 rencontres en connaissant ses meilleurs moments en Australie au mois de janvier.

 

Quand il se confie à TSN sur le fait que la nation constate ceci : « Shapo is back » ,il répond qu'il n'est jamais parti. Je vous dirais plutôt que ses succès sont reliés au retour de son entraineur Mikhael Youzhny, car c'est lui qui arrive à le motiver et le stabiliser. Mais c'est bien vrai que le talent n'est jamais parti. Je ne connais pas beaucoup de joueurs qui sont capables de produire 187 coups gagnants en 3 rencontres! Le problème c'est qu'il faut parfois mieux choisir avant de s'éclater puisqu'il commet 155 fautes...

 

Le talent de Bianca Andreescu aussi est toujours là, mais difficile d'affronter au 3e tour la plus offensive joueuse sur le circuit en ce moment, Caroline Garcia, avec un dos qui coince. Bravo tout de même d'avoir stoppé le bel élan de Beatriz Haddad Maia. Même constat pour Rebecca Marino qui fait preuve de combattivité pour se rendre au 3e tour ce qui lui permet d'avancer de 16 places jusqu'au 90e rang. Allez, c'est encourageant, on continue de pousser vers le haut et continuer d'améliorer le jeu de jambes!