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RÉSULTATS

Piastri, de Vries et Sargeant : les 3 nouvelles têtes de la F1 en 2023

Oscar Piastri - Getty
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L'un a beaucoup fait parler de lui, l'autre a déjà couru un Grand Prix, le troisième replace les États-Unis sur la grille : qui sont Oscar Piastri, Nyck de Vries et Logan Sargeant, les nouvelles têtes de la Formule 1 attendues ce week-end à Bahreïn lors du 1er GP de la saison?

Piastri (McLaren), la controverse

Son arrivée chez McLaren a pris de court le paddock, à commencer par Alpine, chez qui il était officiellement annoncé pour sa première saison en F1.

« Je n'ai pas signé de contrat avec Alpine pour 2023 », avait balayé Oscar Piastri dans la foulée de l'annonce. S'était ensuivi un imbroglio juridique, avant qu'une instance d'arbitrage ne donne raison à McLaren, qui affirmait également avoir un contrat avec l'Australien.

Pilote prometteur de 21 ans, formé au sein de l'Académie Alpine ces dernières années, Piastri était resté cantonné au rôle de pilote de réserve dans l'écurie française en 2022, et ce en dépit de son titre de Formule 3 acquis en 2020, suivi du titre de Formule 2 l'année suivante.

Désormais installé dans un baquet de F1, Piastri, qui a commencé sa carrière aux manettes de voitures télécommandées avant de les troquer pour un volant, devrait bénéficier d'une monoplace plus performante sur le papier que celle des autres débutants de la saison.

Mais le jeune prodige aura forte à faire face à son coéquipier, le Britannique Lando Norris, seul pilote hors du Big 3 (Ferrari, Red Bull et Mercedes) a être monté sur un podium la saison dernière.

De Vries (AlphaTauri), la patience

Si, à 28 ans, Nyck de Vries fera déjà partie des pilotes les plus âgés de la grille pour sa titularisation en F1, le Néerlandais n'en a cure : « Chacun suit son propre chemin, alors quel que soit mon âge ou la façon dont je suis arrivé ici, ça n'a pas vraiment d'importance (...), saisir l'opportunité au bon moment est tout ce qui compte. »

Cette opportunité, le compatriote - et ami - du double champion en titre Max Verstappen l'a saisie en septembre, lorsqu'il a remplacé au pied levé le Thaïlandais Alexander Albon lors du GP d'Italie. Très performant pour son premier GP en F1, il avait fini 9e au volant d'une Williams souvent en dehors des points.

Dès lors, « le téléphone n'a pas arrêté de sonner », se souvient le Néerlandais. « Je voulais vraiment utiliser cet élan (...) pour conquérir et me créer une opportunité en Formule 1. » C'est chez AlphaTauri, écurie petite sœur de Red Bull, qu'il s'est finalement engagé.

Avant de débarquer en F1, De Vries a passé trois saisons en Formule 2, l'antichambre de la F1, décrochant à l'issue de la saison 2019 le titre. Passé ensuite par la Formule E (électrique), il sera sacré en 2021 champion avec Mercedes, avec qui il collabore également en F1 comme pilote de réserve.

Désormais dans l'élite de son sport, le Batave fera équipe avec le Japonais Yuki Tsunoda, 22 ans et le plus petit pilote de la grille (1,59 m)... juste devant De Vries (1,67 m).

Sargeant (Williams), les États-Unis de retour

Premier pilote américain en F1 depuis Alexander Rossi en 2015, Logan Sargeant arrive directement de la Formule 2 où il a été sacré « recrue de l'année » la saison dernière - un prix honorifique récompensant le meilleur débutant de la saison - en dépit de sa quatrième place.

Son profil de pilote « made in the USA » colle à l'image de la F1 nouvelle génération, dont le groupe américain Liberty Media possède les droits commerciaux depuis 2017. Mais pas question pour le jeune homme de 22 ans de penser qu'il a bénéficié là d'un passe-droit.

« J'aime à penser que ce n'est qu'une heureuse coïncidence, j'ai travaillé ces dernières années, en venant en Europe quand j'étais jeune pour que ce rêve devienne réalité », rétorque l'intéressé.

Une réalité qu'il pourra désormais savourer sur ses terres puisque trois GP (sur 23) sont organisés aux États-Unis, à Las Vegas (Nevada) en plus de Miami (Floride) et Austin (Texas).

Si, aux côtés de son coéquipier Albon, l'Américain sera cette saison dans l'une des écuries les moins performantes de la grille, Sargeant cultive tout de même l'espoir de succéder un jour à ses compatriotes, les champions du monde Phil Hill et Mario Andretti.