La Toundra veut permettre aux jeunes joueurs de basketball de rêver
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Le propriétaire et directeur général de la nouvelle équipe de basketball de Montréal Juan Mendez a parlé d'« un rêve qui se réalise », alors que la cheffe de la direction de The Basketball League Evelyn Magley a peiné à retenir ses sanglots en évoquant le souvenir de Jackie Robinson.
Oui, il y avait de l'émotion dans l'air au Centre Pierre-Charbonneau jeudi avant-midi à l'occasion du lancement de la Toundra de Montréal, deuxième club professionnel de basket à voir le jour en autant d'années dans la Métropole. La Toundra suit les traces de l'Alliance de la Ligue élite canadienne de basketball qui a disputé sa première campagne de mai à août derniers à Verdun.
La TBL compte 44 équipes au Canada et aux États-Unis, mais le circuit ambitionne déjà de porter ce total à 60. En 2023, Montréal rejoindra des villes comme Los Angeles, Seattle et... Alma, seule formation à profiter d'un statut amateur. Les rencontres s'échelonneront de mars jusqu'à juin.
Mais qu'est-ce que la TBL? Et pourquoi le public devrait-il s'y intéresser? « C'est la troisième meilleure ligue en Amérique du Nord après la NBA et la G League (Ligue de développement de la NBA), explique l'entraîneur-chef de la Toundra Igor Rwigema, figure bien connue du basketball au Québec pour avoir notamment repéré Chris Boucher et lui avoir permis d'accéder à la NBA.
« Ça va quand même ressembler à ce que les gens ont eu la chance de voir avec le LECB. Ce sont beaucoup d'anciens joueurs professionnels qui ont décidé de rester aux États-Unis. Des joueurs qui ont joué à travers le monde en Asie, en Europe et en Amérique du Sud, mais qui ont décidé de revenir en Amérique du Nord, c'est parfois compliqué de s'exiler et de jouer loin des siens. »
L'entraîneur-chef a promis du basketball excitant avec l'accent mis sur l'attaque, mais aussi une formidable occasion pour les joueurs d'ici qui rêvent aux exploits de Boucher, Luguentz Dort ou Bennedict Mathurin. Le président de la TBL Dave Magley avait précédemment parlé de vitrine.
« Nous allons être un tremplin pour tous les joueurs qui rêvent de jouer dans les grandes ligues à travers le monde, a continué Rwigema. J'ai toujours cru que Montréal avait un bassin de talent impressionnant et nous en avons aujourd'hui la preuve avec tous ceux qui évoluent dans la NBA.
« C'est important pour une communauté d'avoir des joueurs auxquels ils peuvent s'associer. De voir du basketball de très haut niveau pendant la moitié de l'année avec la TBL et la LEBC, c'est de permettre aux jeunes de croire qu'ils peuvent réaliser leurs rêves, qu'ils sont à leur portée. »
Le mot communauté est d'ailleurs revenu souvent au cours de cette conférence de presse. Lors de son allocution, Rwigema avait évoqué « les responsabilités qui viennent avec le fait de porter le maillot ». Ce sont des locaux qui représenteront le club sur le parquet. Et ils devront être fiers. « C'est extrêmement important que les gens soient impressionnés par les athlètes, leur talent. »
Évidemment, ce n'est pas la première fois qu'une équipe de basketball tente de s'établir dans le marché montréalais et malgré le succès d'estime de l'Alliance, la partie est loin d'être gagnée d'avance. Mais contrairement au passé, le fruit semble maintenant mûr aux yeux de Rwigema.
« C'est un mélange de plein de choses et je crois [que l'arrivée de la Toundra], c'est la bonne action au bon moment, conclut-il. Il y a de plus en plus de jeunes qui performent dans la NBA, il y a l'Alliance, etc. Il faut que ça devienne comme le hockey, c'est facile de trouver quelqu'un qui a joué dans la Ligue nationale de hockey. Il faut aussi des modèles pour les joueurs de basket. »
La Toundra disputera le premier match de son histoire le 4 mars prochain et des essais seront précédemment organisés à la mi-janvier. La composition de l'équipe, qui disputera la moitié de ses 24 matchs à domicile au Centre Pierre-Charbonneau, devrait être annoncée à la fin février.