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Spurs : Victor Wembanyama assure « ne ressentir aucune pression » avant sa saison recrue

Victor Wembanyama - rds.ca
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« Je n'ai aucun doute », a assuré lundi le prodige du basket Victor Wembanyama, très attendu pour ses débuts en NBA avec les Spurs de San Antonio, à la fin octobre.

Cheveux courts teints en blond, Wembanyama s'est connecté lundi depuis San Antonio pour un point presse avec les médias français après la diffusion en ligne de l'avant-première du documentaire qui lui est consacré, Un1que, qui sera diffusé sur les chaînes Canal+ et MyCanal le 8 octobre.

« Je ne ressens aucune pression », a assuré le Français de 19 ans, qui suscite des attentes immenses après avoir été choisi no 1 du repêchage en juin par les Spurs, dont la saison débutera le 25 octobre à domicile face à Dallas.

Le documentaire d'environ 90 minutes, qui souligne l'importance de sa famille proche, revient sur sa dernière année et notamment la folie qui a accompagné ses premiers pas aux États-Unis.

« Ce sont des étapes qui font partie de la vie de basketteur. Quand on a des objectifs aussi élevés c'est normal qu'il y ait autant d'attention, de questions, de gens invasifs. »

Pour sa première saison dans la démesure de la NBA, Wembanyama espère « une qualification en séries », que les Spurs n'ont pas atteint depuis 2019. « Pour la suite, le plus beau c'est de ne pas savoir ce qui nous attend. »

Un titre par exemple? « C'est très dur de gagner une bague. Mais je suis patient, je sais que ça arrivera à un moment ou à un autre. Ne pas gagner pendant les premières années n'a jamais été un obstacle pour personne, pour devenir un hall of famer ou gagner cinq titres de suite », dit-il, lancé sur le chemin emprunté par les légendes de son sport Michael Jordan ou LeBron James.

« Un mentor »

« Je n'ai aucun doute », ajoute-t-il à propos de son niveau pour ses premiers matchs dans une ligue qui rassemble les meilleurs joueurs du monde.

Wembanyama sera guidé, comme le quadruple champion NBA français Tony Parker avant lui, par Gregg Popovich, qui, à 74 ans, a prolongé son bail de cinq ans à la tête de l'équipe texane.

« J'ai déjà passé du temps avec Popovich. On se parle très souvent en privé. Il est prêt à être un mentor, à m'accompagner, à tout donner, ça fait plaisir d'avoir un coach si dévoué dès le début. »

Il a insisté sur la différence entre ses années en France (Nanterre, ASVEL, Boulogne-Levallois), et ce qu'il constate après quelques semaines dans une franchise de la NBA : « je me rends compte qu'on a du retard en France par rapport à tout ce qu'on pourrait faire, il y a un vrai potentiel inexploité d'implication. Ici il y a quinze coaches. Dès qu'un gars tombe sur le parquet plein de sueur, dix personnes courent pour essuyer. Si je vais shooter à 7 h du matin, même si je ne préviens pas, quatre coaches sont là au rebond. »

Objectif : l'or olympique

Après la folie vécue entre sa finale perdue du Championnat de France avec les Metropolitans 92 face à Monaco, le repêchage en juin, puis ses deux matchs de Summer League en juillet, Wembanyama s'est « coupé du monde ».

« C'était la première fois de ma vie que je ressentais une fatigue mentale. Quand j'ai pris un peu de vacances, c'était une nécessité pour continuer sereinement au niveau mental. »

Il a tout de même pu suivre la piteuse élimination de l'équipe de France dès le premier tour de la Coupe du monde de basket fin août, à laquelle il avait décidé de ne pas participer.

« La Coupe du monde, ç'a été très décevant, comme pour tout le monde. Mais je n'ai pas de jugement à avoir comme je n'y étais pas. »

« C'est peut-être l'impulsion dont on a besoin pour performer aux Jeux olympiques » de Paris en 2024 où les Bleus, en argent en 2021 à Tokyo, seront très attendus avec leur jeune phénomène.

« Je serai présent aux JO, et il n'y a pas d'autre but que l'or », a asséné le joueur qui a relancé le débat sur sa taille hors norme en annonçant 2,21 m, contre les 2,24 m du site officiel de la NBA.