Arslanbek Makhmudov en relève à Anthony Joshua? Pourquoi pas...

COLLABORATION SPÉCIALE

S'il y a un boxeur qui espère que les négociations entre Deontay Wilder (43-2-1, 42 K.-O.) et Anthony Joshua (26-3, 23 K.-O.) n'aboutissent à rien, c'est bien le Montréalais Arslanbek Makhmudov (17-0, 16 K.-O.).

Et il a entièrement raison.

Suivez-moi bien...

Présentement, Eddie Hearn attend toujours la réponse des promoteurs de l'Arabie saoudite. Ce n'est pas la tâche la plus facile que de négocier avec ces gens-là. Et ils deviennent de plus en plus impatients au fur et à mesure que les jours passent.

On devait présenter le gala entre Wilder et Joshua en décembre, puis en janvier et maintenant, tout est en suspens.

Hearn parle même que le combat pourrait être mis à l'affiche à Las Vegas au début de l'année 2024.

Ce n'est pas facile de négocier avec Wilder, encore moins avec Joshua, qui est riche à millions. Et c'est à se demander si Joshua veut vraiment se mesurer è Wilder?

Et pourquoi pas...

Or, si Wilder ne peut affronter Joshua, il y a un autre assommeur public du nom de Makhmudov qui pourrait se pointer pour prendre la relève. Après tout, il est le quatrième aspirant à la couronne du WBC.

Oubliez celui qui est troisième, Andy Ruiz fils. Il demande dix millions pour affronter Wilder et les gens de l'Arabie saoudite refusent de payer ce prix.

« Big Mak » a tout pour agrémenter un gala de boxe. Il a 34 ans. Il mesure 6'6'', il pèse plus de 250 livres et il frappe comme une mule.

Ne riez pas. Wilder fait 6'7''. Il a 37 ans et il n'a livré qu'un seul round de boxe depuis le mois d'octobre 2021 alors qu'il avait assommé Robert Helenius.

C'est vrai qu'il cogne solidement, sa fiche le prouve hors de tout doute. Mais son menton n'est pas de granite.

Un coup de poing, un seul... un « lucky punch » et le tour est joué.

Je disais ça d'même...

Comme dans le bon vieux temps

Kim Clavel (17-1, 3 K.-O.) est sur le point de réussir un exploit spectaculaire. Redevenir championne mondiale IBF et WBO aux dépens de Evelin Nazarena Bermudez (18-1-1, 6 K.-O.). Elle aura cette chance le 7 octobre prochain, à la place Bell de Laval.

Aujourd'hui, c'est la demi-finale qui m'intéresse. Celle entre Mazlum Akdeniz (18-0, 8 K.-O.) , de Montréal et Sébastien Bouchard (20-2-1, 9 K.-O.) de Québec.

Seront-ils capables de nous offrir une guerre comme Fernand Marcotte l'avait si bien fait contre Eddie Melo ou encore Jean-Claude Leclair et Joey Durelle?

Un des meilleurs

Marcotte a été un des meilleurs pugilistes québécois non seulement par ses prouesses à Montréal et chez lui à Québec. Il faut se rappeler qu'il a gagné plus souvent qu'il a perdu maintes fois contre des rivaux de classe internationale, tels Elisha Obed, Rocky Mattioli et Sugar Ray Leonard. 

Au Canada, il a affronté celui qui était considéré comme le meilleur pugiliste au pays, Clyde Gray.  Il s'est mesuré à Ralph Hollett pour le championnat canadien. Bref, il n'a jamais reculé devant personne. Ses trois combats contre Eddie Melo restent gravés dans ma mémoire, surtout le premier affrontement à l'Auditorium de Verdun, le 31 octobre 1978.

Le Centre Paul Sauvé

Je ne peux faire autrement que de penser aux beaux jours du Centre Paul-Sauvé, où Régis Lévesque trônait en roi et où le meilleur boxeur de Québec, Marcotte venait défier nos pugilistes de la ville du maire Jean Drapeau. Marcotte s'est battu à quinze occasions au Centre Paul-Sauvé au cours de sa carrière.

Il a aussi visité les villes de Ste-Marie de Beauce, Chicoutimi, Miami, Halifax et Melbourne, en Australie.

C'était dans les années 1980 et 1990. À Montréal, il y avait Donato Paduano, Melo, Leclair, Gérald Bouchard et Durelle qui faisaient les manchettes.

Québec c. Montréal

Marcotte les a tous battus, sauf Paduano. Donc... la table est mise. Bouchard défend les couleurs de Québec et Akdeniz, celles de Montréal, comme dans le bon vieux temps de Marcotte.

Akdeniz n'a jamais perdu et Bouchard a gagné ses trois derniers combats.

Qui l'emportera?

On fuit Shakur comme la COVID...

Devin Haney (30-0, 15 K.-O.) a abandonné toutes ses couronnes chez les 135 livres pour ne pas affronter Shakur Stevenson (20-0, 10 K.-O). Il a préféré passer chez les 140 livres, où il croit avoir plus de chance à vaincre Regis Prograis (29-1, 24 K.-O.).

Frank Martin (18-0, 12 K.-O.) n'est pas mieux que les autres. Après avoir accepté les conditions, il a décliné l'offre de se mesurer à Stevenson, exigeant pas moins de 50 % de la recette.

On a donc offert le match à Jamaine Ortiz. Refus... puisqu'il se bat ce samedi contre Antonio Moran (29-5-1, 20 K.-O.) à Corpus Christi, au Texas.

Qui sera assez brave pour monter sur le ring contre le premier aspirant à la couronne WBC des poids légers?

Haney s'est sauvé... Vasiliy Lomachenko a décliné l'offre de se battre encore une fois en 2023... Isaac Cruz a décidé de défier Gervonta Davis. Il reste donc William Zepeda (28-0, 24 K.-O.) et Edwin De Los Santos pour monter au front.

Pour le moment, c'est De Los Santos qui est l'heureux élu et il mettra son talent à l'œuvre contre Stevenson le 16 novembre.

C'est un puissant cogneur de la République dominicaine qui a gagné douze de ses seize combats par K.-O. aux premier et deuxième rounds.

Aura-t-il le courage de combattre... ou aura-t-il la trouille comme les autres?

Histoire à suivre...

Barrière veut avancer et vite

Alexis Barrière (10-0, 8 K.-O.) regardait son rival Mike Marshall (6-4-1) qu'il venait d'assommer en moins de trois minutes et aussitôt il s'est dit : « Il me faut de meilleurs adversaires ».

Sa demande pour ne pas dire son exigence n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. En deux temps, trois mouvements, le promoteur Yan Pellerin a pris l'appareil téléphonique et quelques minutes plus tard, il avait un rival, connu pour sa résistance.

Il s'agit de Craig Lewis (15-7-1, 8 K.-O.), un vétéran de 38 ans qui vient de perdre la décision le 26 août dernier aux mains de l'espoir américain Jeremiah Milton (10-0-0),

Ne vous fiez pas trop à la fiche de Lewis. Il a affronté des bons boxeurs en carrière tels : Junior Fa, Jermaine Franklin, Carlos Takam et Zhilei Zhang. Seul, Zhang a été capable de le vaincre avant la limite (K.-O. technique au 2e round).

Barrière fera les frais de la finale du 13 octobre prochain au MTelus, de Montréal.

Bonne chance!

Les combats en fin de semaine

Les festivités du Jour de l'Indépendance mexicaine sont commencées et c'est la fête dans plusieurs états de l'Ouest américain, notamment au Texas.

À Corpus Christi, Luis Alberto Lopez (28-2, 16 K.-O.) défend sa couronne IBF des plumes contre Joet Gonzalez (26-3, 15 K.-O.).

Il a donné la frousse à ses admirateurs quand ils ont constaté qu'il ne respectait pas la limite de 126 livres par la marge d'un quart de livre. On lui a donné deux heureux pour perdre cet excédent de poids et il a réussi à la faire. Il est revenu à 125,2 livres.

Gonzalez est ce pugiliste qui avait accumulé pas moins de 23 victoires de suite avant de voir cette série prendre fin dans un match contre Shakur Stevenson en 2019.

La jeune sensation américaine Xander Zayas (16-0, 10 K.-O.) est aussi au programme. Il affronte Roberto Valenzuela (21-4, 20 K.-O.).

Prédictions : Gonzalez par décision et Zayas par K.-O. avant le 7e round

En Californie

À Commerce, en Californie, les festivités continuent avec un affrontement chez les légers entre William Zepeda (28-0, 24 K.-O.) et Mercito Gesta (34-3-3, 17 K.-O.)

Zepeda est un dur cogneur, classé dans les quatre associations. Son meilleur classement est 2e à la WBA.

Quant à Gesta, c'est un ex-kickboxeur passé chez les professionnels à 16 ans.

Prédiction : Zepeda par K.-O. avant le 6e round

Bivol : peut-être en décembre

Dmitrii Bivol (21-0, 11 K.-O.) n'a pas boxé depuis le 5 novembre dernier alors qu'il avait souillé à tout jamais la fiche de Gilberto « Zurdo » Ramirez (40-0, 30 K.-O.).

Qui sera son prochain rival?

On parle du Britannique Lyndon Arthur (23-1, 16 K.-O.) comme rival possible pour décembre en Angleterre.

On sait que déjà, le promoteur Hearn lui a offert Dan Azeez (20-0, 13 K.-O.) et Joshua Buatsi (17-0, 13 K.-O.) mais rien de concret a été signé.

On doute que Bivol se batte aux États-Unis d'ici la fin de l'année, car ses rivaux possibles sont très peu connus au pays de l'Oncle Sam.

Teofimo est super

En l'espace de trois mois, Teofimo Lopez (19-1, 13 K.-O.) est passé de retraité, à champion et maintenant à super champion des super-légers.

Top Rank prépare un gala le 9 décembre au Madison Square Garden, de New York, et il se pourrait que Lopez soit le finaliste.

Pour le moment, aucun nom a été mentionné comme rival possible.

Zurdo plus gros

Gilberto Ramirez, l'ex-champion WBO des super-moyens, fera ses débuts chez les lourds-légers le 7 octobre prochain au Cosmopolitan, de Las Vegas alors qu'il se mesurera à Joe Smith fils 28-4, 22 K.-O.). Le match sera présenté sur DAZN.

Ce sera aussi la première fois que Smith livrera bataille lui aussi chez les lourds-légers.

Fait à souligner, les deux boxeurs ont perdu leurs derniers combats chez les mi-lourds. Smith a été lessivé par Artur Beterbiev en deux rounds en juin dernier, tandis que Ramirez a perdu la décision en douze rounds à Bivol.

Bonne fête George

Muhammad Ali a dit de lui : « Il est le plus dur, le plus solide rival que je n'ai jamais affronté au cours de toute ma carrière! »

Cet homme c'est nul autre que George Chuvalo (74-18-2, 64 K.-O.). Un Torontois, d'origine croate, qui n'a jamais visité le tapis en 94 combats.

Le 12 septembre dernier, il a célébré son 86e anniversaire de naissance. Seuls George Foreman et Joe Frazier sont parvenus à le vaincre par K.-O. technique, mais à la fin des affrontements  il était toujours debout sur ses deux jambes.

Au cours de sa longue carrière Chuvalo a affronté les meilleurs poids lourds au monde tels Floyd Patterson, Oscar Bonavena, Ernie Terrell, Zora Foley, Buster Mathis, pour ne nommer que ceux-là.

Trilogie avec Cléroux

Il a livré trois guerres pour le titre canadien contre Robert Cléroux dans les années 1960. Il a passé le K.-O. à Yvon Durelle.

Deux fois il est venu à Montréal à l'ancien Stade Delorimier pour y disputer le titre canadien. Une autre confrontation entre les deux hommes a eu lieu au Maple Leaf Gardens, de Toronto. Cléroux a remporté la victoire à deux occasions.

La vie a durement éprouvé Chuvalo au cours des ans. Il a eu cinq enfants avec sa première épouse, Lynn. Trois sont morts de surdose à l'héroïne. Son épouse s'est suicidée. Il s'est remarié avec Johanne et il a adopté ses deux enfants. Il s'est divorcé il y a quelques années.

Aujourd'hui, il n'est plus le solide gaillard qu'il était. Il souffre de démence pugilistique.

Les autres événements
16 septembre 2022 : Canelo Alvarez gagne UD/12 Gennady Golovkin.
19 septembre 2017 : Décès de Jake Lamotta (ex-champion mondial)
19 septembre 1985 : Naissance de Joe Joyce.
20 septembre 1966 : Naissance de Stéphan Larouche.
22 septembre 2004 : Eric Lucas annonce sa retraite.
22 septembre 1971 : Naissance d'Adonis Stevenson.
23 septembre 1995 : Fernand Marcotte livre son dernier match à Moncton au Nouveau-Brunswick.  Il perd la décision en 12 rounds à Ron Savoie.

Bonne boxe!