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Le Kényan Kelvin Kiptum sera-t-il le premier sous la marque des deux heures au marathon?

Kelvin Kiptum - Getty
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Le Kényan Kelvin Kiptum, qui a battu le record du monde du marathon de son compatriote Eliud Kipchoge dimanche à Chicago en 2 h 00 min et 35 sec, a assuré mardi qu'il n'avait «aucun plan» pour passer sous les deux heures.

Kelvin Kiptum, âgé de seulement 23 ans et encore inconnu il y a un an, a avalé les 42,195 km en 34 secondes de moins que son aîné, redéfinissant les limites de l'épreuve reine de la course sur route.

« Je n'ai aucun plan pour courir sous les 2 heures mais (plutôt) pour améliorer mon record personnel », a déclaré Kelvin Kiptum, de retour au Kenya après avoir couru à Chicago son troisième marathon seulement.

« Chaque athlète est heureux de représenter son pays et j'ai hâte de courir le marathon aux Jeux olympiques de Paris » en 2024, a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse à Nairobi, affirmant vouloir dans l'immédiat « se reposer » pour « revenir plus fort » l'année prochaine. 

« Je n'ai pas reçu de message personnel d'Eliud Kipchoge. Mais si je suis sélectionné pour participer aux JO de Paris, je suis prêt à courir avec lui », a-t-il déclaré devant des journalistes.

Kelvin Kiptum ne courait que son troisième marathon à Chicago mais suit une trajectoire météorique. Il a fait des débuts remarqués à Valence (Espagne) en décembre 2022 (s'imposant 2h01:53., alors 5e chrono de l'histoire). Pour son deuxième marathon, en avril dernier, il n'avait échoué qu'à 16 secondes du record du monde de Kipchoge en triomphant à Londres (2h01:25).

Il s'entraîne près de son village de Chepkorio (ouest), à une quarantaine de kilomètres d'Eldoret, haut lieu de la course à pied kényane, dirigé par le Rwandais Gervais Hakizimana.

Cet ancien coureur de niveau national, résident français qui a écumé les courses de l'hexagone entre 2008 et 2019, l'a rencontré pendant ses séjours d'entraînement au Kenya, comme il l'a raconté à l'AFP.

Alors qu'Eliud Kipchoge court entre 180 et 220 km par semaine, Kelvin Kiptum avale lui plus de 250 km par semaine, parfois plus de 300, a assuré son coach.

Sa performance s'inscrit dans un contexte troublé pour l'athlétisme kényan, sur lequel l'ombre du dopage plane régulièrement. 

L'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), organisme indépendant chargé depuis 2017 notamment de la lutte antidopage dans le sport olympique, a dénoncé en avril un dopage à grande échelle au pays roi de la course de fond, miné par les cas positifs depuis plusieurs années.