Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Mathieu Germain a vaincu Zsolt Osadan ; Caroline Veyre vise un 10 rounds

Mathieu Germain - GYM
Publié
Mise à jour

Avec ses combats particulièrement inégaux et expéditifs, la sous-carte du gala de Groupe Yvon Michel présenté jeudi soir au Cabaret du Casino de Montréal laissait présager le pire, mais la finale opposant Mathieu Germain à Zsolt Osadan est d'une certaine façon venue sauver la mise.

Le Québécois et le Slovaque ont en effet offert dix rounds de boxe parfois chaudement disputés au terme desquels Germain (24-2-1) a été déclaré gagnant par décision unanime des juges (100-90, 99-91 et 98-92). Ayant appris la semaine dernière qu'il se mesurait Osadan (26-2-1) plutôt que Jesus Antonio Rubio en raison de la décision du Gouvernement du Canada de modifier les exigences d'autorisation de voyage électronique (AEV) et de visa de visiteur pour les citoyens mexicains, le super-léger montréalais en a souvent eu plein les bras avec son adversaire gaucher.

« Je l'avais vu boxer et je savais qu'il n'était pas comme les autres [qui se sont battus en sous-carte]. Il savait boxer et il n'est pas venu ici pas préparé, a déclaré Germain après avoir signé sa 24e victoire en carrière, sa 6e de suite depuis sa dernière défaite contre Yves Ulysse fils en 2020.

« Je suis content dans l'ensemble, mais je n'avais que trois sparrings (combats d'entraînement) avec un [boxeur] gaucher. J'avais besoin d'adaptation après m'être entraîné à affronter un droitier de six pieds, déjà que je ne suis pas habitué de pogner des boxeurs de ma grandeur. »

Osadan s'est montré extrêmement compétitif dans la première portion du duel en réussissant régulièrement à prendre le contrôle du centre du ring et en obligeant Germain à boxer de temps à autre contre les câbles. Le Québécois est cependant toujours parvenu à se défendre en atteignant son adversaire fréquemment en contre-attaque. Le dixième aspirant à la ceinture de l'IBF était toutefois nettement moins efficace et précis quand c'était lui qui se portait en attaque.

« J'avais une petite crainte en début de combat parce qu'à tous les combats que j'ai regardés, il est coupé et coupe tout le monde, a expliqué Germain. J'étais craintif de frapper en même temps que lui parce que veut, veut pas, je pensais aux coups de tête [qu'il pouvait me donner].

« Quand tu regardes ses combats, il se fait souvent avertir [par l'arbitre]. Trois de ses sept derniers combats s'étaient terminés à cause d'une blessure ou d'une décision technique. Il boxe penché alors que de mon côté, quand je lance ma droite, je me projette souvent vers l'avant. »

Germain a véritablement pris l'ascendant à partir du quatrième round en raison de ses qualités athlétiques et de son intelligence dans le ring. Le favori de la foule a notamment réussi à percer régulièrement la défense d'Osadan, qui a encaissé sa part de coups à la tête au fur et à mesure que les rounds défilaient. Malgré les difficultés, le Slovaque n'a jamais cessé d'être volontaire.

« C'est un gars qui avait déjà accepté un combat à la dernière minute en Angleterre contre un gars (Sean McComb, NDLR) signé [par un promoteur là-bas]. Je savais que je ne pognais pas un jambon, a conclu Germain. Je savais qu'il avait connu une très belle carrière chez les amateurs. »

Germain espère que cette victoire lui permettra enfin de disputer un combat d'envergure aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. Son nom – tout comme celui de Steve Claggett – a été récemment évoqué pour un duel contre le champion des super-légers de l'IBF Subriel Mathias.

Veyre se dit prête pour un premier dix rounds

Seule boxeuse à ne pas avoir eu à composer avec un changement d'adversaire sur la carte, Caroline Veyre (7-0) avait donc eu tout le temps au monde pour étudier Agustina Marisa Belen Rojas (8-7) et cela a paru, puisque la Québécoise a très facilement battu l'Argentine par décision unanime des juges (80-72, 80-72 et 80-72) au terme d'un combat de huit rounds en demi-finale.

Veyre est continuellement parvenue à atteindre la cible avec des combinaisons à la tête et au corps de sa rivale. La seule chose que la participante aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 n'a finalement pas réussie, c'est d'enregistrer le knock-out. Elle est d'ailleurs toujours à la recherche de sa première victoire avant la limite en carrière qui totalise maintenant sept affrontements.

À noter que la pugiliste âgée de 35 ans sera de retour sur le ring du Cabaret du Casino le 16 mai prochain et pour l'occasion, elle espère enfin disputer un premier combat prévu pour dix rounds. 

Pomerleau, Menoche et Owusu expéditifs

Derek Pomerleau (7-0, 5 K.-O.) s'est offert une troisième victoire de suite avant la limite après que Milan Ganoska (5-3-3) eut jeté l'éponge à la suite du premier round en raison d'une blessure à l'épaule. Cela dit, Pomerleau a complètement dominé les trois minutes de l'affrontement en réussissant notamment à envoyer Ganoska au plancher à l'aide d'une combinaison. Le protégé de Stéphan Larouche sera de retour dans le ring le 4 avril, encore une fois au Cabaret du Casino. « Le combat m'a laissé pas mal sur mon appétit, car j'aurais aimé faire plus qu'un round, a lâché Pomerleau à sa sortie de l'arène. Mais j'ai un grand respect pour mon adversaire, étant donné qu'il a accepté le duel à seulement une semaine d'avis. Tout se déroulait comme on l'avait prévu et c'est plate qu'il se soit blessé. Ce sont des choses qui arrivent, on ne joue pas au ping-pong. »

Le Repentinois Kevin Menoche (8-1, 6 K.-O.) n'a eu aucune difficulté à retrouver le chemin de la victoire en envoyant Kristian Dzurnak (4-6-2) à cinq reprises au plancher avant de l'emporter par arrêt de l'arbitre à 2:54 du quatrième round. Après un premier round d'observation, Menoche a enregistré deux chutes au tapis au deuxième round, une au troisième et finalement deux autres au quatrième avant qu'Yvon Goulet ne décide de mettre un terme au carnage. Il s'agissait pour Menoche d'une première sortie depuis sa défaite par arrêt de l'arbitre au septième round contre Jan-Michael Poulin en octobre 2023 à Montréal dans un duel pour le titre canadien des moyens.

En ouverture, Theothilus Owusu (3-0, 2 K.-O.) n'a eu besoin que de 44 petites secondes pour se débarrasser de Marek Oncik (1-1-1) après l'avoir envoyé au plancher à l'aide d'un puissant coup au plexus. Le super-léger entraîné par les frères Howard et Otis Grant a ainsi signé une troisième victoire en autant de combats depuis le commencement de sa carrière. Tout comme Pomerleau, Owusu, qui est originaire de Pierrefonds, sera de retour dans le ring du Casino le 4 avril prochain.