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Remco Evenepoel ne sera pas du Tour de France cette année

Remco Evenepoel Remco Evenepoel - PC
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Remco Evenepoel « ne sera pas au Tour de France » cette année, a déclaré mercredi Patrick Lefevere, le patron de son équipe Soudal-Quick Step, à la RTBF, mettant fin aux spéculations nées après l'abandon du Flamand sur le Giro.

« Non, il ne sera pas au Tour de France. On ne va pas changer son programme, ce ne serait pas très intelligent », a déclaré Lefevere à la Radio-télévision belge.

« C'est un jeune marié et il a vu sa femme seulement une dizaine de jours. Le mieux pour lui est de récupérer, se décontracter. On va ensuite faire les examens de santé post-Covid et refaire un programme », a-t-il ajouté.

Le prodige belge, 23 ans, a annoncé dimanche soir qu'il quittait le Tour d'Italie, dont il était le leader et le grand favori, à cause d'un test positif au Covid-19.

Ce retrait précoce avait alimenté les spéculations quant à la possibilité d'avancer à 2023 sa découverte du Tour de France, alors que le plan de son équipe prévoit une première participation en 2024 seulement.

Patrick Lefevere ferme donc la porte à un changement de programme, alors qu'un autre grand objectif, les Mondiaux à Glasgow en août, attend son coureur, champion du monde en titre.

« Il y aura les Mondiaux début août, mais concernant une éventuelle participation à la Vuelta, c'est trop tôt pour en parler », a souligné le patron de Soudal-Quick Step.

Evenepoel est aussi le vainqueur sortant du Tour d'Espagne qui commencera fin août.

À couteaux tirés avec le Giro

Depuis que Evenepoel a quitté l'Italie lundi matin, quelques heures après avoir annoncé qu'il avait contracté le Covid, le torchon brûle entre les responsables de son équipe Soudal-Quick Step et la société organisatrice du Giro, RCS.

Dans un édito au vitriol mardi, la Gazetta dello Sport, qui appartient au groupe RCS, a vivement critiqué le Flamand d'avoir annoncé publiquement son abandon sans prendre soin de prévenir les organisateurs au préalable, alors qu'il avait par exemple envoyé un sms à l'un de ses concurrents, le Gallois Geraint Thomas, avant son communiqué.

« Si le champion et ses problèmes physiques méritent du respect, on pense que le Giro et le maillot rose auraient mérité plus de respect. Remco est le champion du monde et était le coureur phare de notre course. A sa place, nous aurions au moins prévenu les organisateurs dimanche soir », a écrit le journal sportif.

Surtout, la Gazetta a laissé entendre que Evenepoel, mécontent de sa maigre avance au classement général, ait pu utiliser le Covid comme excuse. « Disons qu'il aurait eu du mal à accepter une défaite et a préféré quitter la course avec le maillot rose et deux victoires dans les deux chronos », a estimé le journal.

A la lecture de ces propos, le sang de Patrick Lefevere n'a fait qu'un tour.

« Comment pouvez-vous accuser quelqu'un qui est malade, qui a le Covid, de fuir? Qui sont-ils pour remettre en question la décision du médecin? C'est tout sauf correct », a fulminé le patron de Soudal-Quick Step, qui est allé confronter les journalistes de la Gazetta dello Sport dans la salle de presse de la 10e étape mardi après-midi à Viareggio.

« Une ligne rouge a été franchie. Je devrais poursuivre le journal pour diffamation », a-t-il insisté, rapportant que « le père de Remco est très en colère ».

Lefevere a admis avoir commis une erreur en ne prévenant pas les organisateurs en premier. Lui-même était en Belgique dimanche soir et, « bouleversé » par le forfait de son coureur, était occupé à « prendre un bon whisky pour le digérer ».

Mais un des directeurs sportifs présents en Italie aurait dû appeler le directeur du Giro, Mauro Vegni, qui a « mal pris » l'absence d'information, a-t-il reconnu.