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RÉSULTATS

Callum Smith subit le même sort que tous les adversaires d'Artur Beterbiev

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QUÉBEC – Pendant qu'Artur Beterbiev posait pour les photographes avec ses trois ceintures de champion du WBC, de l'IBF et de la WBO des poids mi-lourds après avoir respecté la limite de 175 livres à la pesée, vendredi midi, plusieurs membres du clan de son adversaire Callum Smith ont essayé tant bien que mal de le déranger en criant très fort « and the new » (et le nouveau).

Le Montréalais d'origine russe s'est ensuite immédiatement tourné vers eux et a lâché un regard qui voulait dire absolument tout. Un regard qui signifiait essentiellement que c'était bien beau de rêver, mais que le Britannique finirait comme tous les autres qui l'avaient précédé : annihilé.

Et c'est ce qui s'est produit au grand plaisir des 10 031 spectateurs qui avaient bravé la tempête pour assister au gala organisé samedi soir par Eye of the Tiger Management (EOTTM) au Centre Vidéotron, le champion servant une correction à l'aspirant avant de le forcer à l'abandon à 2:00 du 7e round, enregistrant du même coup une 20e victoire avant la limite en autant de combats.

« Je suis fier d'être un Québécois », a lancé Beterbiev (20-0, 20 K.-O.) en français en conférence de presse. « C'était très plaisant de me battre ici au Québec, après l'avoir fait aux États-Unis et en Angleterre, a-t-il ajouté en anglais. J'ai vraiment senti l'appui de la foule et qu'elle m'appréciait. »

Beterbiev a rapidement donné des raisons aux amateurs de l'encourager en asphyxiant Smith (29-2) comme l'a toujours soigneusement fait avec ses vis-à-vis depuis le début de carrière. Le Britannique n'a ainsi eu aucune marge de manœuvre pour exprimer un talent certain qui lui avait permis de devenir champion du monde chez les super-moyens. Le champion a été particulièrement efficace en contraignant l'aspirant à boxer contre les câbles tôt dans le combat.

Smith a été en mesure de commencer à proposer des choses intéressantes pendant le deuxième round, mais Beterbiev a vite fermé la porte au troisième avant d'ouvrir la machine au quatrième en parvenant à placer une série de dix coups que l'Anglais est néanmoins parvenu à encaisser.

Le Montréalais a ralenti le rythme au cinquième assaut sans perdre pour autant d'efficacité, puis a accentué la pression au sixième en s'attaquant frénétiquement au visage de son adversaire qui devenait de plus en plus tuméfié. Beterbiev a porté le coup de grâce au septième en envoyant une première fois Smith au tapis avec une série de coups et une seconde, encore une fois avec de nombreuses frappes, ce qui a incité l'entraîneur de Smith, Buddy McGirt, à jeter l'éponge.

« C'est un combat qui devait se faire de façon ordonnée, surtout quand on connaît la puissance de Smith, a expliqué l'entraîneur de Beterbiev, Marc Ramsay. Artur devait absolument être très puissant en début de combat et diminuer l'énergie de Smith pour ensuite terminer le travail. »

Beterbiev ayant une fois de plus défendu ses ceintures du WBC, de l'IBF et de la WBO, tous les regards seront maintenant tournés vers le champion de la WBA Dmitrii Bivol, que le Québécois cherche à affronter depuis des années. Il semble que la chose sera possible en raison de l'argent mis sur la table par l'Arabie saoudite, qui est prête à tout pour attirer les plus grands combats.

« Cela fait un bout de temps que nous en parlons et nous avons même été parfois impatients dans la dernière année, a avoué Ramsay. Cela dit, tout est entre les mains des promoteurs. Mais après seize semaines de camp d'entraînement et le ramadan, je veux qu'il prenne du repos. »

Plus tôt cette semaine, le promoteur de Bivol et de Smith, Eddie Hearn, avait dit que le gagnant du choc Beterbiev-Smith aurait une offre sur la table pour affronter le champion de la WBA. Hearn, qui avait également mis en lumière le résultat atypique à un contrôle antidopage de Beterbiev, était étonnamment absent pour commenter la situation après la défaite de Smith.