Après plus de trois ans d’incertitude, de rumeurs et d’insinuations, Georges St-Pierre est sur le point de revenir à la compétition.

Le journaliste Ariel Helwani, du site spécialisé MMA Fighting, a révélé mercredi matin que l’ancien champion québécois aurait trouvé un terrain d’entente avec l’UFC et serait sur le point d’apposer sa signature à un nouveau contrat valide pour plusieurs combats.

Joint par RDS, St-Pierre a refusé de confirmer la nouvelle, soulignant qu'une entente était passée près de se concrétiser dans le passé et qu'il préférait ne pas s'emballer trop rapidement.

Dans un échange de messages, Rodolphe Beaulieu, l'un de ses agents, a quant à lui dit ne pas commenter « les articles et les négos ». 

St-Pierre mettrait ainsi fin à la pause professionnelle qu’il avait annoncée en décembre 2013, un mois après sa victoire controversée contre Johny Hendricks. GSP cédait à l’époque la ceinture qu’il avait détenue pendant plus de cinq ans et défendue à neuf reprises.

Hendricks et Robbie Lawler se sont depuis échangé le titre qui appartient maintenant à Tyron Woodley. Ce dernier remettra sa ceinture en jeu le 4 mars alors qu’il accordera un combat revanche à Stephen Thompson.

On ignore pour l’instant l’identité de l’adversaire auquel St-Pierre sera confronté à son retour dans l’octogone. En décembre, son entraîneur, Firas Zahabi, avait déclaré qu’il aimerait voir son poulain affronter Michael Bisping pour le titre de la division des poids moyens.

Lundi, lors de l’enregistrement de la baladodiffusion, Bisping a révélé que l’un des entraîneurs de St-Pierre lui avait dit qu’« une entente était presque conclue et qu’il voulait m’affronter ».  

St-Pierre était engagé depuis plusieurs mois dans une dispute contractuelle avec l’UFC. En octobre, il avait affirmé avoir embauché l’avocat James Quinn pour rompre ses liens avec l’organisation et s’était dit plus pessimiste que jamais quant aux chances de le revoir dans l’octogone.

Mais les deux parties semblaient avoir réussi à mettre de l’eau dans leur vin. Lors de sa plus récente apparition publique en sol québécois, la semaine dernière, St-Pierre avait laissé entendre que les circonstances étaient favorables à la conclusion d’une entente.

« Qui sont les deux plus gros noms en MMA? », avait questionné St-Pierre, faisant vraisemblablement référence à Conor McGregor et Ronda Rousey. « Est-ce qu’ils compétitionnent encore? [...] Vous êtes capables de lire entre les lignes. »   

Au fil de sa trêve, St-Pierre s’est progressivement ouvert sur les nombreuses raisons qui l’avaient incité à se retirer des feux de la rampe. Il a d’abord évoqué un épuisement mental, puis il a rapidement fait de la lutte contre le dopage dans son sport un important cheval de bataille. L’UFC s’est depuis dotée d’une politique antidopage, mais St-Pierre ne s’est jamais gêné pour la qualifier d’incomplète et encore trop permissive.

En août dernier, l’UFC a été vendu à WME-IMG, une firme concurrente avec l’agence qui représente les intérêts de St-Pierre.

Plus les spéculations entourant un éventuel retour devenaient sérieuses, plus le conflit financier entre l’athlète et la compagnie devenait une embûche évidente. Durant l’absence de St-Pierre, l’UFC a conclu une entente d’exclusivité avec Reebok à laquelle tous ses combattants doivent se plier. St-Pierre est quant à lui représenté par Under Armor et Hayabusa, notamment, et revendiquait le droit d’être compensé monétairement pour la perte de visibilité inévitable de ses partenaires.

St-Pierre, 35 ans, revient à la compétition avec une fiche de 25-2. Il avait remporté ses douze derniers combats au moment d’annoncer sa « retraite temporaire », la troisième plus longue séquence de victoires de l’histoire de l’UFC. Ses 19 victoires à l’UFC le placent au deuxième rang de l’histoire de la compagnie derrière les 20 de Bisping.