Max Bursak (35-5-2—16 K.-O.), le prochain adversaire de David Lemieux, est loin d’être un Canelo Alvarez ou encore un Gennady Golovkin et pourtant, c’est le boxeur le plus sérieux et le plus dangereux qui se mesurera à David Lemieux, l’ex-champion mondial IBF des poids moyens, le 7 décembre prochain au Centre Bell

Pour cet Ukrainien, c’est la chance de sa vie. Pourtant sa fiche ne se compare pas à celle de David Lemieux (40-4-0—34 K.-O.). En somme, sa seule qualité, c’est de n’avoir jamais perdu par mise hors de combat au cours de sa carrière de 15 ans déjà. Disons que c’est un dur de dur qui vogue lentement vers la fin de sa carrière.

Gilberto Ramirez (40-0-0—26 K.-O.), l’ex-champion des super-moyens qui œuvre maintenant chez les mi-lourds, n’a pu le vaincre par K.-O., pas plus que le vétéran Martin Murray (38-5-1—17 K.-O. ).

Après sa défaite par décision contre Ramirez, Bursak s’est contenté d’affronter des rivaux de deuxième ordre tels Beka Mukhulishvilli (5-7-0—2 K.-O.), Mukhitdin  Rajapbaev (10-6-0—7 K.-O.) et Soso Abuladze (6-7-1—3 K.-O.).

Soudainement ce Bursak devient le boxeur le plus important dans la vie de David Lemieux présentement.

Quatorze mois d’inactivité

L’ex-champion IBF des poids moyens n’a pas monté sur un ring depuis maintenant 14 mois. Il a dû annuler un match à cause d’un surpoids, puis une blessure à une main l’a obligé à se retirer d’un autre.

S’il parvenait à passer le K.-O. à ce Bursak, on comprendrait qu’il a retrouvé sa touche magique. Il ferait ce que personne avant lui n’a réussi contre ce vétéran de bientôt 36 ans. De plus, un tel triomphe indiquerait qu’il se sent bien à son aise chez les super-moyens.

Qu’on veuille l’admettre ou non, David Lemieux est un amuseur public de première classe. Dans une arène de boxe, il parvient à donner un spectacle avec ses coups au corps à répétition. Il a des gestes qui ressemblent parfois à ceux que nous montrait jadis Matthew Hilton.

Après 14 mois hors du ring, il faut se remettre dans le feu de l’action.  Jusqu’ici, Lemieux a prétendu qu’il s’était senti bien à l’aise durant ses longues séances d’entraînement. Sa main ne lui fait plus mal, sa force de frappe est toujours là et il n’a plus besoin de se soucier de son poids.

Durs à son égard

Les gens ont été durs à l’égard de Lemieux. Plusieurs croient même qu’il est rendu au bout du rouleau. Depuis sa défaite par K.-O. technique/8 aux mains de Gennady Golovkin en 2015, seul Billy Joe Saunders (29-0-0—14 K.-O.) est parvenu à le vaincre.

Ce même Saunders vient de ternir à tout jamais la fiche de Marcelo Esteban Coceres (28-1-1—15 K.-O.), qui a cédé par K.-O. pour la première fois au cours de sa carrière. Et aujourd’hui, on prétend que Saunders sera le prochain rival de Canelo Alvarez.

Oui, Lemieux a été vaincu par Saunders, mais il a tout de même fait mieux que Coceres.

Encore aujourd’hui on parle de son fameux K.-O. /3 contre Curtis Stevens, en 2017, et son dernier en un seul round contre Gary O’Sullivan.

En somme, tout ce qu’il aura fallu à Lemieux depuis son dernier combat contre Karim Achour, en mai 2018, c’est le temps de récupérer, le temps de reprendre son rythme et de guérir sa main.

Une victoire convaincante sur Bursak le 7 décembre au Centre Bell et vous verrez, le téléphone va sonner chez le clan Lemieux. Et je ne serais pas surpris que son prochain match après Bursak se déroule aux États-Unis, là où il a si bien fait contre Gary O’Sullivan, Marcos Reyes, Curtis Stevens et Christian Fabian Rio, ses victimes des quatre dernières années.

Personnellement, je crois que Lemieux a encore de la bonne boxe dans son corps de 44 affrontements. Je sais qu’Oscar De La Hoya ne l’a pas encore totalement pardonné pour ses deux absences du ring à ses dépens. Mais le style bagarreur de Lemieux en fait un boxeur spectaculaire et la télé, surtout de nos jours,  a toujours une place pour un tel artiste des K.-O..

Une victoire spectaculaire, comme il en est capable, et Lemieux se retrouvera à la grosse télévision d’ici peu.

Où est le résultat de l’échantillon B?

Ça fait maintenant quatre mois qu’Oscar Rivas a affronté Dillian Whyte, en Angleterre, et on est toujours  sans nouvelle des résultats de  l’échantillon B concernant sa prise de produit défendu.

Combien de temps faut-il à un laboratoire, engagé par l’UKAD,  pour finalement établir une fois pour toutes si Whyte était sous l’effet d’un stimulant anabolisant avant sa rencontre avec Rivas? Une chance qu’il ne s’agit pas d’un test de grossesse…

Chez GYM, on prétend que l’UKAD les a informés que le deuxième résultat serait connu en décembre.

Durant ce temps, Dillian Whyte a été approché pour se battre le 7  décembre en Arabie saoudite, en sous-carte du combat entre Anthony Joshua et Andy Ruiz. Le nom  de son rival est toujours inconnu.

Pendant ce temps, Oscar Rivas est de retour à Montréal depuis le mois d’octobre dernier et s’entraîne régulièrement, mais n’a pas d’adversaire en vue pour le moment.

La boxe, la lutte ou les MMA

Quand on regarde le cheminement de Tyson Fury, on ne peut faire autrement que de le comparer à un saltimbanque. Un jour, il est boxeur, un autre il se déguise en lutteur et maintenant, il s’entraîne avec son bon ami Conor McGregor pour apprendre les arts martiaux mixtes.

Même s’il en est seulement à ses premiers pas dans les arts martiaux, il a déjà défié le champion de l’UFC, Stipe Miocic, et ce dernier a accepté son défi.

Plus les jours passent, plus le géant de 6’9’’ s’éloigne lentement de la boxe. D’ailleurs, il prétend qu’il ne lui reste plus que trois combats de boxe à disputer avant de se retirer.

J’espère juste qu’il ne changera pas d’idée et qu’il montera sur le ring le 22 février prochain pour y affronter Deontay Wilder. Avec Fury, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre…

La meilleure équipe olympique des États-Unis

Il y a 35 ans, soit le 15 novembre 1984, le Madison Square Garden de New York accueillait six des boxeurs de l’équipe de boxe des États-Unis  aux Jeux olympiques qui faisaient leurs débuts dans le monde professionnel. Quatre d’entre eux étaient des médaillés d’or, soit Pernell Whitaker, Mark Breland, Meldrick Taylor et Tyrell Biggs. Chez les deux autres, Virgil Hill a gagné la médaille d’argent tandis qu’Evander Holyfield était rétrogradé à une médaille de bronze pour avoir frappé après la cloche.

Les six olympiens ont tous remporté leurs matchs ce soir-là. Meldrick Taylor a gagné son combat d’ouverture dans le monde payant par un K.-O. technique au premier round. Pernell Whitaker et Virgil Hill ont tous deux gagné par K.-O. technique/2 tandis qu’Evander Holyfield, Mark Breland et Tyrell Biggs ont dû se contenter de victoires par décision.

Il y a 14 ans (15-11-2015)

Il y a 14 ans aujourd’hui, l’ex-champion mondial WBO des super-coqs  Agapito Sanchez rendait l’âme dans un hôpital de Santo Domingo, en République dominicaine.

Deux jours plus tôt, dans un bar de Santo Domingo, il avait confronté un sergent de l’armée après avoir refusé que sa compagne danse avec lui.

Au cours de l’altercation, le militaire a tiré deux coups de feu qui ont atteint l’ex-champion à l’abdomen.

Sanchez a été champion WBO des super-coqs de juin 2001 à août 2002.

Son grand fait d’armes a été un verdict nul qu’il a obtenu lors de son match de championnat contre Manny Pacquiao. Le duel avait été suspendu à la sixième reprise après que Pacman eut été coupé au-dessus de l’œil droit par un coup de tête non intentionnel à la deuxième reprise. En sixième, le médecin a décidé de faire cesser les hostilités car la blessure s’était aggravée. L’arbitre Marty Denkin avait enlevé deux points à Sanchez pour coups bas. Finalement, les cartes des juges après six rounds montraient des pointages de 54-58, 56-56, et 57-55.

Bonne boxe!