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« J'accepterais un combat de jiu-jitsu contre Gracie demain matin! » - Charles Jourdain

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Mise à jour

La carte préliminaire de l'UFC 288 vous sera présentée ce samedi, dès 20 h sur RDS2 et RDS.ca.
Le combat entre Charles Jourdain et Kron Gracie sera présenté à la télé à la carte, dès 22 h.

Les Gracie sont aux arts martiaux mixtes (AMM) ce que les Kennedy sont à la politique américaine.

Ce samedi, contre Kron Gracie, Charles Jourdain aura donc la chance d'accrocher le nom d'un membre de la famille royale des AMM à son tableau de chasse. Et c'est une opportunité qu'il ne veut pas rater.

« Encore à ce jour, ça demeure la famille la plus influente des arts martiaux mixtes », estime le combattant québécois.

Un peu de contexte historique : autour de 1925, Hélio Gracie (le grand-père de Kron), développe avec ses frères son propre style de jiu-jitsu, dérivé de l'art martial japonais du même nom. La technique Gracie, basée sur le contrôle au sol et les soumissions, se répand au Brésil au cours des décennies suivantes.

Certains membres du clan Gracie s'exilent ensuite aux États-Unis pour faire la promotion de la discipline, dorénavant connue sous le nom de jiu-jitsu brésilien (BJJ). En 1993, Rorion (le fils d'Hélio) s'associe au promoteur Art Davie afin de créer l'Ultimate Fighting Championship. C'est un succès retentissant pour la famille alors que Royce (un autre fils d'Hélio et petit frère de Rorion) remporte la compétition et prouve au monde entier qu'un combattant de seulement 170 livres peut vaincre des athlètes beaucoup plus forts et imposants, grâce à la technique Gracie.

Aujourd'hui, Kron Gracie (le neveu de Royce) tente de suivre les traces de son oncle vers l'or de l'UFC.

Nul besoin de préciser que l'adversaire de Jourdain est un as du BJJ. Il a remporté de nombreuses compétitions internationales et toutes ses victoires en arts martiaux mixtes ont été acquises par soumission. Rien toutefois pour impressionner le Québécois, lui-même ceinture noire de BJJ sous son mentor Fabio Holanda.

« J'accepterais un combat de jiu-jitsu contre Kron Gracie demain matin », proclame Charles avec confiance. « On a un style similaire. On affectionne tous les deux les guillotines. »

Jourdain précise toutefois qu'il ne se lancera pas dans un combat au sol contre Gracie, samedi soir au Prudential Center de Newark.

« Je ne suis pas là pour prouver que mon BJJ est supérieur au sien. Je suis là pour gagner! La meilleure façon d'atteindre mon objectif, c'est de l'amener dans l'aspect où il est le moins confortable, c'est-à-dire le combat debout. »

Le duel Jourdain-Gracie est pour le moins intrigant. D'un côté, un Québécois de 27 ans reconnu comme un combattant spectaculaire, rempli de talent, mais embourbé dans une série de deux revers. De l'autre, un spécialiste de BJJ de 34 ans qui revient à la compétition après une absence de trois ans et demi.

« C'est la raison pour laquelle on se retrouve sur la carte principale. Est-ce qu'un as du jiu-jitsu peut venir à bout d'un combattant complet d'une nouvelle génération? C'est ce qui est l'intrigue de ce combat-là », estime Jourdain, qui en sera déjà à son 11e combat à l'UFC.

Une chose est sûre, le combattant originaire de Beloeil n'a jamais été aussi déterminé... et pas seulement en raison du nom de famille de son adversaire.

« C'est cool de battre un Gracie, mais ça va se dissiper assez rapidement » relativise-t-il. « Aussitôt que tu as gagné, tout le monde veut savoir qui sera ton prochain adversaire. En AMM, tu n'as jamais le temps de t'asseoir sur tes lauriers. C'est jamais fini! »

Cette expression est d'ailleurs devenue la philosophie de Charles Jourdain. « C'est jamais fini, même quand tu as remporté la ceinture ». À 27 ans, l'objectif du Québécois est plus clair que jamais. Et sa quête recommence ce samedi, à l'UFC 288.