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Albert Ramirez, le partenaire d'entraînement devenu protégé d'EOTTM

Albert Ramirez Albert Ramirez - Getty
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Quand il prépare Artur Beterbiev en vue d'un combat, Marc Ramsay fait évidemment appel à divers partenaires d'entraînement, dont les caractéristiques sont généralement semblables à celles de l'adversaire avec lequel le champion unifié des poids mi-lourds s'apprête à croiser le fer.

Ces partenaires sont la plupart du temps des boxeurs amateurs ou des professionnels plus ou moins aguerris qui sont là d'abord et avant tout pour offrir leurs services moyennant rétribution. Ainsi, dès que les choses se corsent le moindrement, ils sont plus du genre à reculer qu'à avancer.

Une minorité profite cependant de ce séjour dans un nouvel environnement pour s'imprégner de la culture qui y règne et se servir des installations mises à sa disposition pour s'aider dans son propre cheminement. Les journées de congé n'existent pas et le temps est résolument maximisé.

Ce genre de détail n'échappe évidemment pas à l'œil des intervenants les plus avertis et c'est pourquoi Ramsay et son équipe ont gardé une impression plus que favorable d'Albert Ramirez après qu'il eut aidé Beterbiev dans la préparation de son combat contre Adam Dienes en 2021.

Les mois ont passé et après d'intenses pourparlers, Eye of the Tiger Management (EOTTM) et le boxeur vénézuélien en sont venus à une entente dont le coup d'envoi sera donné le 5 mai prochain à Cuernavaca, au Mexique, alors que Ramirez (15-0, 14 K.-O.) sera la tête d'affiche d'un gala auquel participeront également Leïla Beaudoin, Vanessa Lepage Joanisse et Mehmet Unal.

« [Les partenaires d'entraînement] de Beterbiev résistent rarement pendant plusieurs rounds et Ramirez a été l'un des rares à tirer son épingle du jeu, ce qui a attiré notre attention, a raconté le directeur général d'EOTTM Antonin Décarie en entrevue téléphonique à RDS.ca mercredi. C'est quelqu'un qui avait une belle éthique de travail, il ne venait pas que collecter un chèque de paie.

« Nous n'étions pas certains que [les pourparlers allaient aboutir] mais cela démontre que ce que notre équipe est capable d'accomplir a une certaine résonance sur la scène internationale. »

Ramirez continuera cependant de s'entraîner chez lui avec le groupe qui lui a permis de signer 15 victoires en autant de duels depuis le début de sa carrière. Il aura toutefois un peu plus le contrôle de son agenda, lui qui est présentement classé 6e aspirant chez les mi-lourds à la WBA.

« Il a été amené en Argentine comme adversaire l'année dernière et il a passé le knock-out dès le premier round à un très bon boxeur (l'ex-aspirant mondial Braian Nahuel Suarez, NDRL), a quant à lui rappelé le promoteur Camille Estephan à RDS.ca. C'est un gars qui n'a pas encore de vraie terre d'assise et nous croyons qu'il pourra atteindre des sommets sous notre responsabilité. »

En plus de Ramirez, EOTTM a aussi mis sous contrat l'Arménien Erik Israyelyan, qui a été sacré champion du monde junior chez les moins de 60 kg en 2022. Il effectuera ses débuts chez les professionnels plus tard en 2023 et s'entraînera à Montréal aux côtés de Jessy Ross Thompson.

« Israyelyan et [Jhon] Orobio (un autre boxeur récemment embauché par EOTTM, NDLR) vont s'aider pour gravir les échelons, s'est enthousiasmé Décarie. C'est techniquement plus simple de monter des gars évoluant dans les petites catégories de poids, parce que le bassin est important.

« Mais en même temps, il faut faire attention, car les fiches des adversaires peuvent être très trompeuses. Un poids lourd de 8-4, tout le monde sait qu'il est ordinaire, mais un [léger] de 8-4, il n'a peut-être jamais été protégé, étant donné que ce n'est pas une catégorie qui est lucrative. »

À noter qu'EOTTM tiendra son prochain événement en sol québécois le 1er juin au Cabaret du Casino de Montréal, alors que le super-moyen Erik Bazinyan défendra ses ceintures de la NABA et de la NABF. Il est classé deuxième aspirant au WBC derrière son coéquipier Christian Mbilli.

« Christian et Erik ont beau être les deux premiers aspirants, cela ne veut pas dire qu'ils vont avoir immédiatement leur chance. Ce n'est pas toujours aussi simple, a conclu Décarie. Mais ce sont deux gars intelligents qui comprennent la business. Il va évidemment leur falloir patienter...

« Mais ils sont encore jeunes et peuvent encore progresser. Quand l'opportunité de se battre en championnat du monde se présentera, ils sauront la saisir. Ils ne seront pas que des figurants. »