Les bagarres de gardiens dans la LNH ont disparu

Les bagarres de gardiens ont pratiquement disparu dans la Ligue nationale de hockey. Selon HockeyFights.com, il n'y en a pas eu depuis la pandémie de Covid-19 et seulement quelques-unes, qu'on peut compter sur les doigts d'une main, au cours des dix dernières années.

Si je ne m'abuse, la dernière date du 1er février 2020, lors d'un bon vieux duel de l'Alberta.

Mardi, durant le match entre les Ducks et les Blackhawks, John Gibson et Petr Mrazek ont tenté de faire mentir les statistiques, mais on ne les a pas laissés faire.

Remarquez, ils n'avaient pas l'air très motivés.

L'arbitre a bien fait de s'imposer. Gibson n'avait pas d'affaire là. Les joueurs ne se battaient pas, ils se tiraillaient.

À pareille date l'an dernier, les officiels ont empêché Marc-André Fleury de jeter gant et biscuit pour s'en prendre à Jordan Binnington.

Il n'y a rien d'honorable à glorifier les bagarres, mais celle-là, j'avoue que j'aurais aimé voir le résultat. Réputé pour ses sautes d'humeur et ses coups sournois, le gardien des Blues mériterait de se faire remettre à sa place et c'est exactement ce que Flower avait en tête.

La LNH n'aime pas les bagarres.

Ces dernières années, Gary Bettman a resserré les règles pour dissuader les joueurs de s'inviter à danser. Aussi, moins de gardiens sont prêts à risquer de se blesser. Par ailleurs, l'animosité entre les clubs rivaux s'est adoucie.

Je n'ai pas raison?

À la fin des années 90, les mêlées qui éclataient lors des matchs Red Wings-Avalanche étaient un vrai carnage, pas du chamaillage.

Lorsque Patrick Roy et Chris Osgood se sont battus en 1998, ils voulaient s'arracher la tête. On peut dire la même chose en regardant d'autres combats épiques comme ceux de Ron Hextall versus Felix Potvin (1996) et Ray Emery versus Martin Biron (2007).

Est-ce que les hockeyeurs d'aujourd'hui sont moins impliqués émotionnellement?

Je ne crois pas. Je pense qu'ils sont plus intelligents, plus réfléchis. Et la ligue fait son gros possible pour les dissuader d'agir en « barbares ».

Les adversaires ne s'aiment pas, mais ils ne se haïssent pas comme dans le temps. Ça ne veut pas dire qu'ils sont moins dévoués. Les bagarres entre gardiens ont néanmoins toujours été les préférées des fans. Personne n'avait l'air content de voir le combat entre Gibson et Petr Mrazek être freiné.

En vérité, on n'a rien manqué.