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Mélissa Citrini-Beaulieu, un jour à la fois

Melissa Citrini-Beaulieu et Jennifer Abel Melissa Citrini-Beaulieu et Jennifer Abel - PC
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Mélissa Citrini-Beaulieu n'a pas été épargnée par les blessures depuis sa conquête de la médaille d'argent au 3 m synchronisé des Jeux olympiques de Tokyo en compagnie de Jennifer Abel. Loin de l'action depuis, l'athlète de Saint-Constant est toujours passionnée par sa discipline et a hâte de renouer avec la compétition.

« Je savais avant les Jeux de Tokyo que j'avais une blessure au pied, mais je voulais attendre un meilleur moment pour en prendre soin. J'ai consulté une spécialiste après les Olympiques et on a convenu que l'opération était la seule option, mais j'espérais encore pouvoir attendre un peu. En décembre 2021, je me suis disloqué la clavicule et après les traitements, on a décidé que je n'allais pas faire de compétitions durant la saison 2022 », a-t-elle expliqué en entrevue avec Sportcom.

Une fois sa clavicule rétablie, le temps était venu pour Citrini-Beaulieu de subir l'intervention que nécessitait sa blessure au pied. Après quelques semaines d'immobilisation complète, des traitements de physiothérapie et une rééducation pour son pied, elle croyait bien être en mesure de reprendre l'entraînement régulier avant le début de la saison 2023.

« J'ai recommencé à plonger graduellement à la fin du mois de novembre. Ça allait super bien jusqu'en janvier où la douleur est revenue. On a repris tranquillement, mais finalement en mars, mon corps semblait avoir besoin de plus de repos pour mieux récupérer. La douleur était assez intense », a mentionné Citrini-Beaulieu.

« Les blessures font partie du sport. Après 23 ans à plonger, c'est normal que ça arrive de temps en temps. J'ai une équipe formidable qui m'entoure! Les blessures, c'est une chose, mais je suis dans un bon état d'esprit, ma vie va super bien et c'est ce qui compte au final. »

Avec son désir de revenir encore plus forte, Mélissa Citrini-Beaulieu a toujours eu la volonté de continuer à s'améliorer, même loin des tremplins.
La plongeuse de 27 ans a misé sur différents exercices qui n'étaient pas reliés au plongeon, mais qui se sont tout de même avérés très utiles quand elle a effectué son retour à la piscine. Elle a progressé différemment et « en ressort grandie », ce qui promet pour la suite.

Découvrir d'autres passions

Les blessures majeures des athlètes sont souvent propices à explorer certains aspects de leur personnalité qui prenaient moins de place lors des grandes périodes d'entraînement. Pour Citrini-Beaulieu, cette convalescence a été l'occasion d'explorer davantage le métier d'infirmière, elle qui a complété son baccalauréat à l'Université de Montréal en 2020.

« Ç'a été l'occasion de commencer à travailler comme infirmière, c'était le moment de découvrir si c'était vraiment un métier fait pour moi dans le futur parce que je ne vais pas pouvoir plonger éternellement. Je travaille à temps partiel, ça m'a permis de découvrir une nouvelle sphère de ma vie. Je risque de poursuivre les études dans le domaine à la maîtrise », a-t-elle spécifié.

Pour l'instant, c'est toujours le plongeon qui est la priorité de Citrini-Beaulieu. Elle était d'ailleurs de passage comme spectatrice attentive à la Coupe du monde de plongeon de Montréal la fin de semaine dernière. Elle s'est évidemment réjouie de voir les succès de certaines de ses coéquipières, en ne cachant toutefois pas sa déception de ne pas pouvoir participer activement à l'événement.

« J'étais super heureuse de voir tout le monde, c'est un peu comme une deuxième famille. La relève est incroyable et c'est plaisant de les voir réussir aussi rapidement. Je suis compétitive dans la vie, c'est certain que ça me fait quelque chose de ne pas avoir pu plonger », a-t-elle avoué, ajoutant qu'elle adore pouvoir être présente pour ses jeunes coéquipières lorsque l'occasion se présente.

Mélissa Citrini-Beaulieu espère revenir à la compétition plus tôt que tard et s'est fixé des objectifs à court et moyen terme, avec ultimement, une deuxième participation aux Jeux olympiques en ligne de mire.

« Au niveau où je suis, je veux plus que participer, je veux gagner ou du moins, livrer le meilleur de moi-même. C'est certain que les Olympiques font partie de mes plus gros objectifs, mais j'essaie de me concentrer sur le moment présent. Mon corps a besoin de récupérer au maximum et ensuite, je vais être prête à atteindre mes objectifs. »