Bien malin celui qui pourrait prédire si la pandémie est derrière nous, mais un certain air de normalité flotte de plus en plus autour de nous. Le 22 mai dernier, j’étais à Drummondville pour participer à la Course des Chênes-toi avec près de 10 000 coureurs et coureuses. Ce fut génial!

 

Il y a quelques jours, je suis allé voir mon ami Maxim Martin en spectacle avec ma conjointe. C’était la première fois que nous nous retrouvions ainsi au milieu de plus d’une centaine de spectateurs non-masqués.

 

Il y a également tous ces petits arrêts à l’épicerie, dans les commerces ou au boulot à RDS où les gens se côtoient comme ils le faisaient avant la pandémie.

 

On s’attendait à l’abandon des différentes mesures barrières et de distanciation avec l’arrivée du beau temps. Croisons-nous les doigts pour que cela se poursuive à l’automne. Car à l’automne, il y a le Marathon Beneva de Montréal.

 

Pour les passionnés de la course à pied, le retour de ce marathon après deux ans de pandémie (23 au 25 septembre) est un événement très attendu. La nouvelle équipe à la barre de l’organisation des courses a dévoilé la programmation de la 30e édition le 7 juin dernier. Pour ce faire, les journalistes étaient conviés sur le tout nouveau site de départ au parc Jean-Drapeau. 

 

On en a profité pour présenter les ambassadeurs de cette fin de semaine de course, l’animatrice et productrice Alexandra Diaz, et le coureur olympien Charles Philibert-Thiboutot.  Dans le cas de ce dernier, il participera au demi-marathon à titre de lapin de course pour aider les participants à maintenir la cadence et à atteindre leur objectif.  

 

Tous souhaitent voir la nouvelle mouture de cet incontournable - premier marathon d’importance de calibre international à avoir vu le jour au pays et plus grand événement de course à pied au Québec - reprendre la première place qui lui revient dans le cœur des coureurs.

 

 

Mais cette fois sera-t-elle la bonne?

 

La présence de Sébastien Arsenault, président-directeur général du marathon montréalais, n’est pas passée inaperçue puisque c’est son père, Serge, qui a fondé l’événement en 1979. Plusieurs membres de la famille Arsenault sont demeurés impliqués dans l’organisation du marathon au cours des années suivantes jusqu’à ce que l’événement passe en des mains étrangères (Competitor Group) et qu’une pluie de critiques s’abatte sur la course.

 

De voir cette deuxième génération d’Arsenault reprendre le flambeau avec bonheur a de quoi rassurer les sceptiques. Sébastien Arsenault a mentionné qu’il était habité de la même passion et entouré d’une équipe qualifiée. La pratique du sport comme véhicule de développement et de dépassement fait partie de l’ADN de cette famille.

 

Le parcours du Marathon de Montréal a été décrié par plusieurs lors des dernières années. À juste raison d’ailleurs! Pour ne pas nuire à la circulation et en raison de mésententes entre différents arrondissements, il était inintéressant, voire ennuyeux. L’élite internationale boudait l’événement. Ajoutez à cela des problèmes organisationnels en plus d’ennuis de sécurité et vous aviez la totale!

 

Cela risque toutefois de changer pour le mieux en septembre prochain.
 
Pour la première fois, le départ des courses du dimanche, marathon et demi-marathon, sera donné àl’Espace 67 du parc Jean-Drapeau. Peu importe la journée et la distance parcourue, les participants termineront leurs courses par une arrivée digne de leurs efforts sur l’iconique Esplanade du Parc olympique.

 

Entre ces deux sites symboliques de la ville, on parcourra Montréal d’une rive à l’autre, à travers ses grands espaces et ses parcs de cinq arrondissements : Ahuntsic-Cartierville, Plateau-Mont-Royal, Rosemont-La Petite-Patrie, Ville-Marie et Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

 

Ceux à la recherche d’une expérience urbaine mémorable mettant en scène Montréal dans toute sa beauté et sa diversité seront servis. N’oublions jamais qu’un parcours de marathon doit toujours faire la promotion de sa ville auprès des nombreux touristes qui y participent ou y assistent. On doit montrer aux participants ce qu’il y a de beau dans la cité et non les faire déambuler sur de petites routes secondaires pour ne surtout pas nuire à la circulation automobile pendant quelques heures un dimanche matin!

 

Ce n’est pas le choix qui manquera puisque les participants, qu’ils soient novices ou aguerris, pourront choisir parmi 11 épreuves individuelles et en équipe. L’organisation propose aussi des combos de courses. À souligner également la tenue de la première édition de la Coupe Nationale, en collaboration avec la Fédération québécoise d’athlétisme, en soutient à l’élite et à la relève d’ici.

 

La certification « carboneutre » plaira également à plusieurs. En effet, le Marathon Beneva de Montréal compensera l'ensemble de ses émissions de GES et invite les participants à faire de même, en plus de participer aux autres initiatives écoresponsables de l’événement au moment de leur inscription.

 

Même si on est encore loin des premières foulées après le départ, les inscrits ont déjà la possibilité d’être accompagnés dans la préparation de leur course grâce aux programmes d’entraînement, conseils d’experts et capsules informatives disponibles sur le blogue officiel du marathon.

 

Souhaitons que cette 30e édition soit à la hauteur des grands événements montréalais. La présentation de ce rendez-vous phare de la course à pied doit se forger une place au sein du calendrier international de course et, surtout, dans le cœur des québécois.

 

J’ai l’impression que cette fois, ce sera la bonne!

 

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