À cause de la pandémie de COVID-19, l’organisme responsable de la gestion des compétitions sportives disputées entre les universités canadiennes , U Sports, a annoncé ce jeudi l’annulation de tous les championnats canadiens en 2021.

Le communiqué de l’organisme mentionne que la décision de ne pas offrir des championnats a reçu le soutien unanime de son Conseil d’administration et des quatre conférences sportives universitaires régionales, dont le RSEQ.

« Suite à la consultation des quatre conférences, nous avons convenu que la sécurité des étudiants-athlètes demeurait notre priorité », confie Rick White, directeur général par intérim de U SPORTS. « Logistiquement, il n’est pas possible pour les équipes de voyager à travers le pays en cette période. C’est pourquoi U SPORTS se retrouve dans une position regrettable et doit annoncer son incapacité à proposer des championnats d’hiver 2021 ».

Les sports impactés sont le hockey, le basketball, le volleyball, le curling, la natation, l’athlétisme et la lutte. On comprendra que l’organisation de tels événements prend du temps et implique une logistique assez élaborée. On ne peut donc pas se permettre d’attendre à la dernière minute pour prendre une décision. Pas besoin d’élaborer sur l’impossibilité de tenir de tels événements dans les conditions actuelles.

Il est important de mentionner que le RSEQ, tout comme la conférence atlantique, ont reporté leur décision au mois de janvier. La conférence ontarienne a tout annulé jusqu’au 31 mars alors que la conférence Ouest a annulé ses compétitions en hockey, basketball et volleyball, mais n’a pas encore statué sur l’athlétisme, le curling et la natation. Rappelons qu’au printemps dernier les organisations de l’Ouest, de l’Ontario et de l’Atlantique avaient rapidement annulé les activités d’automne. Le RSEQ avait attendu jusqu’à la dernière minute pour prendre la même décision.

« Comme à l’automne, lorsque les universités ont attendu pour prendre leur décision finale, elles veulent se donner le plus de moyens possibles « , a souligné Gustave Roël, pdg du RSEQ.

Jean-Pierre Hamel, directeur du Centre sportif de l’UQAM a réagi ainsi suite à l’annonce : « C’est triste, mais c’est là où nous en sommes actuellement. On devait toutefois éviter de créer des attentes inutiles. En ce qui concerne nos calendriers d’hiver, l’annulation des championnats canadiens pourrait nous donner un peu plus de manoeuvre pour la tenue de matchs. Aussi, la session de cours débutera une semaine plus tard à l’UQAM et dans d’autres universités. »

Il a aussi ajouté : « Évidemment, nous sommes tributaires des décisions de la Santé publique, mais depuis un mois, on a continué de cheminer à vitesse grand V et bien que tout continue d’évoluer et qu’il faudra encore s’adapter, je considère qu’on est encore plus prêts que nous l’étions il y a un mois. »

Une aide de 70 millions$ aux organisations sportives

Un article de Geneviève Lajoie du Journal de Québec nous mentionne que Québec se préparerait à injecter 70 millions $ dans le milieu sportif et du loisir, grandement fragilisé par la pandémie.

Un élément en particulier de l’article me fait plaisir.

« Le gouvernement caquiste souhaite éviter un départ massif des entraîneurs et organisateurs, si la seconde vague de l’épidémie ne s’essouffle pas et force les autorités à interdire la pratique des sports d’équipe pour encore plusieurs semaines. La précarité des entraîneurs et gestionnaires du milieu sportif ne date pas d’hier. Pas plus que la difficulté, notamment dans certaines régions loin des grands centres, de poursuivre les formations. La pandémie a aggravé les choses. Selon nos sources, de l’argent sera disponible pour financer des mesures assurant une plus grande professionnalisation du réseau sportif. »

C’est qu’au-delà de la pandémie, l’enjeu concernant les entraîneurs et gestionnaires du milieu sportif qui vivent avec une maigre pitance est présent depuis trop longtemps. Si on veut maintenir et raffermir les structures en place, il faut s’assurer d’avoir des gens compétents qui continuent de se former et d’en former d’autres.

Si cette annonce permet non seulement de maintenir les organisations à flot, mais également de renforcir leurs structures, il faut remercier la ministre déléguée Isabelle Charest. Lorsque le gouvernement fait les bonnes choses, c’est essentiel de le mentionner, aussi.

Mais comme le mentionne André Gendron, entraîneur en volleyball féminin au cégep André-Laurendeau et à l’université McGill : « Bien hâte de voir comment cet argent arrivera aux entraineurs, surtout pour les entraineurs dans le réseau RSEQ. »

À suivre…