« Chérie, je pars courir mon marathon ! »

 

Soyez sans crainte. Éric Deshaies sait très bien à qui il s’adresse. Il a rencontré sa femme, Lyzane Trépanier alors qu’il la coachait. Elle voulait courir son premier ironman. Histoire de combiner l’utile à l’agréable, ils se sont mariés à Hawaii en 2002 après avoir pris soin de participer ensemble à l’ironman de l’endroit !

 

Âgé de 48 ans, il faut en conclure qu’il constitue une force de la nature. Il se déclare un adepte d’ultras et cela même s’il est capable d’y aller de vitesse enDeshaies signant un 2h54 sur le difficile parcours de Boston.

 

Toutefois, il a dû faire face à un adversaire de taille en octobre dernier et ce n’était pas une distance à franchir. Dans une condition physique exceptionnelle, il arrivait à peine d’un entraînement lorsqu’il a commencé à ressentir des symptômes. Et vlan ! KO par la Covid. Pendant les deux prochains mois qui suivront, il parviendra malgré tout à espacer ses séances, beaucoup moins intenses qu’à l’habitude cependant.

 

Histoire de se relancer, il dit avoir été victime d’une crampe au cerveau. Il veut courir 430 km en 16 jours ce qui éventuellement, se transformera en 10 marathons en dix jours. « Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne me suis jamais senti dans une aussi bonne condition physique. Dans les années antérieures, je ne prenais jamais le temps pour me reposer. Avec la Covid, je n’ai pas eu le choix de prendre ça relax et honnêtement, je crois que c’est ce qui a fait toute la différence. »

 

 

PAS DE PRESSION MAIS…

 

Éric ne voulait pas trop ébruiter son projet et cela même s’il avait pris l’habitude de publier ses résultats sur les réseaux sociaux à chaque jour. Il partait courir aux alentours de 13h00 car précisons qu’il bénéficiait de deux semaines de vacances, lui qui habituellement, travaille dans une clinique du sommeil à titre de technologue en électro physiologie mais affecté depuis la pandémie au niveau de la cardiologie.

 

Lors d’une journée, il est parti courir vers 16h pour son marathon quotidien. Lorsqu’il est revenu à la maison, son téléphone ne dérougissait pas. Les gens s’inquiétaient de son état puisqu’il avait modifié son heure de départ. C’est à partir de ce moment qu’il a réalisé l’intérêt porté par la population.

 

Il dit ne s’être pas mis de pression avec les chronos. Cependant, ses 10 marathons ont varié entre 3h04 à 3h18 !

 

Quand on découvre le personnage, on remarque toute son intensité de même que son talent à l’échelle de l’endurance. Le simple fait de rappeler qu’il a remporté le championnat du monde en 2008 pour un double ironman, soit 7.8 km de natation, 360 km de vélo et 84.4 km de course à pied au cours du 400e anniversaire de la ville de Québec, démontre admirablement bien tout son potentiel.

 

 

L’ÉPICERIE LA NUIT ?Deshaies 2

 

Cet ultra marathonien dit courir au feeling et parvient à chausser ses godasses pour une centaine de kilomètres en moyenne par semaine. Son prochain projet et ce, comme s’il en avait pas déjà assez, sera de courir 6.7 km à chaque heure et de durer le plus longtemps possible… et il est capable d’en prendre !

 

Père de deux enfants, Max, 11 ans et Adèle, 9 ans, il reconnait la contribution de Lyzane dans son cheminement. En fait, ils parviennent à se comprendre. « Lorsque j’ai réussi mon défi de dix marathons en dix jours, je pense qu’elle a couru un marathon à chaque jour en s’occupant des enfants et de son travail », nous a fait remarquer Éric. Lyzane est infirmière et travaille à fond la caisse depuis le début de la pandémie.

 

J’ai l’impression qu’ils doivent faire leur épicerie durant la nuit !

 

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