Parker remarquable face à un Wilder méconnaissable; K.-O. impressionnant de Joshua

L'Américain Deontay Wilder, l'un des boxeurs les plus craints de l'histoire des poids lourds, a paru bien pâle dans une défaite que peu lui auraient prédit face au Néo-Zélandais Joseph Parker, samedi, dans le cadre de la méga carte de boxe 'Day of Reckoning' présentée à Riyad, en Arabie saoudite.

Environ une heure plus tard, l'ancien champion unifié Anthony Joshua, celui que Wilder espérait affronter au printemps 2024, a offert une prestation sans faille contre Otto Wallin, l'emportant K.-O. sur ce dernier à l'issue du cinquième round.

Wilder a essuyé seulement une troisième défaite en carrière, et celle-ci était on ne peut plus nette, alors qu'on l'a vu encaissé la grande majorité des coups lors de chacun des 12 assauts.

Les scores remis par les juges confirment la remarquable domination de Parker : 120-108, 118-111 et 118-110, tous à l'avantage du négligé.

Avant ce revers de l'Américain que peu attendaient, on prévoyait une confrontation entre Wilder et Joshua discutée depuis quelques années, le 9 mars, selon le réseau ESPN. 

La performance bien en-deça des attentes du premier viendra fort possiblement contrecarrer les plans du promoteur Eddie Hearn.

Après une période d'observation, le combat s'est animé au quatrième round quand Parker a placé ses premières attaques, avant de redoubler de coups au huitième face à un adversaire acculé dans un coin du ring, sans solution.

Déjà, après neuf engagements, Parker (34-3, 23 K.-O.) avait réussi à s'offrir une priorité de 44-17 dans la colonne des coups en puissance ayant touché la cible.

Avec du recul, on peut déduire que le dernier chapitre de la triologie de Wilder (43-3-1, 42 K.-O.) face à Tyson Fury, en octobre 2021, a laissé ses traces pour « The Bronze Bomber ».

En effet, l'Américain n'avait disputé qu'un seul round depuis qu'il s'est mesuré à Fury une dernière, tandis que Parker, à l'inverse, en était à une quatrième sortie dans l'arène en 2023.

La dernière apparation de Parker était survenue à la fin octobre, face au Québécois Simon Kean, qu'il avait mis K.-O. dès le troisième round, également en Arabie saoudite.

« J'ai beaucoup de respect pour Wilder mais nous nous sommes entraînés très fort pour cela », a commenté Parker, qui s'entraîne avec Fury. « C'est énorme et c'est le meilleur adversaire que j'aie jamais affronté », a-t-il encore dit au micro du diffuseur DAZN.

Parker a lui aussi déjà été champion de la division; c'était en 2016, alors qu'il a été détenteur de la couronne de la WBO le temps de deux défenses, avant de perdre devant Joshua en 2018.

Le Joshua des beaux jours

Lors du combat principal, Joshua (27-3, 24 K.-O.) a été intraitable face à Wallin (26-2, 14 K.-O.), qui entamait ce combat en ayant gagné ses dix derniers combats.

 Joshua avait déjà aligné deux succès cette année depuis qu'il a baissé pavillon devant l'Ukrainien Oleksandr Usyk - à qui il a été cédé ces ceintures - à deux reprises, en 2021 et 2022.

Mais ce triomphe était assurément le plus impressionnant du pugiliste de 31 ans en 2023.

Déjà en plein contrôle du ring face au gaucher, Joshua a explosé avec quelques combinaisons dévastatrices au cinquième engagement.

En plus de paraître ébranlé par la rafale de coups au corps et au visage, Wallin affichait ce qui pourrait bien être un nez fracturé.

Ces circonstances mises ensemble ont mené à ce que le coin du Suédois jette l'éponge, offrant un K.-O. technique à Joshua. 

Wallin s'était fait remarquer notamment en amenant Fury à une décision lorsqu'une confrontation survenue en 2019, puis en défaisant le Russe Murat Gassiev en septembre.

Bivol revient en force 13 mois plus tard

Plus tôt durant ce gala, le Russe Dmitry Bivol a défendu avec succès ses couronnes de la WBA et de l'IBF des poids mi-lourds.

L'un des meilleurs combattants au monde livre pour livre, Bivol a enregistré une 22e victoire en autant de sorties - et une 11e ayant nécessité une décision des juges - lorsqu'il s'est occupé du Britannique Lyndon Arthur, au Kingom Arena.

Le verdict des juges a non seulement été unanime, mais il a aussi été exactement le même. Ainsi, Bivol a bénéficié de trois cartes largement à son avantage, soit 120-107, à son premier combat en 13 mois, résultat d'une opération à la main droite.

Arthur (23-2-0, 16 K.-O.) encaissait un deuxième revers en carrière, après celui que lui avait fait subir son compatriote Anthony Yarde en décembre 2021.

En début de gala, le Montréalais d'adoption Arslanbek Makhmudov (18-1, 17 K.-O.) a subi la première défaite de sa carrière professionnelle, chutant trois fois au tapis avant de s'incliner par K.-O. devant l'Allemand Agit Kabayel (24-0, 16 K.-O.) dès le quatrième round.