La mutation de Simon Lambert-Lemay !
En forme jeudi, 22 oct. 2020. 08:55 vendredi, 27 sept. 2024. 05:07Je le qualifierais de naturel et je ne mettrai pas le doigt dans l’œil !
Lorsque vous courez votre premier marathon et obtenez un temps de 2h27 par une température maussade alors que vous ignoriez totalement à quoi vous attendre, disons que ça surprend.
Quand on scrute le passé de Simon Lambert-Lemay, on comprend mieux ce résultat qui nous incite à croire que le talent lui sort par les oreilles. On parle d’un ex-cycliste professionnel durant quatre ans en Belgique, qui depuis l’âge de 11 ans, roule sur deux roues et a atteint l’Équipe Nationale lui ouvrant la porte vers des présences à la Coupe du Monde ou autres compétitions aussi prestigieuses.
Âgé de 30 ans, on s’accorde pour dire qu’il n’a pas encore atteint son apogée dans le milieu de la course à pied et qu’il risque d’en étonner plusieurs au cours des prochaines années.
À 22 ans, il est rentré au bercail puisque son contrat en cyclisme n’a pu être renouvelé. Il a tenté de dénicher une autre équipe mais en vain. « Je dois préciser que je venais de me fixer sur mon avenir professionnel avec la ferme intention de devenir ostéopathe », explique celui qui exerce le métier depuis 2017 mais officiellement gradué en 2019.
Costaud, de grosses cuisses, il bénéficie d’un cœur super puissant pour la course à pied. Lentement mais sûrement, son corps se métamorphose et s’adapte à sa nouvelle discipline.
Il considère que c’est la rencontre de sa conjointe, Maude Tremblay (elle exerce le même métier que lui), qui s’avère le facteur premier dans son incursion vers la course à pied. « Je me souviens qu’elle m’avait inscrite au demi-marathon de Montréal sans me prévenir. » Ajoutez la rencontre avec certes l’un des meilleurs coachs au Québec, Dorys Langlois qui a radicalement transformé le potentiel de Simon.
Officiellement, celui-ci court depuis six ans et il adore. « Ça comble le vide laissé par le vélo. Ça stimule mon côté compétitif. Aussi, je suis une petite bibitte sociale et je ressens ce besoin d’être entouré lorsque je pratique un sport, un peu comme on procède avec le vélo. »
Avec ses 6’ et 175 lb, il n’a pas vraiment le profil d’un coureur, mais attention, car il y apporte un soin méticuleux, conscient de ses capacités athlétiques. « Il devient indispensable à mes yeux de ne pas me mettre trop de pression car j’aspire courir encore plusieurs années. Je veux continuer de courir des marathons avec l’objectif d’abaisser mon temps. Pour le moment, je manque d’expérience dans ce milieu et je crois que j’ai beaucoup à apprendre. »
Simon considère qu’en vélo, il fallait penser davantage à l’équipe lors des compétitions car finalement, on ne pouvait gagner seul. « À la course à pied, c’est complètement différent car tout repose sur un plan individuel. Il s’agit d’un contre-la-montre. »
Voilà pourquoi il s’entraîne rarement seul.
Pas d’enfant encore mais ça viendra et il confirme que le bébé va se faire traîner partout ! Et cette pandémie, comment la vit-il jusqu’à maintenant ? « Professionnellement, cesser les activités durant trois mois fut pénible financièrement. Toutefois, pour la course à pied, cela m’a permis d’adhérer à un niveau plus important que je l’aurais imaginé, ce qui explique sûrement cette sortie lors de mon marathon initial à Waterloo. »
Une nouvelle étoile est née à la course à pied au Québec !
Pour rejoindre Simon : Clinique Spinal mouvement Rive-Sud à Saint-Bruno et à la clinique sportive de l’université McGill.
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