Steve Claggett domine un ancien champion du monde
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Steve Claggett a signé l'une des victoires les plus significatives de sa carrière déjà bien remplie en étant sans pitié pour l'ancien champion du monde Alberto Machado, jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal, en demi-finale de l'événement présenté par Eye of the Tiger Management.
Claggett (35-7-2) a complètement dominé l'ex-détenteur de la ceinture des poids super-plumes de la WBA avant de l'emporter par arrêt de l'arbitre à 2:29 du 3e round. L'Albertain a achevé Machado (23-4) en l'envoyant à trois reprises au plancher, dont deux au troisième round. C'est une série de coups qui a finalement eu raison de Machado, qui ne parvenait plus à se défendre.
Grâce à ce triomphe, Claggett s'est emparé du titre vacant des super-légers de la NABF, ce qui devrait lui permettre de se hisser dans le top-15 du classement au WBC, dont le champion est présentement Regis Prograis. Ce dernier défendra sa ceinture le 17 juin contre Danielito Zorrilla.
« Toutes les victoires sont importantes, mais celle-là est particulièrement significative, car elle envoie un message, a mentionné Claggett à sa sortie du ring. Je savais qu'en lui mettant de la pression, il allait finir par flancher. De plus, j'ai réussi à l'atteindre solidement très rapidement. »
Dès le premier round, les uppercuts lancés par Claggett touchaient continuellement la cible. En cherchant ensuite à se protéger, Machado a présenté d'autres failles qui ont été très facilement exploitées par l'Albertain, qui n'a pas été intimidé par le fait de se mesurer à un boxeur gaucher.
« J'ai servi de partenaire d'entraînement à plusieurs boxeurs gauchers depuis le commencement de ma carrière, dont [l'ex-champion unifié des mi-moyens] Zab Judah, a expliqué Claggett. Avec le temps, j'ai énormément gagné en confiance contre les gauchers. Et je savais que je pouvais le dominer au chapitre de la puissance. Ce soir, j'ai exactement obtenu le résultat que je voulais. »
Embauché par Eye of the Tiger Management pour participer au « Carré d'As », un tournoi de super-légers qui comprenait également Mathieu Germain, David Théroux et Yves Ulysse fil, Clagett est ensuite demeuré dans le giron de l'organisation même s'il avait perdu face à Germain.
« J'aime ça donner une deuxième chance au monde et lui, il la méritait, je voyais un potentiel, a expliqué le promoteur Camille Estephan. C'est un vrai combattant. Les gens l'ont adopté, ils prennent pour lui, ils veulent qu'il gagne. Il a vraiment saisi l'opportunité qui lui a été donnée. »
« Ne pas avoir de promoteur, c'est comme nager seul dans l'océan, a ajouté Claggett. Maintenant, j'ai un équipage avec moi qui me permet de faire mes preuves dans le monde de la boxe. Je pense que je suis l'un des meilleurs super-légers au monde et je suis prête à affronter n'importe qui. Je n'ai jamais eu peur de mettre ma fiche en jeu et tout le monde le reconnaît. »
Une autre sortie compliquée pour Chabot
Sur papier, Thomas Chabot (9-0) n'aurait dû avoir aucune difficulté à prendre la mesure de Luis Bolanos Lopez (4-3-1). Le Mexicain n'avait pas savouré la victoire à ses trois derniers combats (deux défaites et un verdict nul) et avait toujours peiné devant des adversaires avec des fiches gagnantes. Mais les choses ont loin d'avoir été simples pour Chabot, qui l'a néanmoins remporté par décision partagée des juges (78-74, 77-75 et 75-77). L'annonce de la décision a été mal reçue par plusieurs des amateurs présents, qui ont hué, croyant que Bolanos Lopez était le vainqueur.
À son premier duel sous les ordres de son nouvel entraîneur Jessy Ross Thompson, Chabot a peiné à trouver son rythme, encaissant plusieurs coups de son rival, qui a maintenu une impressionnante intensité tout au long de l'affrontement. Le Mexicain a notamment réussi à couper le boxeur de Thetford Mines à l'œil gauche au septième des huit rounds et pensait être parvenu à en faire assez pour mériter la victoire, mais les juges en ont décidé autrement. Il s'agit d'une deuxième sortie d'affilée compliquée pour Chabot, qui l'avait difficilement emporté par décision unanime (57-54, 56-55 et 56-55) à son dernier duel disputé en décembre à Shawinigan.
De son côté, Avery Martin Duval (10-0-1, 6 K.-O.) a été expéditif en battant Andres Sanchez Ramirez (6-7-3) par arrêt de l'arbitre à 2:07 du 3e round. Le super-plume montréalais a terrassé le Mexicain avec une droite particulièrement vive au corps suivi d'une puissante droite au menton. Sanchez Ramirez a ensuite réussi à se relever, mais n'a jamais complètement retrouvé ses esprits, ce qui a incité l'arbitre Yvon Goulet à mettre un terme au combat. Il s'agit d'une 5e victoire consécutive pour Martin Duval depuis son verdict nul de décembre 2020 au Mexique.
Personne ne pourra accuser Piotr Bis (6-3-1) de manquer de courage, mais après trois chutes au tapis gracieusetés d'Alexandre Gaumont (8-0, 6 K.-O.), le Polonais ne pouvait que s'avouer vaincu par arrêt de l'arbitre à 3:00 du 2e round. L'athlète de Buckingham a dominé de la première à la dernière seconde grâce à ses frappes aussi puissantes que précises. Bis s'est relevé après chacune de ses visites au plancher, mais Yvon Goulet a jugé que c'était assez après la troisième.
Christopher Guerrero (7-0, 3 K.-O.) a poursuivi sa progression en battant Heriberto Santillan Montano (3-1) par arrêt de l'arbitre, 27 secondes seulement après le début du 5e round. L'arbitre Alberto Padulo fils a mis fin au combat à la suite d'un crochet de droit qui semblait anodin, mais il faut savoir que le Mexicain n'était pas particulièrement compétitif depuis le commencement du round. Guerrero a ainsi signé une 3e victoire consécutive avant la limite.
Après avoir eu besoin des quatre rounds pour se défaire de son adversaire à sa dernière sortie, Wilkens Mathieu (3-0, 2 K.-O.) a enregistré une victoire rapide en battant Jesus Frias Rodriguez (4-2) par arrêt de l'arbitre à 2:06 du 2e round. Le Mexicain, qui disputait un premier combat en plus de deux ans, ne s'est jamais remis d'un crochet de droite envoyé par le Québécois au visage.
Wilkens, dont c'était le troisième duel depuis février, remontera dans le ring le 19 août prochain, en sous-carte de l'événement qui mettra en vedette Artur Beterbiev et Callum Smith à Québec.
En ouverture, fidèle à son habitude, Jhon Orobio (3-0, 3 K.-O.) ne s'est pas éternisé dans l'arène en battant Reymundo Gutierrez (1-1) par arrêt de l'arbitre à 1:30 du 1er round. Le super-plume colombien a d'abord ébranlé son adversaire mexicain avec une combinaison avant que l'arbitre Martin Forest ne s'interpose et mette fin au combat en raison du manque d'activité de Gutierrez. Médaillé de bronze aux Mondiaux juniors en 2021, en Pologne, Orobio est entraîné par Ramsay.