Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Ivanie Blondin repoussera ses limites en courte piste

Ivanie Blondin Ivanie Blondin - Getty
Publié
Mise à jour

CALGARY - Afin de sortir de sa zone de confort, la patineuse de vitesse franco-ontarienne Ivanie Blondin a trouvé une nouvelle façon de repousser ses limites.

Après 13 ans au sein du programme national de longue piste, l'athlète âgée de 33 ans originaire d'Ottawa participera aux Championnats canadiens de patinage de vitesse courte piste qui se dérouleront de vendredi à dimanche à Montréal.

Blondin disposera ensuite de très peu de temps pour se préparer pour les Championnats canadiens de patinage de vitesse longue piste, qui se tiendront une semaine plus tard à Calgary.

Elle s'entraîne dans les deux disciplines, qui exigent des lames, des techniques et des sacrifices très différents pour le corps.

« J'aime les défis, donc je crois que c'est exactement ce qu'il me fallait, a évoqué Blondin à La Presse Canadienne. On dirait que les gens me regardent et qu'ils se disent : "Tu es complètement folle". Mais c'est ça qui me motive. »

Blondin a remporté l'or en poursuite par équipe aux Jeux olympiques en compagnie de ses coéquipières Isabelle Weidemann et Valérie Maltais, ainsi que la médaille d'argent au départ groupé aux Jeux de Pékin en 2022.

Confrontée à un autre interminable cycle olympique de quatre ans autour de l'ovale de Calgary avant les Jeux de Milan-Cortina, en Italie, en 2026, Blondin ne cache pas qu'elle était à la recherche d'une étincelle pour se relancer.

« Après avoir obtenu une médaille d'or et d'argent aux Jeux olympiques, je suis rentrée chez moi et je me suis dit : "Hey, qu'est-ce que je fais maintenant? Quel est mon prochain objectif?" », a-t-elle expliqué.

Blondin a pris part aux Championnats canadiens de cyclisme sur route en 2022 et 2023. Blondin a terminé neuvième à sa première participation.

Blondin est donc de retour vers son premier amour, puisqu'elle a patiné avec l'équipe nationale à Montréal avant d'opter pour les longues lames et de se diriger vers Calgary en 2010.

L'équipe de longue piste s'entraîne en courte piste durant l'été, lorsqu'on fait fondre la glace de l'ovale.

« L'entraînement a été très, très bien, a dit Blondin. Si tu ne l'essaies pas, alors tu ne sais pas ce qui pourrait se produire, et je n'avais rien à perdre. »

Combiner des entraînements en courte et longue pistes au cours de la même matinée a repoussé ses limites physiques, bien sûr.

« C'était un peu trop, parce que je faisais deux programmes complets de suite. »

L'aréna Maurice-Richard présentera également les deux premières escales de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste, du 20 au 22 octobre, puis du 27 au 29.

L'aréna Maurice-Richard présentera également les deux premières escales de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste, du 20 au 22 octobre, puis du 27 au 29.

Blondin est consciente qu'elle aura fort à faire pour se hisser parmi les six premières au classement général des Championnats canadiens de courte piste, étant donné la profondeur et la qualité des patineuses au pays, mais elle souhaite poursuivre son entraînement dans les deux disciplines afin de tester ses limites.

«e suis un peu nerveuse de me retrouver à Montréal de nouveau, après 13 ans, a-t-elle reconnu. Je dois tout réapprendre. Le courte piste, ç'a tellement changé comme discipline depuis l'époque où je m'y adonnais.»

«Les règlements sont différents. L'équipement est différent. Je dois tout réapprendre, mais c'est super amusant.»

Si elle performe bien en courte piste, alors elle n'a pas exclu qu'elle puisse compétitionner dans les deux disciplines aux Jeux olympiques. Cet exploit a déjà été accompli auparavant.

Le Letton Haralds Silovs a pris part au 1500 m en courte piste et 5000 m en longue piste au cours de la même journée aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

La Hollandaise Jorien ter Mors a remporté l'or au 1000 m en longue piste et le bronze au relais en courte piste en 2018.

Blondin ne se fait toutefois pas d'illusion sur la durée de cette nouvelle expérience.

«Les prochains Jeux olympiques d'hiver seront probablement mes derniers, a-t-elle évoqué. C'est amusant de relever de nouveaux défis et de repousser mes limites physiques et psychologiques.»