Carlos Gongora a pour but de jouer les trouble-fête, jeudi, contre Christian Mbilli
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MONTRÉAL - Carlos Gongora n'est pas passé par quatre chemins quand on lui a demandé ce qu'il souhaitait faire jeudi, face à Christian Mbilli.
« Lui passer le K.-O. », a simplement répondu l'Équatorien qui affrontera le Montréalais d'adoption jeudi pour ses ceintures Internationale de la World Boxing Association (WBA) et Intercontinentale du World Boxing Council (WBC), détenues par Mbilli.
À son niveau, il n'y a plus de combat facile. Mbilli (23-0, 20 K.-O.) le sait et tous ses duels ont pour objectif de le préparer à un éventuel combat éliminatoire, voire de championnat du monde.
Outre la victoire, l'objectif de l'aspirant no 2 au WBC, no 5 à la WBA et no 13 à la World Boxing Organization (WBO) sera simple au Casino de Montréal : éviter de voir ses plans perturbés par Gongora (21-1, 16 K.-O.).
« On sait que c'est un combat qui va nous ouvrir beaucoup de possibilités, a noté Mbilli lors de la conférence de presse de lundi. Une fois que j'aurai inscrit une victoire éclatante, je pourrai me concentrer sur la suite. »
Car c'est là que se trouve la clé: ce combat face à Gongora - neuvième au classement du WBC et 13e à l'International Boxing Federation (IBF) - se voudra en quelque sorte une carte de visite pour le protégé de Marc Ramsay.
« C'est pour ça qu'on a pris ce gros combat: c'est pour avoir une grande opportunité dès notre prochain combat ou se rapprocher le plus possible d'un championnat du monde.
« Nous sommes rendus à une étape où nous sommes persuadés que Christian a terminé son développement comme athlète, a ajouté Ramsay, son entraîneur. Nous croyons qu'il va être au sommet de ses capacités pendant un bon bout de temps. »
« En boxe professionnelle, tu attends que les gens t'organisent ou tu organises les choses toi-même: on ne voulait pas que les gens de l'industrie organisent nos affaires. Il ne reste plus beaucoup de marches entre lui et l'élite - je parle des Canelo (Alvarez, qui détient les quatre ceintures de la division) et des David Benavidez (champion intérimaire du WBC -, alors on voulait bousculer l'ordre établi. »
Le WBC avait ordonné à Mbilli d'affronter Ali Akhmedov en combat éliminatoire, mais ce dernier s'est désisté. Eye of the Tiger Management s'est donc tourné vers l'ex-champion du monde Gongora (à l'International Boxing Organization), qui a battu Akhmedov par K.-O. pour mettre la main sur son titre.
« On a pris le meilleur gars disponible; ça adonne qu'il a déjà battu Akhmedov », a indiqué Ramsay.
« Le timing est quelque chose de bien important dans le sport, a noté Camille Estephan, président d'EOTTM. Benavidez se bat contre Caleb Plant samedi: c'est clair qu'ils vont regarder le combat (de Mbilli). Il faut offrir une bonne performance. »
Estephan assure que des pourparlers sont déjà amorcés en coulisses pour que le prochain combat de Mbilli soit grandement significatif.
« Au WBC, on a Christian no 2 et Éric Bazinyan no 3. Éric est (top-3) dans trois organismes : on est bien positionnés dans la division, a souligné Estephan. Le combat de jeudi va aider Éric comme il va aider Christian. »
Dernier tour de piste pour Molina
Le poids lourd Simon Kean (22-1, 21 K.-O.) fera face à Eric Molina (29-8, 21 K.-O.) en demi-finale de la soirée. Molina est un boxeur aguerri, bien que sur le déclin: il a subi un K.-O. dans trois de ses cinq dernières sorties.
Ses trois derniers combats étaient d'ailleurs prévus pour huit rounds seulement et l'un de ces combats a eu lieu contre un boxeur à la fiche de 1-10, qu'il a facilement battu par K.-O. Il a d'ailleurs annoncé que sa sortie face à Kean allait être sa dernière en carrière.
« Ma carrière va se terminer en passant le K.-O. à Simon Kean », a-t-il dit.
Kean ne se soucie guère de ce que Molina peut dire ou penser.
« Je n'ai même pas écouté ce qu'il avait à dire en conférence de presse, a noté le boxeur de Shawinigan. Je ne veux pas me laisser influencer par ça. Je sais ce que j'ai fait pendant mon camp d'entraînement. J'ai ajouté de nouveaux collaborateurs qui m'ont permis d'ajouter de nouvelles cordes à mon arc, comme le neurologiste Maxime Lamirande.
« Je suis toujours le même gars. Par contre, il y a des trucs que je ne pouvais peut-être pas exploiter. Maintenant, je le pourrai. »
Le super-léger Steve Claggett (33-7-2, 23 K.-O.) sera également de la partie. Il sera opposé au Mexicain Rafael Guzman Lugo (26-2-2, 16 K.-O.). Huit combats en tout sont prévus à compter de 19 h.