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RÉSULTATS

La COVID-19 revient hanter le peloton du Tour d'Italie

Robert Gesink Robert Gesink - Getty
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Mise à jour

PARIS – À deux jours du départ du Tour d'Italie, la COVID-19 revient hanter le peloton avec plusieurs coureurs testés positifs et contraints de déclarer forfait, notamment au sein de l'équipe de Primoz Roglic, l'un des deux grands favoris du Giro, particulièrement touchée.

Jeudi, la formation Jumbo-Visma a annoncé un troisième cas positif avec Jos van Emden. Le Néerlandais avait été l'un des deux coureurs avec Rohan Dennis à avoir été rappelé la veille seulement pour pallier l'absence de Robert Gesink et Tobias Foss, déjà touchés par le virus.

Il sera remplacé à son tour par Sam Oomen, mais c'est un nouveau coup dur pour Primoz Roglic, privé de plusieurs de ses lieutenants et qui n'aborde pas le Giro dans les meilleurs conditions.

« Ce n'est évidemment pas idéal. Mais on va faire avec et on va trouver des solutions », a commenté le meneur slovène très attendu sur les routes italiennes, tout comme le Belge Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step).

« On va faire le maximum pour rester en bonne santé et aller au bout de ces trois semaines. Il faut une part de chance aussi », a-t-il ajouté.

« Faire un peu plus attention »

« C'est toujours effrayant de voir plusieurs coureurs sur la touche à cause d'une maladie, en particulier la COVID-19, a réagi pour sa part Remco Evenepoel. Je pense qu'on va faire comme lors de la dernière Vuelta, porter des masques, faire un peu plus attention, se laver les mains plus souvent pour éviter que le virus se propage. »

« Perdre plusieurs coureurs du peloton doit être un message pour tout le monde, qu'on doit tous faire attention, que le virus est toujours là. Cela vaut pour les coureurs, les directeurs sportifs ou les journalistes. Portez un masque lorsque je vous verrai samedi », a développé le Belge lors d'une visioconférence de presse, devenue une habitude pour toutes les équipes depuis le début de la pandémie.

Contactés par l'AFP, les organisateurs n'ont pas indiqué dans l'immédiat si des mesures de précaution particulières allaient être prises.

Jumbo-Visma n'est pas la seule équipe touchée. Jeudi, la formation Bahrain a annoncé le forfait de l'un de ses leaders, le Suisse Gino Mäder, qui a dû renoncer la mort dans l'âme. La même mésaventure lui était déjà arrivée juste avant le dernier Tour de France.

Bardet aussi « covidé »

Comme Robert Gesink et Tobias Foss, Mäder avait participé la semaine dernière au Tour de Romandie. Septième du classement général en Suisse, le Français Romain Bardet, qui n'avait pas prévu de disputer le Giro, est également « covidé » comme il l'a indiqué sur Instagram.

À deux jours du départ du Giro, des coureurs comme l'Italien Damiano Caruso et le Français Thibaut Pinot, qui étaient présents en Romandie, espèrent avoir échappé au virus.

Après avoir fortement perturbé le déroulement des courses depuis le début de l'épidémie en 2020 avant un relatif retour à la normal, la COVID-19 semble connaître un regain ces dernières semaines dans le peloton.

Fin avril, après Liège-Bastogne-Liège, Warren Barguil et Giulio Ciccone avaient eux aussi été testés positifs. Si le Français d'Arkea-Samsic est rétabli et a confirmé sa participation au Giro, l'Italien a renoncé.

« Mon cœur est brisé, mais je dois écouter mon corps », a déclaré le grimpeur de Trek-Segafredo.

Le Britannique Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France en 2018 et l'un des négligés de ce Giro, ne se voulait cependant pas trop alarmiste jeudi.

« Je ne suis pas particulièrement inquiet. C'est comme ça depuis quelques années maintenant. Dans l'équipe, on fait super gaffe mais on ne peut pas tout contrôler. C'est comme ça, c'est la vie », a dit le meneur d'Ineos.