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RÉSULTATS

L'Arabie saoudite investit dans la PFL

Un combat de la Professionnal Fighters League (PFL). Un combat de la Professionnal Fighters League (PFL). - Getty
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RIYADH, Arabie saoudite - Le fonds souverain d'Arabie saoudite a acquis une participation minoritaire dans la Professionnal Fighters League (PFL), l'organisation professionnelle d'arts martiaux mixtes dans laquelle évolue notamment le Québécois Olivier Aubin-Mercier, témoignant de l'ampleur des ambitions sportives du riche pays pétrolier, ont annoncé mercredi les deux parties.

Cet investissement, dont le montant n'a pas été dévoilé, est le premier mené par SRJ Sports Investments, une entité créée début août par le Public Investment Fund (PIF), le fonds souverain saoudien, pour attirer des « évènements sportifs majeurs ». 

L'objectif est également de soutenir la stratégie de diversification économique du puissant prince héritier, Mohammed ben Salmane, à la tête du PIF. 

L'accord « vise à nourrir le vivier de talents locaux et régionaux dans les arts martiaux, à promouvoir l'égalité des sexes dans le sport et à créer de nouvelles opportunités pour l'Arabie saoudite et la région », a affirmé le président de SRJ, Bander ben Mogren, dans un communiqué. 

Les AMM, qui mêlent plusieurs sports de combat comme la boxe, la lutte ou le Muay Thai, étaient peu connus dans le royaume jusqu'à l'organisation de la compétition régionale Desert Force en 2014.   

Ils ont gagné en popularité avec l'émergence de combattants du Moyen-Orient et la création d'une fondation saoudienne d'AMM pour soutenir les talents locaux. 

Deux Saoudiens, Abdallah al-Qahtani et Mostafa Rashed Neda, ont remporté ce mois des combats organisés au Madison Square Garden de New York par la PFL, l'une des principales organisations de la discipline après l'UFC. 

La PFL prévoit de lancer une ligue régionale l'année prochaine et d'organiser d'autres « méga-événements » en Arabie saoudite, selon le communiqué publié mercredi.

Le montant de l'investissement n'a pas été révélé mais, selon le Financial Times, il s'élève à 100 millions de dollars. 

L'Arabie saoudite a beaucoup fait parler d'elle ces dernières années en investissant dans le golf et la Formule 1. Ces derniers mois, le pays a secoué le monde du football avec le recrutement à tours de bras au sein du championnat de local de stars mondiales comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et Neymar. 

Mais ces dépenses astronomiques lui ont valu des critiques des activistes qui accusent l'Arabie saoudite d'instrumentaliser le sport pour améliorer son image, ternie par de graves violations des droits humains dans le royaume.