Vernon Adams a le dernier mot à Montréal
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MONTRÉAL – Pour le retour à Montréal de Vernon Adams fils, les Alouettes ont livré tout un combat à leur ancien quart-arrière qui a toutefois eu le dernier mot en menant les Lions à un gain de 34-25.
Les Lions ont réussi un jeu crucial, au dernier quart, avec une interception de Quincy Mauger dans la zone des buts sur une passe visant Austin Mack.
Avant cette interception des Lions (8-4), les Alouettes (6-5) venaient tout juste d'accomplir un superbe jeu truqué en troisième essai, mais cet élan a été gaspillé.
« Le maraudeur a réussi un beau jeu, je vais leur donner du crédit sur ce jeu. Si on avait marqué ce touché après le jeu truqué, on aurait eu une meilleure avance et c'était notre approche. On voulait être agressifs et marquer un touché. On se rend les choses difficiles et on doit corriger le tout », a commenté l'entraîneur-chef Jason Maas.
Cet effort a préservé l'avance des Lions de 27-25 et ils ont ajouté un touché supplémentaire avec 1:28 à écouler au duel. Sur cette séquence, deux punitions, une sévère envers Almondo Sewell et une très coûteuse de Tyrice Beverette, ont permis aux visiteurs de poursuivre leur séquence.
Beverette a assené un coup de casque à la Zidane pour répliquer à un opposant.
« C'est la punition qui me dérange le plus. On ne peut pas se permettre ça, ce jeu nous a fait bien plus mal. On doit mieux contrôler nos émotions », a noté Maas que l'on a vu passer son message au secondeur dans le vestiaire.
« On va apprendre de cette défaite. Surtout une défaite comme celle-ci quand tu étais dans le coup jusqu'à la fin. Ce sont les défaites qui font plus mal », a ajouté Maas.
Au final, inutile de chercher bien loin pour expliquer le résultat. Les Alouettes ont terminé la partie 0 en 3 dans la zone payante. Ils ont amassé que sept petits points (deux placements et un simple) sur une possibilité de 21.
Même que l'interception de Mauger venait d'une passe de la ligne de 22 donc très près de la zone payante si bien qu'on pourrait parler de 0 en 4.
De plus, le botteur David Côté a raté une courte tentative de placement ce qui a bousillé deux autres points. Sans oublier deux convertis de deux points qui n'ont pas été complétés.
L'autre facteur demeure la ligne offensive qui a alloué cinq sacs aux Lions. Rien pour aider le quart-arrière Cody Fajardo.
« Ils ont un très bon front, on savait que ce serait un gros défi. Il aurait fallu que notre exécution soit meilleure, on n'a pas toujours joué à la hauteur de notre potentiel », a admis le centre Justin Lawrence.
N'empêche qu'Adams fils a exposé la meilleure version de lui-même dans ce duel avec 306 verges aériennes, 54 par la course et trois passes de touché pour repartir à Vancouver avec la victoire.
« Notre coordonnateur offensif (Jordan Maksymic) m'a vraiment aidé à mieux lire les défenses adverses, à les regarder d'une autre façon. Ce fut très utile de travailler avec lui », a-t-il expliqué.
« C'est merveilleux comme sensation, c'est ma deuxième maison ici, ça veut dire beaucoup à mes yeux. Je suis vraiment heureux d'obtenir cette victoire et je m'ennuyais de l'énergie de ce stade », a poursuivi Adams fils avec le ballon du match en main.
Du côté positif, l'attaque des Alouettes a repris de l'altitude alors qu'elle avait été complètement menottée en deuxième demie au dernier match.
Tirant de l'arrière 17-12 à la mi-temps, les Alouettes sont parvenus à engranger quelques points. Ils peuvent dire merci à Austin Mack et William Stanback qui ont réussi deux touchés sensationnels.
Mack a effectué un attrapé digne de la NFL – là où il risque fort de retourner – en plongeant et captant le ballon dans le coin de la zone des buts. Quant à Stanback, il a obtenu son plus long touché en carrière en explosant sur 69 verges.
« C'était bien, mais on a perdu ce match de peu et ça fait mal. Il faut se regrouper et mieux exécuter dans la zone payante », a réagi Mack qui s'est demander s'il pense être l'un des meilleurs receveurs de la LCF.
« Je ne pense pas, je le suis », a-t-il rétorqué sans laisser de doute.
Une défense qui a manqué de ressources
Sur le plan défensif, c'est toujours périlleux d'utiliser les blessures comme une excuse, mais l'unité défensive s'ennuie de nombreux partants. L'équipe était déjà rendue à ses dernières ressources et deux autres athlètes (J.R. Reed et Raheem Wilson) ont été blessés pendant la rencontre.
Cela dit, l'opportunisme aurait pu changer l'allure de la partie. Kabion Ento et Wilson ont chacun manqué une occasion en or pour intercepter des passes d'Adams fils. Ento doit particulièrement s'en vouloir alors que les Lions en ont profité pour inscrire un touché.
« On n'a pas imposé assez de pression sur leur quart-arrière (0 sac contre 5) /et quelques punitions ont fait mal. C'est une bonne équipe, ils ont réussi de gros jeux à des moments clés », a cerné le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.
On doit ajouter que ce revers fait mal aux Alouettes car ils disputeront une série aller-retour contre les Argonauts de Toronto qui ne s'annonce pas reposante. Une victoire contre les Lions aurait été payante au classement.
« Oui, c'est difficile, on savait que c'était une séquence éprouvante contre de bonnes équipes. Mais on trouve qu'on peut tenir notre bout contre tous les adversaires. Ce sera une grosse série aller-retour. On va apprendre de cette défaite et on sera affamés de les affronter », a répondu Fajardo.
À la demie, les Alouettes ont honoré cinq ex-membres de l'organisation qui feront leur entrée au Temple de la renommée du football canadien en septembre. Il s'agit de Jacques Dussault, John Bowman, Josh Bourke, Larry Smith et Lloyd Fairbanks. Dussault a profité de l'occasion pour vanter la santé et la qualité du football québécois.