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Michael Wallisch reconnait le risque d'affronter Arslanbek Makhmudov

Michael Wallisch et Arslanbek Makhmudov Michael Wallisch et Arslanbek Makhmudov - PC
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Michael Wallisch ne plie devant personne. Pas même Arslanbek Makhmudov.

Le poids lourd de Munich a accepté ce que près de 20 boxeurs ont refusé, jure le président d'Eye of the Tiger Management Camille Estephan: prendre le risque d'affronter le Montréalais d'origine russe aux 14 K.-O. en 15 combats professionnels.

« C'est vrai: il y a un risque à affronter des étoiles montantes comme lui à trois semaines d'avis, a admis Wallisch (23-5, 16 K.-O.) après la conférence de presse de mardi. Mais je vais me servir de mon expérience: je suis un vieux renard et j'ai une bonne mâchoire. »

« Je sais qu'il est fort, mais tout va se jouer sur le ring. Je vais lui montrer ce que peuvent faire l'expérience et les vieux trucs, les bons mouvements. J'ai une bonne base, une bonne technique, C'est ce que je vais utiliser. »

Makhmudov (15-0, 14 K.-O.) est classé quatrième au World Boxing Council (WBC) — dont il est le champion Silver, titre qui ne sera pas en jeu vendredi, Wallisch n'ayant pas été accepté par l'organisme de sanction comme adversaire valable. Le mastodonte de 33 ans pointe aussi au cinquième échelon de la World Boxing Association (WBA). Wallisch ne fait partie d'aucun top-16 mondial.

Estephan a tout fait pour attirer un boxeur mieux classé.

« Croyez-moi, l'argent n'est pas un facteur. Nous sommes prêts à mettre le montant nécessaire. Mais les risques n'en valent pas le coup pour plusieurs d'entre eux », a assuré le promoteur. Wallisch n'est pas de cet avis.

« Je dis toujours que je veux affronter des boxeurs comme lui, car j'ai grandi avec Rocky: Rocky allait au tapis, mais Rocky se relevait. C'est comme ça que je vois ça. Si je perds, je retourne au gym et je reviens plus fort », a-t-il dit.

« Il y a un paquet de boxeurs qui, après une défaite, retournent chez eux et pleurent en boule. Non! Il y a toujours une prochaine fois, et une prochaine et une prochaine. Je vais essayer tant que je n'obtiendrai pas cette grosse victoire. C'est comme ça que je vois les choses. Et je veux montrer aux jeunes boxeurs allemands qu'il ne faut pas avoir peur d'aller à l'étranger pour affronter les bons boxeurs. Chez nous, présentement, ils ont peur d'avoir une défaite à leur fiche. Je ne pense pas à ça! J'apprends davantage dans les défaites que dans les victoires. C'est le meilleur test qui soit », a-t-il poursuivi.

Makhmudov compte d'ailleurs lui en servir tout un.

« Mon travail est de détruire mes adversaires. De me fournir des adversaires, c'est le travail de mon promoteur, a-t-il laissé tomber. Je m'assure de faire ce que j'ai à faire au gym, d'être en grande forme. Le reste va venir tout seul. Quand je suis arrivé, je n'étais pas dans les classements. Maintenant, j'ai la ceinture WBC Silver. Ça veut dire que j'ai fait mon travail. »

« C'est un combat difficile, qui me permettra de m'améliorer et de gagner en expérience, a-t-il toutefois nuancé. C'est un gars qui a lui-même beaucoup d'expérience: il a affronté de gros noms (Joe Joyce, Murat Gassiev, Tony Yoka, notamment). Ça nous permettra d'apporter les ajustements nécessaires. »

Hermans et l'expérience

En demi-finale, Mary Spencer (7-0, 5 K.-O.) tentera de remporter un premier titre mondial chez les super-mi-moyennes en affrontant la Belge Femke Hermans (13-4, 5 K.-O.). Celle qui a été brièvement championne de la World Boxing Organization (WBO) des super-moyennes en sera à un sixième combat de championnat.

Spencer estime que sa longue et fructueuse carrière chez les amateures (près de 200 combats) compensera amplement pour celle acquise chez les professionnelles par la Belge de 33 ans. Mais Hermans croit avoir l'avantage sur ce point.

« J'ai fait plusieurs combats de 10 rounds contre des filles costaudes, a-t-elle noté. C'est vrai qu'elle a une très belle carrière amateure, mais ce sont des trois rounds et elle ne s'est jamais retrouvée en difficulté. Je pense que cet aspect peut être un avantage pour moi. Je sais qu'elle est bien entraînée, mais on verra. »

Quant à son statut de négligée, elle ne s'y attarde guère.

« Chaque combat doit être fait. Tu peux être la favorite, mais chaque coup compte », a résumé Hermans.

Conley veut causer la surprise

Les amateurs de boxe auront l'occasion de voir un autre titre en jeu au cours de cette soirée de sept combats; celui des poids moyens de la NABF entre le champion, Steven Butler (31-3-1, 26 K.-O.), et l'aspirant, Joshua Conley (17-4-1, 11 K.-O.).

Habitué d'être le négligé, Conley compte bien venir surprendre Butler sur ses terres.

« Je suis dans un bon état d'esprit: ce n'est pas la première fois qu'on m'amène dans la cour du favori et ce ne sera pas la première fois que je causerai une surprise. Je ne suis pas gêné du tout d'être le négligé. (...) J'apporte de la vitesse et de la puissance comme je ne crois pas qu'il ait déjà vu. »

L'espoir local Thomas Chabot, Leïla Beaudoin, Luis Santana et Alexandre Gaumont — qui aura un nouvel adversaire, le Polonais Piotr Bis ne pouvant remplir ses engagements — seront également de cette soirée qui se mettra en branle à compter de 19h. Le gala sera retransmis pas ESPN+ aux États-Unis et sera disponible au Canada sur PunchingGrace.com.